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45 - 2002, DVD 102 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer des marchés sur appel d'offres pour l'aménagement en espace civilisé du boulevard de Magenta et des voies situées à proximité du parvis de la gare du Nord (10e)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Mes chers coll�gues, nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DVD 202 autorisant M. le Maire de Paris � signer des march�s sur appel d'offres pour l'am�nagement en espace civilis� du boulevard de Magenta et des voies situ�es � proximit� du parvis de la gare du Nord dans le 10e arrondissement.
Je donne la parole � M. Ren� LE GOFF.
M. Ren� LE GOFF. - Madame la Maire, la pr�sente d�lib�ration nous propose d'am�nager le boulevard de Magenta en espaces civilis�s. Elle nous pr�cise que le projet, dont le contour encore incertain, est �valu� � 21,5 millions d'euros auxquels il faut ajouter le co�t d'investissement probable des abords de la gare du nord soit 6,5 millions d'euros.
La d�lib�ration que l'on nous soumet, qui a une enveloppe de pr�s de 30 millions d'euros, ne nous permet pas de prendre une vraie d�cision. En effet, il reste beaucoup d'incertitudes � lever avant de bien comprendre ce que souhaite faire l'Ex�cutif municipal. Par exemple, quel sera le v�ritable projet d'am�nagement des deux gares de l'est et du nord et des axes d'acc�s � ces gares ?
Il faut, par ailleurs, rappeler que les derni�res dispositions l�gales donnent au Maire de Paris la possibilit� de traiter les probl�mes de circulation sur la majeure partie du boulevard de Magenta, sauf la partie situ�e entre les deux gares qui rel�vent de la responsabilit� de M. le Pr�fet de police. C'est pourquoi je ne voterai pas cette d�lib�ration qui risque d'engager une d�pense de plus de 30 millions d'euros pour un r�sultat qui est, � ce jour, incertain quant � la civilisation de cet espace.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La parole est � Melle Charlotte NENNER.
Melle Charlotte NENNER. - J'interviendrai plut�t au titre d'adjointe au maire du 10e charg�e des transports, de la circulation et de la voirie pour dire que ce projet me tient particuli�rement � c?ur pour plusieurs raisons. Le boulevard de Magenta, et on peut le qualifier d'autoroute urbaine, coupe le 10e en deux, et l'effet de fronti�re est particuli�rement difficile pour les riverains mais aussi pour les promeneurs et les touristes qui sont nombreux dans le secteur. Il y a quand m�me deux gares qui apportent pas mal de monde et une circulation pi�tonne importante.
Effectivement, ce projet est important et je me r�jouis que cet axe rouge ait fait partie des quatre premiers axes rouges transform�s en espaces civilis�s qui ait �t� retenu par la Municipalit�.
Je rappelle cependant une chose � M. LE GOFF et � cette Assembl�e qui n'est pas pr�cis�e dans la d�lib�ration, c'est que la concertation a d�marr� fin mars puis s'est poursuivie fin juin dans une commission que nous avons cr��e dans le 10e qui s'appelle la Commission extra-municipale de d�placements du 10e.
Le dialogue avec les quartiers s'est poursuivi pendant plus de trois mois et ce dialogue, avec les conseils de quartier, a donn� un v?u qui a �t� largement d�battu avec les habitants, et qui donne un certain nombre de crit�res de choix du sch�ma de principe, et que nous avons vot� en conseil d'arrondissement. M. LE GOFF le sait bien.
Je rappelle aussi que cette concertation va se poursuivre cet �t�.
M. Ren� LE GOFF. - Donnez-moi la parole pour expliquer pourquoi j'ai vot� contre !
Melle Charlotte NENNER. - Les sch�mas de principe avec plusieurs solutions seront donc expos�s en mairie du 10e pendant cet �t�, et M. LE GOFF pourra aller consulter ces projets sachant que l'opposition du 10e est convi�e aussi � cette commission extra municipale des d�placements.
Et puis l'opposition, �videmment, peut venir aux Conseils de quartier qui ne sont pas du tout ferm�s.
Je rappelle que ce v?u, qui vise � r�duire fortement la circulation automobile sur cet axe, s'inscrit tout � fait dans une politique parisienne coh�rente mais �a, M. Denis BAUPIN, je pense, y r�pondra mieux que moi.
Je rappelle quand m�me que le boulevard de Magenta rassemble trois fl�aux de la circulation automobile parisienne. Ces fl�aux sont le bruit, la pollution, et l'ins�curit� routi�re. Je tiens � le rappeler pour dire que les besoins sont �normes et justifient amplement la hauteur des investissements propos�s ici.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Charlotte NENNER.
Je donne la parole � M. Denis BAUPIN pour r�pondre.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci, Madame la Maire.
Cette d�lib�ration, comme celle que l'on aura � examiner demain concernant l'avenue Jean-Jaur�s, porte sur les espaces civilis�s.
Les espaces civilis�s sont l'un des outils dont s'est dot�e la municipalit� parisienne pour mener � bien la politique de partage de la voirie que nous avons engag�e depuis maintenant un peu plus d'un an. Le boulevard de Magenta est aujourd'hui un axe rouge avec toutes les nuisances que cela peut engendrer en terme de pollution sonore, de pollution de l'air, de pollution visuelle. C'est tr�s difficile � vivre pour les riverains, difficile � traverser pour les pi�tons.
Le projet est pour l'instant encore en cours de d�finition, puisque la concertation que m�ne Melle NENNER au nom de la municipalit� du 10e arrondissement, se poursuit actuellement avec les associations, les riverains, les �lus locaux. Elle d�finira un projet qui devrait �tre d�finitivement adopt� d'ici la fin de l'ann�e et qui permettra de lancer les travaux au d�but de l'ann�e prochaine.
Le principe essentiel de cet am�nagement, c'est un nouveau partage de l'espace public.
M. Ren� LE GOFF rappelait qu'une partie de cet axe est rest�e de comp�tence de la Pr�fecture de police : je voudrais rassurer sur le fait que, aujourd'hui, les discussions que nous avons avec la Pr�fecture de police nous ont permis de constater une totale identit� de vue sur l'am�nagement de ce boulevard. L'id�e est de passer la circulation automobile � deux fois une voie ce qui constituera une r�duction cons�quente des nuisances li�es � l'automobile.
Autres principes : le renforcement de la pr�sence du v�g�tal et le renforcement de la vie locale car les espaces civilis�s ne constituent pas simplement des travaux de voirie, mais aussi des animations de la vie locale. C'est enfin la pr�servation et la mise en valeur de la qualit� du paysage et du patrimoine architectural et urbain.
M. LE GOFF a eu raison de rappeler que l'on a sur ce secteur deux gares majeures de l'agglom�ration parisienne. L'am�nagement que nous mettons en place prendra �videmment en compte l'accessibilit� de ces gares et notamment l'accessibilit� par les transports en commun, d'o� la n�cessit� de mettre en place des couloirs de bus prot�g�s sur ces espaces.
Dernier �l�ment concernant le boulevard Magenta : les r�flexions qui sont men�es, aussi bien par la R.A.T.P. que par la Ville de Paris, nous font penser que peut-�tre apr�s la ligne de tramway des boulevards des mar�chaux, il pourrait se dessiner dans Paris une ligne de tramway qui ferait la ceinture des gares parisiennes.
Il est clair que dans ce cas, le boulevard de Magenta pourrait �tre concern� par un tel projet de tramway dans les ann�es qui viennent. Quand je dis les ann�es qui viennent, c'est � horizon d'au moins une dizaine d'ann�es. En tout �tat de cause les am�nagements auxquels nous devons r�fl�chir devront int�grer cette possibilit� pour l'avenir.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Denis BAUPIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 102.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVD 102).

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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