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88 - 2002, DLH 138 - Réalisation par la S.G.I.M. d'une opération d'acquisition-amélioration d'un immeuble comportant 14 logements P.L.A.-I, 58 logements P.L.U.S. et 20 logements P.L.S., 362 mètres carrés de surfaces commerciales et 96 places de stationnement située 14-18, rue Cauchy (15e). - Participation de la Ville de Paris au financement de l'opération et octroi de sa garantie pour le service des intérêts et l'amortissement des emprunts à contracter par la S.G.I.M


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration DLH 138 relatif � la r�alisation par la S.G.I.M. d'une op�ration d'acquisition-am�lioration d'un immeuble comportant 14 logements P.L.A.-I et 58 logements P.L.U.S. et 20 logements P.L.S., 362 m�tres carr�s de surfaces commerciales et 96 places de stationnement situ�e 14, 18, rue Cauchy.
Je donne la parole � Mme Chantal MOREL.
Mme Chantal MOREL. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vais sans doute redire certaines choses qui ont d�j� �t� dites �tant donn� que le sujet des am�liorations-acquisitions fait que nous en sommes � la 4e d�lib�ration.
R�pondre aux demandes de logements de nos concitoyens dans la transparence et pallier les carences des pr�c�dentes mandatures est une priorit� de la majorit� municipale.
La politique du logement social initi�e par Bertrand DELANOE est � cet effet une politique ambitieuse et volontariste qui rompt avec les pratiques ant�rieures.
R�pondre du mieux que possible aux 100.200 demandeurs de logements sociaux - chiffre actuel du mois de mai 2002 -, lutter contre l'insalubrit� et favoriser la mixit� sociale en mettant l'accent sur les arrondissements les plus faiblement dot�s, tels sont les objectifs de la mandature actuelle en mati�re de logements.
Pour r�pondre � ces objectifs et atteindre le fameux seuil de 20 % de logements sociaux dans chaque commune de plus de 3.500 habitants fix�s par la loi S.R.U. (loi Solidarit� et renouvellement urbain, vot�e en d�cembre 2000), la municipalit� parisienne s'est engag�e � cr�er 3.500 logements sociaux par an, ce qui s'est traduit, en termes financiers, nous l'avons vu hier, par un budget conforme � ces objectifs.
Un effort sans pr�c�dent a �t� r�alis� gr�ce � des moyens accrus. Les subventions au logement social repr�sentent, dans le budget modificatif 2002, 43 millions d'euros, en sus des 60 millions d'euros d�j� inscrits au budget primitif.
Il est � noter que, pour la premi�re fois dans un budget modificatif, il y a une ad�quation r�elle entre les moyens et les objectifs : la Ville est en effet en mesure pour l'ann�e 2002 de r�pondre � l'objectif de production des 3.500 logements sociaux.
Il a fallu pour cela qu'une politique volontariste soit mise en ?uvre d�s le d�but de la mandature.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Mme Chantal MOREL. - D'autre part, vous n'�tes pas sans savoir, mes chers coll�gues, que dans le pass� Paris a �t� surnomm� "la Capitale des bureaux et des nantis". En effet, en 20 ans, les loyers ont doubl�, les familles les plus modestes ont �t� repouss�es vers la p�riph�rie et la banlieue. Face � la constitution de ghettos et aux risques qu'ils constituent, la municipalit� veut r�agir en r�implantant du logement social dans les quartiers chics.
Et l�, je constate que, chaque fois qu'il s'agit d'implanter les logements sociaux dans les quartiers qui en sont d�pourvus, les �lus de droite s'y opposent syst�matiquement.
En effet, sur les d�lib�rations qui vous sont propos�es dans les 8e, 15e et 17e arrondissements des avis favorables ont �t� �mis en Conseil d'arrondissement.
Evidemment cette opposition est coh�rente avec la politique du logement men�e par les pr�c�dentes mandatures, c'est-�-dire :
- laisser au maximum jouer la loi du march� pour pousser hors de Paris les cat�gories modestes et moyennes ;
- se contenter d'une politique modeste de constructions de logements sociaux concentr�s dans certains arrondissements (19e, 20e, 13e) en �vitant les quartiers centraux et de l'ouest.
Signalons d'ailleurs dans la m�me ligne que la droite r�gionale (aid�e en l'occurrence par l'extr�me droite) avait d�j� refus� le logement social � Paris lors de la Commission permanente du 11 avril 2002. Les �lus avaient refus� par une motion de renvoi, un accroissement de l'aide financi�re de la R�gion qui, dans le cadre de conventions sign�es avec les bailleurs sociaux parisiens, devait permettre la construction de 2.700 logements sociaux dans la Capitale.
Faire en sorte que le droit au logement soit respect�, que les Parisiens puissent se loger d�cemment devrait pouvoir pourtant transcender les clivages politiques.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C'est termin� !
Mme Chantal MOREL. - J'en ai pour dix secondes...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - C'est moi qui pr�side, vous avez d�pass� votre temps de parole...
Mme Chantal MOREL. - Certains ont parl� plus longuement... Trois phrases...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, Pr�sident. - Non... C'est incroyable !...
Mme Chantal MOREL. - Tr�s symptomatique de cette attitude a �t� la cr�ation par les voisins des immeubles pr�empt�s rue d'Aubigny, dans le 17e, d'une "Association de sauvegarde de la plaine Monceau" ! (de "sauvegarde", voyez-vous !). Cette association reprend exactement l'argumentaire de Mme de PANAFIEU sur les atteintes � la mixit� sociale (cocasse !) et le manque d'�quipements d'accueil... superbe hypocrisie ! C'est en fait l'expression de privil�gi�s qui pr�f�rent rester entre eux.
C'est pourquoi l'attitude de rejet syst�matique que vous manifestez est scandaleuse et doit �tre d�nonc�e.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur MANO, voulez-vous ajouter quelque chose ?
M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Je ne peux qu'approuver les propos de l'interlocutrice dans la mesure o� je me retrouve dans la d�finition de notre politique et la r�alit� des arrondissements de droite.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 138.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DLH 138).

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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