retour Retour

148 - QOC 2002-481 Question de M. René LE GOFF et des membres du groupe "Démocratie libérale et Indépendants" à M. le Maire de Paris et à M. le Préfet de police au sujet de la lutte contre le commerce du crack dans le quartier "Stalingrad" (10e, 18e et 19e)


Libell� de la question :
"Depuis plusieurs mois un collectif d'habitants et de commer�ants des alentours de la place de la Bataille de Stalingrad est tr�s actif dans la lutte contre le commerce du crack et propose des mesures adapt�es pour lutter contre ce fl�au.
Parmi les mesures propos�es, ce collectif demande la fermeture de trois repaires du crack ("crackhouses") situ�s aux adresses suivantes :
- 13, rue d'Aubervilliers (18e) ;
- 13, rue Bellot (19e) ;
- 9, rue d'Aubervilliers (18e).
La fermeture de ces repaires est imp�rative d'autant plus qu'une �cole maternelle doit ouvrir en septembre prochain au 28, rue d'Aubervilliers (18e) mais pose le probl�me du relogement de familles qui sont log�es � ces adresses.
M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et Ind�pendants" demandent � M. le Pr�fet de police de leur pr�ciser les mesures, d�j� prises ou � prendre, permettant de fermer ces "repaires du crack" et les actions sp�cifiques concernant les d�linquants animateurs de ce commerce illicite.
M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe "D�mocratie lib�rale et ind�pendants" demandent � M. le Maire de Paris de leur pr�ciser les mesures d'accompagnement, d�j� prises ou � prendre, concernant les familles logeant dans ces immeubles (pour certaines adresses, il y a plusieurs immeubles)."
R�ponse (M. Jean-Yves MANO, adjoint) :
"Les trois immeubles vis�s par l'auteur de la question font, tous trois, l'objet d'une intervention de la Ville de Paris dans le cadre de son programme d'�radication de l'habitat insalubre.
C'est ainsi que les 9 et 13, rue d'Aubervilliers sont inclus dans le p�rim�tre du secteur de D.U.P."Ilot Cailli�".
Le 13, rue Bellot, quant � lui, compte tenu de son �tat de d�gradation, fait l'objet d'une proc�dure d'expropriation, en application de la loi "Vivien".
A ce titre, l'ensemble des foyers occupants de ces immeubles ont vocation � �tre relog�s, � l'initiative de la Ville de Paris, sous r�serve toutefois qu'ils soient dans une situation r�guli�re au regard du s�jour.
C'est ainsi qu'� la suite de l'�vacuation r�cente du 13, rue d'Aubervilliers, en raison de sa situation de p�ril imminent, les foyers occupants de cet immeuble dont la Ville de Paris est propri�taire � hauteur de 587/1.000e, ont �t� h�berg�s temporairement sous l'�gide des services sociaux de la Ville.
Ils seront relog�s dans le parc social sous la r�serve pr�c�demment �voqu�e.
De m�me, pour le 13, rue Bellot - immeuble dont la prise de possession par la Ville de Paris est en cours -, les trois foyers occupants dont la situation est r�guli�re au titre du s�jour, font actuellement l'objet d'une proposition de relogement dans le parc social.
Enfin, en ce qui concerne le 9, rue d'Aubervilliers, cet immeuble est actuellement propri�t� de la Ville de Paris � hauteur de 2.187/10.000e ; il est situ� dans le p�rim�tre de l'op�ration de D.U.P. "Ilot Cailli�".
Le relogement des occupants du b�timent acquis par la Ville de Paris pour les besoins de cette op�ration sera assur� dans les m�mes conditions que pour les immeubles pr�c�demment cit�s lorsque la prise de possession du b�timent aura �t� r�alis�e.
Ces interventions s'inscrivent dans un programme de fonds de lutte contre l'insalubrit� et de requalification urbaine de ces quartiers de Paris pendant longtemps d�laiss�s, et que la nouvelle Municipalit� a mis au c?ur de ses priorit�s. Les d�cisions d'intervention dans ces trois immeubles pr�c�dents donc les demandes des collectifs anti-crack, mais contribuent � r�pondre aux pr�occupations exprim�es.
Les maires des 19e et 18e arrondissements sont tr�s attentifs � l'avanc�e du programme d'�radication insalubre et de requalification dans ces �lots car il constitue la voix pour � la fois donner aux habitants un cadre de vie digne et de qualit�, et faire reculer le trafic de crack."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"La place Stalingrad, qui s'inscrit dans un secteur fr�quent� par une population nombreuse fait l'objet d'une attention toute particuli�re de la part des services de police locaux, notamment en mati�re de lutte contre le trafic de stup�fiants.
Les difficult�s rencontr�es par les riverains qui ont souhait� se regrouper en association pour exprimer leurs inqui�tudes, sont essentiellement dues aux nuisances g�n�r�es par les toxicomanes fr�quentant ce site, et plus particuli�rement, aux agissements inacceptables des usagers de crack qui s'introduisent dans les parties communes des immeubles.
Conscients de cette situation, les services de la police urbaine de proximit� d�veloppent des actions, tant sur le plan pr�ventif que r�pressif.
Des patrouilles sont exerc�es quotidiennement et de mani�re quasi permanente dans ce quartier afin de contr�ler, d'�vincer et d'interpeller les individus pris en situation de flagrance.
Les effectifs locaux sont r�guli�rement assist�s d'unit�s des Compagnies r�publicaines de s�curit� ou de fonctionnaires de la Direction de l'Ordre public et de la Circulation, afin d'effectuer des op�rations de s�curisation dans ce quartier.
Ainsi, depuis le d�but du mois de juin, plusieurs op�rations de s�curisation ont �t� organis�es au cours desquelles 120 individus toxicomanes ont fait l'objet d'un contr�le d'identit� et 135 immeubles ont �t� visit�s.
Ces op�rations ont permis, par ailleurs, de contacter 480 riverains.
L'action de lutte contre la toxicomanie men�e par les effectifs de la Police urbaine de proximit� a permis de proc�der, au cours du mois de juin dernier, � l'interpellation de 56 individus pour usage, d�tention ou trafic de produits stup�fiants.
Parall�lement, les services de la Police judiciaire et plus particuli�rement, la Brigade des stup�fiants effectuent un travail en profondeur, visant au d�mant�lement des r�seaux de trafic de stup�fiants.
Je citerai, pour illustrer l'action de cette Brigade, l'interpellation r�alis�e le 25 f�vrier dernier, apr�s plusieurs semaines d'enqu�te, d'un grossiste op�rant sur ce secteur, permettant la saisie de 3,3 kilogrammes d'h�ro�ne, 1,3 kilogramme de coca�ne et la somme de 5.000 euros.
J'ajoute qu'une op�ration sp�cifique de lutte contre le trafic de stup�fiants a �t� men�e le 23 mai dernier sur le quartier Stalingrad par cette m�me Brigade, avec la collaboration des effectifs de la Brigade anti-criminalit� de nuit et des fonctionnaires du commissariat de l'arrondissement.
S'agissant des adresses �voqu�es, je puis vous indiquer que le 27 juin, le b�timent sur rue de l'ensemble immobilier situ� 13, rue d'Aubervilliers a �t� �vacu�. Ses issues ont �t� imm�diatement condamn�es et un passage s�curis� permettant l'acc�s au b�timent sur cour a �t� r�alis�.
A l'issue de l'op�ration, ces familles ont �t� h�berg�es en r�sidence sociale en attendant un relogement d�finitif.
Le 9 de la rue d'Aubervilliers, dans sa partie rue, n'est plus occup�e que par une famille pour laquelle aucune r�quisition de la force publique n'existe.
S'agissant du 13, rue Bellot (19e), le concours de la force publique n'a pas �t� requis pour proc�der � l'expulsion de ces squatters.
En tout �tat de cause, je puis vous assurer que l'ensemble des services de police demeureront fortement mobilis�s dans la lutte contre le trafic de stup�fiants dans ce secteur."

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
retour Retour