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19 - II - Question d'actualité de M. DARGENT, au nom du groupe socialiste et radical de gauche relative au devenir des bâtiments et du terrain de l'Imprimerie nationale


M. LE MAIRE DE PARIS. - Je rappelle aux �lus qui interrogent que c'est 2 minutes 30, ainsi que pour les adjoints qui r�pondent.
Nous passons � la question du groupe socialiste et radical de gauche.
La parole est � M. DARGENT.
M. Claude DARGENT. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, la question porte sur le devenir de l'Imprimerie nationale qui se trouve dans le 15e arrondissement de Paris ; son d�part prochain pose la question du devenir de la parcelle qu'elle y occupe encore pour quelques semaines.
Il s'agit en effet d'une surface de 2 hectares au sol et d'un b�timent de 40.000 m�tres carr�s situ�s au c?ur de l'arrondissement, qui ne peuvent que susciter des convoitises. A cet �gard, l'op�ration r�alis�e sous l'ancienne mandature, sur le terrain de l'annexe de cette imprimerie, constitue pour nous le mod�le de ce qu'il ne faut pas faire. La r�sidence de grand standing qui a �t� �difi�e, qui va � l'encontre de la mixit� sociale qu'il s'agit d'encourager dans cet arrondissement, n'est pas un mod�le en la mati�re, c'est le moins que l'on puisse dire. L'int�r�t architectural et patrimonial du b�timent et de son jardin est ind�niable ce qui justifie que certains de ces �l�ments soient pr�serv�s. En revanche, l'id�e, un moment �voqu�e, de l'implantation sur le site d'un mus�e de l'imprimerie se heurte � deux objections.
Le patrimoine de poin�ons et d'id�ogrammes, qui aurait pu lui servir de fond appartient � l'Imprimerie nationale et donc d�m�nagera avec elle et, d'autre part, il existe d�j� plusieurs mus�es de l'Imprimerie en France et en Europe, soit r�alis�s comme � Lyon et � Nantes, soit en voie de l'�tre. On peut donc songer � conserver partiellement � cet ensemble sa vocation d'accueil d'activit�s �conomiques si l'on entend compenser de cette mani�re le d�part de la soci�t� "Imprimerie nationale". Cela n'exclut pas d'autres usages compl�mentaires en particulier dans le domaine des logements sociaux et des �quipements publics dont l'arrondissement manque cruellement.
Nous souhaiterions donc savoir, Monsieur le Maire, quel avenir vous envisagez pour cette parcelle et pour son b�timent.
Merci.
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Jean-Yves MANO.
M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Chers coll�gues, effectivement l'espace occup� aujourd'hui par l'Imprimerie nationale suscite un certain nombre de convoitises et la Municipalit� est extr�mement sensible au devenir de cet espace.
C'est pourquoi le Maire de Paris, Bertrand DELANO�, en juin, a jug� opportun de signifier par courrier au Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, M. Francis MER, tout l'int�r�t que la collectivit� parisienne portait � l'utilisation de cet espace qui, tout en rappelant un certain nombre de textes qui r�gissent aujourd'hui toutes les constructions envisageables, compte tenu des r�gles du P.O.S., d�montre que le lieu doit �tre consacr� pour 70 % � du logement et pour 30 % � des bureaux.
Donc, toute proposition future devra tenir compte de ces �l�ments.
Ceci �tant, bien �videmment la Municipalit� parisienne regardera avec un grand int�r�t la possibilit� d'une utilisation des espaces � des fins d'�quipements publics et �galement de logements sociaux.
Mais vous le savez, aujourd'hui l'Imprimerie nationale a choisi une consultation vis-�-vis de l'ensemble des promoteurs qui remettent un certain nombre de prix avec des propositions concr�tes pour lesquelles l'arbitrage, a priori, semble �tre h�las essentiellement d'ordre financier.
A notre connaissance, cet arbitrage sera rendu dans quarante-huit heures et nous prendrons bien �videmment contact avec la soci�t� qui aura remport� le march� pour lui signifier les desiderata de la Municipalit� parisienne sur ce site.
Voil� les engagements que nous pouvons prendre au nom des Parisiens.
Merci.
M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. - Monsieur le Maire ?...
M. LE MAIRE DE PARIS. - Ah, ce n'est pas pr�vu mais vous �tes maire du 15e, cela ne m'a pas �chapp�...
Ce n'est pas pr�vu dans le r�glement... Vous verrez avec les Pr�sidents de groupes qui vont me gronder parce que je ne respecte pas le r�glement !
M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. - J'avais le sentiment que sur un sujet int�ressant l'arrondissement, le maire d'arrondissement pouvait intervenir.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Si vous demandez � tous les Pr�sidents de groupes de ne pas "m'eng....", je veux bien.
M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. - Merci.
Deux observations.
La premi�re est que dans la question pos�e par notre coll�gue Claude DARGENT, je vois qu'il a �vacu� un peu facilement l'�ventuelle installation sur ce site d'un mus�e. Vous vous rappelez sans doute, Monsieur le Maire, que j'�tais venu vous proposer la cr�ation en ce lieu non pas d'un mus�e de l'imprimerie, mais d'un mus�e du livre d'art.
Je n'ai toujours pas de r�ponse de vous � cet �gard.
C'est la premi�re observation.
Il y en a une seconde qui se r�f�re � ce que vous nous avez dit ce matin, Monsieur le Maire, que j'ai not� avec beaucoup d'int�r�t, � savoir que dans vos rapports avec les membres du Gouvernement vous vous situeriez d�sormais autant qu'auparavant dans un comportement de responsabilit�. J'ai consid�r� que vous signifiiez par l� que vos attitudes seraient les m�mes apr�s - c'est-�-dire aujourd'hui - qu'avant.
Or, sur le sujet dont il s'agit, j'ai l'impression que ce n'est pas tout � fait le cas et je m'en explique.
Nous avions interrog�, au Conseil du 15e arrondissement, votre premi�re adjointe sur le devenir de l'Imprimerie nationale � l'�poque o� le Ministre des Finances �tait quelqu'un qu'elle connaissait bien. Vous aussi d'ailleurs.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous le confirme.
M. Ren� GALY-DEJEAN, maire du 15e arrondissement. - A ce moment-l�, la r�ponse n'avait pas du tout �t� celle que vient de nous faire M. MANO, on nous parlait d'installation sur ce site de technologies de pointe, de soci�t�s de communication d'avant-garde, enfin toutes choses qui a l'�poque n'�voquaient pas du tout le logement social. Et j'observe qu'aujourd'hui on met en avant le logement social.
De la m�me fa�on que vous n'aviez pas apparemment �crit � votre coll�gue Ministre Laurent FABIUS avant et que vous avez �crit au Ministre qui lui a succ�d� apr�s.
Donc, ce que je me demande, c'est si votre attitude �tait exactement la m�me avant que celle que vous avez choisi d'adopter aujourd'hui.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous confirme que mon attitude est la m�me aujourd'hui qu'hier et que j'ai toujours �t� tr�s pr�occup�, vous le savez bien, par le fait qu'il y ait des logements sociaux partout o� l'on peut en faire, ce qui n'exclut pas de prendre en compte un certain nombre de pr�occupations.
Je vous confirme donc que vous serez entendu, que j'ai �crit � l'actuel Ministre comme � l'ancien, exactement de la m�me mani�re, et que je tiens le plus grand compte de ce que me dit le maire de l'arrondissement et ma premi�re adjointe.

Juillet 2002
Débat
Conseil municipal
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