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2009, Vœu déposé par MM. Philippe GOUJON, Jean-François LAMOUR et les élus du groupe U.M.P.P.A. relatif à l'installation de défibrillateurs dans l'ensemble des équipements publics de la Ville de Paris.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 5 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., relative � l'installation de d�fibrillateurs dans l'ensemble des �quipements publics de la Ville de Paris.

La parole est � M. GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Il est vrai que les maladies cardiovasculaires, chacun le sait, sont une cause de mortalit� en France et, parmi les victimes, 40 � 60.000 d�c�dent chaque ann�e d'un arr�t cardiaque respiratoire extra hospitalier.

Depuis un d�cret du 4 mai 2007, chaque citoyen est autoris� � utiliser un d�fibrillateur automatique et on sait que le taux de survie des victimes d'un arr�t cardiorespiratoire est estim� � 3 % en France contre 20 % pour une ville, par exemple, comme Seattle o� les d�fibrillateurs sont � disposition du grand public et leur densit� similaire � celle des extincteurs contre les incendies.

R�cemment, cela s'est pass� dans le 15e mais, c'est un d�but, un cabinet de service immobilier a proc�d� � la pause gratuite de son premier d�fibrillateur dans une de ses r�sidences priv�es dans les parties communes, rue Lakanal, et ce cabinet va �quiper l'ensemble de ses 150 r�sidences, ce qui touche 10.000 habitants du 15e.

Cette initiative pionni�re vient compl�ter utilement les efforts entrepris depuis 2005 dans la Capitale par la Mairie de Paris, au sein des mairies d'arrondissement ou d'un certain nombre d'�quipements sportifs, mais par les entreprises. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons qu'on d�cide une installation des d�fibrillateurs dans tous les �quipements municipaux de la Ville de Paris et sur la voie publique dans l'ensemble des sites � forte densit� humaine.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.

M. LE GUEN vous r�pond.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Monsieur GOUJON, vous avez raison d'insister sur l'importance des d�fibrillateurs au regard des mortalit�s brutales en mati�re cardiovasculaire. Vous avez eu raison de souligner que la Ville de Paris avait mis en place une politique maintenant depuis un certain nombre d'ann�es, que cette politique a �t� construite en liaison avec le Samu, avec les pompiers, avec la Croix-Rouge, la F�d�ration fran�aise de cardiologie.

Je vous en rappelle les principaux �l�ments : 130 d�fibrillateurs ont �t� install�s dans les 20 mairies d'arrondissement et dans les biblioth�ques, les mus�es municipaux, les �quipements sportifs. Il y en avait d�j� dans les piscines. Quelques grands �quipements aussi type P.O.P.B. et certains bailleurs ont commenc� � prendre un certain nombre d'initiatives. Il y a eu une formation d'un certain nombre de personnes. Le tout pour 500.000 euros d'investissement.

Nous sommes dans la r�flexion sur une phase 2 o� nous voulons agir aussi au niveau des rues de la Capitale, trouver les endroits ad�quats qui soient en bon fonctionnement.

Votre v?u va un peu loin et si nous devions le lire � la lettre, c'est-�-dire g�n�raliser l'installation des d�fibrillateurs dans tous les �quipements, ce serait bien au-del� de ce que nous sommes en situation de faire, tr�s objectivement, et cela ne serait pas au c?ur des consid�rations rationnelles, objectives, planifi�es et des pr�conisations du Samu et de l'INSERM en la mati�re.

C'est pourquoi, je ne peux pas souscrire � votre v?u, tout en convergeant vers l'id�e d'une g�n�ralisation de ces d�fibrillateurs dont il faut s'interroger, d'ailleurs, de savoir si c'est toujours � la charge de la collectivit� publique que ceux-ci doivent �tre pos�s.

Vous citiez une initiative priv�e de tr�s bon aloi mais qui, l�gitimement, on peut estimer que dans une r�sidence priv�e, un service est fourni, qui est utile, qui est une urgence. Est-ce � la Ville de payer ? Je n'en suis pas s�r. Ce n'est pas aberrant demain que l'on demande, y compris � d'autres bailleurs, y compris municipaux, de s'engager dans une politique lorsqu'elle est efficace de son point de vue. En tout cas, c'est bien mon intention.

L'id�e pourrait converger, mais le v?u tel qu'il est �crit me para�t... Si vous en �tiez d'accord, on pourrait r�affirmer l'importance de la politique d'installation des d�fibrillateurs sans souscrire pour autant � votre v?u qui serait, en quelque sorte, rassur� par les �l�ments que j'ai pu vous apporter et vous am�neraient � le retirer.

M. Alain LHOSTIS. - La deuxi�me phase publique est importante.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - M. LE GUEN s'est adress� � vous, Monsieur GOUJON, pour dire que, sur le fond, il n'�tait pas en d�saccord, mais sur la forme du v?u, il trouvait qu'elle allait trop loin. Retirez-vous le v?u en gardant l'esprit tr�s positif de la d�claration de M. LE GUEN ?

M. Philippe GOUJON. - Bien s�r, cet esprit est positif, mais c'est une question de sant� publique reconnue aujourd'hui.

Plut�t que de retirer mon v?u, j'aurais pr�f�r� le modifier dans le sens que souhaitait M. LE GUEN en demandant, par exemple, l'extension de l'installation des d�fibrillateurs dans les �quipements municipaux de la Ville, dans lesquels c'est consid�r� comme n�cessaire par les diff�rents services que vous avez cit�s, et �galement sur la voie publique, de la m�me fa�on, dans les sites consid�r�s comme tels par ces services.

Je suis tout � fait d'accord avec lui pour consid�rer que dans les r�sidences priv�es, celles des bailleurs sociaux ou des propri�taires priv�s, que ce soit, bien s�r, � la charge, c'est le cas d'ailleurs, des propri�taires priv�es, des bailleurs priv�s.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Monsieur LE GUEN, vous avez la parole.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Dites-moi ce que je dois faire.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je comprends ce que dit M. GOUJON, il modifie son v?u. Il dit que le Maire de Paris peut poursuivre l'installation de d�fibrillateurs dans les �quipements municipaux de la Ville de Paris et, sur la voie publique, � l'ensemble des sites, � un rythme ad�quat.

Cela vous convient ?

Le "rythme ad�quat", c'est bien ?

M. Jean-Marie LE GUEN. - C'est tr�s bien.

Puisque M. GOUJON, � la suite de ce que j'avais sugg�r�, a repris notre id�e, nous incitons les bailleurs, quels qu'ils soient � faire des efforts en la mati�re. Ce sera la pierre nouvelle apport�e par ce d�bat.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous ajoutons un tiret : "que le Maire de Paris incite les op�rateurs priv�s � d�ployer ce type d'�quipement."

On ne complique pas trop les choses, tout va tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., ainsi amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e � l'unanimit�. (2009, V. 27 G).

Juin 2009
Débat
Conseil général
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