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2009, DDEE 44 G - Signature d'un avenant à la convention de partenariat passée avec l'Ecole TELECOM ParisTech, au titre de l'incubateur TELECOM ParisTech Entrepreneurs, pour l'attribution d'une subvention au titre de l'année 2009. - Montant : 227.000 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons, comme M. MISSIKA l'a annonc�, � l'examen du projet de d�lib�ration DDEE 44 G relatif au partenariat avec l?Ecole T�l�com ParisTech, au titre de l'incubateur qui porte le nom de T�l�com ParisTech Entrepreneurs, pour l'attribution, au titre de l'ann�e 2009, d'une subvention de 227.000 euros.

M. Hamou BOUAKKAZ interroge M. Jean-Louis MISSIKA.

Monsieur BOUAKKAZ, vous avez la parole.

M. Hamou BOUAKKAZ. - Monsieur le Pr�sident, je vous remercie. Je n?interroge pas tant M. MISSIKA que je me r�jouis de ce projet de d�lib�ration.

Balzac disait que dans les grandes crises, le coeur se brise ou se bronze. Face aux turbulences �conomiques que nous traversons, et surtout face � la crise sociale profonde qui p�se sur notre pays, loin de nous lamenter nous nous devons de miser sur la seconde alternative : renforcer , b�tir et investir au c?ur de Paris pour pr�parer l'avenir.

Si, mois apr�s mois, les indicateurs �conomiques sont globalement meilleurs � Paris que dans la plupart des d�partements de France, il ne faut pas y voir le r�sultat d?un hasard statistique. Il s'agit du fruit d'investissement cibl� et r�fl�chi effectu� d�j� depuis plusieurs ann�es sous la conduite de notre cher coll�gue M. Christian SAUTTER, et aujourd'hui de M. Jean-Louis MISSIKA, dont nous commen�ons � b�n�ficier en termes d?innovation, de recherche et d?emploi.

Aujourd'hui, nous sommes appel�s � nous prononcer sur un de ces projets d'investissement d'avenir, celui de l'incubateur T�l�com Paris Tech Entrepreneurs, qui a �t� cr�� par l?Ecole nationale sup�rieure des t�l�communication (ENST) il y a d�j� dix ans, et qui est soutenu par le D�partement et accompagn� dans son expansion par une subvention de 152.000 euros depuis 2003.

L'an dernier, l'incubateur a acquis de nouveaux locaux et il a doubl� sa surface. Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de 131 entreprises, toujours en activit�, qui ont pris leur envol gr�ce � lui, c'est-�-dire plus de 1.000 emplois avec un fort potentiel d'embauches et de croissance pour nombre d'entre elles.

M. Georges David, �crivain, avait coutume de nous dire que si l'on n'investit sur le long terme, il n'y a pas de court terme. La croissance de demain, et donc la vie d'apr�s-demain, ne sont ni condamn�es par des puissances occultes qui nous d�passeraient, telles que les rouages obscurs de la bourse ou la fatalit� du destin du capitalisme, ni acquises une fois pour toutes. Le dynamisme �conomique sera la cons�quence des d�cisions qu?il nous revient de prendre maintenant.

La subvention de 227.000 euros au titre de l'ann�e 2009 n'est pas une d�pense de trop, elle est une partie de nos recettes de demain et de l'emploi de nombre de Parisiens.

Enfin, au-del� des aspects strictement �conomiques, permettez-moi de saluer et de souligner la formidable entreprise humaine, men�e par l?ENST depuis sa fondation il y a plus d'un si�cle en 1878.

Sous le nom d?Ecole sup�rieure de la t�l�graphie, puis sous son nom actuel, l?�cole n?a eu de cesse de cr�er des liens entre les hommes, quelles que soient leurs origines g�ographiques, sociales, quelle que soit leur situation de handicap.

Le projet que nous portons pour Paris en g�n�ral, ainsi que le projet sur lequel nous sommes invit�s � nous prononcer aujourd'hui, ne sauraient b�n�ficier de fondements humains mieux adapt�s. Cr�er du lien social est, en effet, bien plus encore que le catalyseur �conomique par excellence pour enrayer la spirale de l'�tat de crise, c?est le fondement de la soci�t� citoyenne de demain.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste et �lus du Parti de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur BOUAKKAZ, pour cette tr�s belle intervention.

Je donne la parole � M. Jean-Louis MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, au nom de la 2e Commission. - Cher Hamou BOUAKKAZ, merci encore de ce soutien et de cet argumentaire, auquel je ne peux qu'adh�rer.

Je crois que l'incubateur de T�l�com ParisTech est exemplaire � plusieurs titres. Bien s�r, il y a la performance �conomique de cet incubateur. Vous avez cit� les 131 entreprises cr��es � ce jour et le millier d'emplois. J'ajouterai qu'une quinzaine d'entreprises cr��es dans cet incubateur sont d�j� d�ploy�es � l'international.

Le succ�s de cet incubateur a �t� tel qu'ils se sont rapproch�s de nous pour voir si nous pourrions les soutenir dans le doublement de leur surface. En fait, la d�lib�ration que nous votons aujourd'hui, est la traduction de ce succ�s puisque nous avons d�cid� d?aider T�l�com ParisTech � passer de 380 � 770 m�tres carr�s de surface d?incubation.

J'ajouterai �galement que cet incubateur a �t� class� premier incubateur des grandes �coles fran�aises, devant ceux de l'Ecole des Mines et de l'Ecole des Ponts, par un classement de "L'Usine nouvelle" et qu?il est soutenu financi�rement, pratiquement exclusivement, par le D�partement de Paris.

En effet, je rappellerai quelque chose d'assez incompr�hensible, c'est la tr�s grande mis�re de l'investissement de l'Etat dans les incubateurs, puisqu'il s'agit d'environ 8 millions d'euros sur l'ensemble de la France, alors que pour Paris intra-muros, la Ville de Paris investit plus de 3 millions d'euros dans ces incubateurs et ces p�pini�res.

Il faut donc bien prendre en compte que la politique de soutien aux incubateurs et aux p�pini�res est v�ritablement une politique de collectivit�s territoriales sur laquelle l'Etat n'apporte pas suffisamment de soutien.

Il y a effectivement, dans le projet de d�lib�ration que nous vous proposons, une augmentation de 50 % par rapport aux exercices 2003 et 2007.

Cher Hamou, vous avez soulign� le r�le jou� par M. Christian SAUTTER dans l'initiation de cette politique d'incubateurs et de p�pini�res, et je voudrais me joindre � vos louanges, malgr� la menace du b�ton qu'il agite � mon �gard en ce moment.

(Rires sur les bancs de l'Assembl�e).

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Monsieur MISSIKA, c'�taient plut�t des menaces virtuelles !

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 44 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DDEE 44 G).

Juin 2009
Débat
Conseil général
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