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2010, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif au lancement d'une campagne municipale d'information sur les dangers de la drogue.


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous passons � l'examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 12 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., relative au lancement d'une campagne municipale d'information sur les dangers de la drogue.

La parole est � M. GOUJON.

M. Philippe GOUJON. - Merci, Madame la Pr�sidente.

Au moment o� le Gouvernement engage un Plan national de lutte contre la drogue et la toxicod�pendance ambitieux et o� M. le Pr�fet de police, �galement, fait de la lutte contre les stup�fiants � Paris une priorit�, nous aurions souhait� que la Ville puisse s'en inspirer au lieu de s'engager dans la cr�ation de salles de shoot ou, pour certains m�me, de pr�coniser la d�p�nalisation du cannabis.

Car, selon nous, sortir les jeunes de la drogue, ce n'est certainement pas leur permettre d'en consommer et de se droguer proprement mais de mettre en place une vraie politique globale de pr�vention, d?information, de prise en charge, de r�duction des risque et d'interdiction, tant il faut maintenir l'interdit, donc une combinaison d'approches diverses. C?est donc, selon nous, une fausse bonne id�e, sous couvert, certes, et j'en donne acte � M. LE GUEN, d?id�e g�n�reuse, car cela entretient les toxicomanes dans leur d�pendance alors que l'objectif est bien le sevrage. On reconna�t ainsi le statut d?usager de drogue, cela encourage la consommation et m�me peut-�tre plus l'initiation, car les toxicomanes peuvent �tre rassur�s par le personnel m�dical ou param�dical et prendre plus de risques, avec des doses plus fortes. Cela contribue � maintenir une habitude au lieu de l'arr�ter.

Enfin, c'est vraiment l'acceptation tacite pour la soci�t� de l'usage de substances ill�gales, ce qui constitue le signal tr�s nocif que les pouvoirs publics baissent les bras et accompagnent la consommation de drogue au lieu d'essayer de l'emp�cher.

Donc, le message de tous les �ducateurs, des m�decins qui proscrivent l'usage de drogue est troubl�, car cela donne un signal d'encouragement, alors qu'on sait tr�s bien qu'il existe d'autres moyens d'atteindre les populations les plus vuln�rables parce que c'est de celles-ci, je crois, dont il est question, avec les CAPRUD, les CSAPA, etc., et que ceux-ci sont d�ploy�s de fa�on de plus en plus importante sur tout le territoire.

Voil� la raison de ce v?u, Madame la Pr�sidente, qui demande que la Ville de Paris applique une autre politique en mati�re de pr�vention de la toxicomanie.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. Jean-Marie LE GUEN.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Merci.

Je crois que ce v?u pratique la confusion, l'amalgame et le proc�s d'intention s'agissant de la politique municipale. Ce qui a �t�, pour ne pas englober tout le champ assez confus, encore une fois, de l'intervention de notre coll�gue M. GOUJON et du v?u qu'il d�fendait, je ne dirai qu'une seule chose : s'agissant de l'�ventualit� des probl�mes de salles de consommation, nous avons propos� que la Ville de Paris favorise la mise en place d'une �tude r�alis�e par une association ind�pendante qui a un r�le majeur en mati�re de sant� publique dans notre pays, qui s'appelle "�lus, sant� publique et territoires", qui regroupe de tr�s nombreuses collectivit�s locales. Sur le groupe de travail o� nous allons travailler sur le probl�me des salles de consommation, nous avons la participation de plusieurs municipalit�s, et parmi elles Le Havre et Marseille, qui sont d'accord pour travailler avec nous afin d?�tudier l'�ventualit� des probl�mes et les probl�mes li�s aux salles de consommation.

Ce travail, nous voulons le faire d'une fa�on pragmatique en toute bonne foi, en �coutant les avis des uns et des autres. Nous ne pensons pas que la toxicomanie doive �tre l'objet de pol�miques. Je pense que ce n'est pas du tout la mani�re dont on peut s?y prendre. Quand on regarde les chiffres de la consommation dans notre pays, je pense que tout le monde devrait faire preuve d'abord de beaucoup d'humilit� parce que, si l?on doit parler du bilan de cette politique, c'est d'abord un lourd bilan d?�chec avec ce que cela signifie en mati�re de sant� et de probl�mes sociaux qui vont avec.

Donc, humilit�, pragmatisme, mais volont� de travailler sans a priori id�ologique. Nous ne nous retrouvons donc pas du tout dans le v?u que vous avez pr�sent� qui, d'ailleurs, me semble-t-il, ne correspond pas non plus � la volont� de l'ensemble de l'opposition.

Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2010
Débat
Conseil général
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