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3 - 2004, DDEE 15 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'Union régionale des entreprises d'insertion d'Ile-de-France (U.R.E.I.) une convention visant le développement des structures d'insertion par l'activité économique à Paris


M. LE PR�SIDENT. - Je vous propose de commencer nos travaux par l'examen du projet de d�lib�ration DDEE 15 G, relatif � la signature d'une convention avec l'Union r�gionale des entreprises d'insertion d'Ile-de-France.
La parole est � Mme MARIANI.
Mme Brigitte MARIANI. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Dans ce projet de d�lib�ration, vous nous expliquez que l'Union r�gionale des entreprises d'insertion d'Ile-de-France est un animateur de r�seaux d'entreprises d'insertion, soit ! Qu'� ce titre elle f�d�re et coordonne les structures adh�rentes, qu'elle aide au diagnostic et qu'elle peut accompagner de nouvelles structures. Jusque l�, pas de souci !
Ce que le groupe U.D.F. voudrait conna�tre, c'est votre ligne politique de d�veloppement de l'insertion par l'�conomique, d'une part concernant les structures et, d'autre part, avec quelle articulation. En ce qui concerne les structures, nous connaissons tous les diff�rents sas mis en place depuis plusieurs ann�es : entreprises d'insertion, associations interm�diaires, chantiers d'insertion, centres de redynamisation. Depuis peu, vous souhaitez mettre en place des r�gies de quartier, dispositifs abandonn�s depuis un certain temps sur la plupart des sites "politique de la ville", toutes tendances politiques confondues.
Tous ces dispositifs, d'ailleurs, marchent plus ou moins bien pour les publics en tr�s grande difficult� et ne r�pondent pas toujours aux besoins des personnes en grande difficult�.
Comment comptez-vous mettre en place les parcours des gens � travers ces diff�rentes structures ? Quels relais entre ces structures ? Est-ce l'U.R.E.I. qui coordonne tout cela ?
Comme je vous le demande depuis un certain temps, quelle articulation comptez-vous mettre en place entre l'insertion sociale et l'insertion par l'�conomique ? Quel accompagnement social aupr�s de ces personnes en formation ? Est-ce l'U.R.E.I. qui va aussi coordonner le relais insertion sociale-insertion par l'�conomique ?
Quand on vous lit et � vous entendre, vous ne parlez que de dispositifs, et les gens doivent entrer dans ces dispositifs. Vous cherchez rarement si ces dispositifs diff�rents r�pondent � leurs besoins.
Par ailleurs, avez-vous commenc� une �valuation de l'�volution des trajectoires et des comportements des personnes en formation dans toutes ces structures ? En fait, c'est cela le c?ur de l'�valuation de ces sites.
C'est pourquoi le groupe U.D.F. souhaiterait avoir une meilleure lisibilit� des objectifs pr�cis de toute cette politique d'insertion par l'�conomique pour obtenir une v�ritable �valuation et, donc, une meilleure lisibilit� des actions de l'U.R.E.I.
Je vous remercie.
(Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, remplace M. le Pr�sident du Conseil de Paris au fauteuil de la pr�sidence).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.
Mme CATALA �tait �galement inscrite. Je ne la vois pas. Je sais qu'elle avait une contrainte d'agenda. Quelqu'un s'exprime-t-il en son nom ? Non.
Dans ce cas, je vais donner la parole � M. Christian SAUTTER pour la r�ponse.
M. Christian SAUTTER, vice-pr�sident, au nom de la 2e Commission. - Madame la Pr�sidente, je remercie d'abord Mme MARIANI de manifester un grand int�r�t pour l'insertion par l'�conomique. D'habitude, c'est un sujet quelque peu aust�re et je dois dire que, avec vous, Madame la Pr�sidente et avec Myl�ne STAMBOULI, nous attachons beaucoup de prix � ce que des personnes en grande difficult�, soit "R.M.istes", soit ch�meurs de longue dur�e, puissent retrouver le chemin de l'emploi. Une fa�on de retrouver le chemin de l'emploi, c'est de passer par ces structures interm�diaires, ces entreprises solidaires que vous avez cit�es : r�gies de quartier, entreprises d'insertion, entreprises de travail temporaire d'insertion, associations interm�diaires. Donc comme vous, nous croyons � l'insertion par l'�conomique et plus g�n�ralement, mais je ne vais pas d�velopper cela maintenant, nous croyons � l'�conomie sociale et solidaire, c'est-�-dire que nous pensons que l'�conomie n'est pas seulement une activit� marchande � but lucratif, mais qu'il existe un secteur �conomique qui peut �tre marchand mais � but d'�conomie humaine.
Comment travaillons-nous, concr�tement ? Il existe pour les "R.M.istes" un Plan d�partemental d'insertion qui a �t� r�cemment vot� par le Conseil de Paris, qui comprend un volet �conomique. Il est clair que, dans le travail des services de proximit�, les espaces insertion, les missions de d�veloppement local, le retour � l'emploi s'inscrit dans une cha�ne o� l'on traite les questions de sant�, les questions de logement, les questions personnelles, mais le retour � l'emploi est bien la finalit�.
Nous avons tous ensemble l'ambition que l'an prochain, 3.850 "R.M.istes" ayant �t� ramen�s � l'emploi par ce dispositif d'accompagnement en 2003, leur nombre passe � 5.000.
Nous ne faisons pas tout nous-m�mes, m�me si les services de la Ville sont tout � fait remarquables en la mati�re et je rends hommage aussi bien aux services qui d�pendent de la D.A.S.E.S. qu'� ceux qui d�pendent de la Direction du D�veloppement �conomique et de l'Emploi. Nous nous appuyons pour faire un travail d'accompagnement sur mesure sur un certain nombre de r�seaux associatifs, et l'Union r�gionale des entreprises d'insertion d'Ile-de-France est un de ces r�seaux. De m�me, nous avons pass� une convention avec le Comit� national de liaison des r�gies de quartier pour d�velopper des r�gies de quartier.
Le probl�me que nous avons, et j'arr�terai l� dans ma r�ponse, c'est qu'il y a trop peu de structures d'insertion. Il y avait une douzaine d'entreprises d'insertion en 2001, c'est � l'�vidence insuffisant. Nous voulons en cr�er davantage et, pour cela, nous tenons � nous appuyer sur un certain nombre de personnes exp�riment�es, et l'U.R.E.I. en fait partie. L'id�e est donc de cr�er une sorte de couveuse o� l'on pourrait faire �clore de nouvelles entreprises d'insertion qui viendraient s'ajouter � celles qui existent d�j� et qui sont trop peu nombreuses.
Notre id�e est claire et nous soutenons des associations avec une logique de r�sultat, c'est-�-dire que nous leur donnons des moyens financiers mais, en �change, elles s'engagent � des r�sultats pr�cis en mati�re de retour � l'emploi ou en mati�re, en l'occurrence, de cr�ation de nouvelles entreprises d'insertion.
Encore une fois, merci, Madame MARIANI, d'avoir attir� l'attention de notre Conseil sur ces structures interm�diaires qui jouent un r�le, je l'esp�re, de plus en plus important dans le retour � l'emploi des ch�meurs parisiens.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 15 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DDEE 15 G).

Juin 2004
Débat
Conseil général
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