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28 - 1996, D. 285- Approbation du principe de la concession du marché couvert des Enfants-Rouges (3e).- Autorisation à M. le Maire de Paris d'accomplir tous les actes préparatoires à la conclusion du contrat de concession dudit marché.




M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Nous examinons le projet de d�lib�ration D. 285, dernier projet sur lequel des conseillers se sont inscrits.
La parole est � Mme CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE.- Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le march� des Enfants-Rouges va enfin revivre. Faut-il rappeler que la Ville envisageait encore l'ann�e derni�re sa destruction pour r�aliser � son emplacement un programme d'�quipement qui aurait pu certainement �tre implant� ailleurs ?
Les recours contentieux et le changement de majorit� aux derni�res �lections municipales ont heureusement permis de couper court � ce projet de d�molition.
Ce march� fond� en 1615 �tait pourtant inscrit dans sa totalit� � l'Inventaire suppl�mentaire des Monuments historiques par arr�t� du 8 mars 1982 et se situait dans l'emprise du plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais.
Comment pouvait-on accepter dans ces conditions la disparition motiv�e uniquement par des enjeux financiers li�s � une op�ration immobili�re, incluant un parc de stationnement souterrain, du plus vieux march� couvert de Paris encore en activit� ?
Aujourd'hui la raison et le bon sens triomphent de l'hypocrisie. Il faut esp�rer d�sormais que cette victoire, qui est aussi celle de la d�mocratie locale, serve d'exemple.
Des march�s anciens ont �t� r�alis�s avec talent, je pense � ceux de Saint-Quentin ou Secr�tan. Tout laisse � penser maintenant qu'il est possible d'envisager un avenir respectueux pour le march� des Enfants-Rouges.
Il faut saluer � l'occasion du projet de r�ouverture du march�, le r�le salutaire jou� par les nombreux habitants et les associations du quartier qui se sont battus avec d�termination pendant plusieurs mois pour la pr�servation de ce lieu de commerce et de m�moire, parce qu'ils �taient aussi attach�s � cet espace de rencontre et de convivialit�.
L'absence de concertation et l'ent�tement de la Municipalit� parisienne n'auront heureusement pas r�sist� � cette mobilisation collective. C'est enfin une chance pour le commerce de proximit� qui se meurt aujourd'hui dans notre ville.
Il est clair que la disparition du march� des Enfants-Rouges, qui devait r�sulter du projet soutenu pendant plusieurs mois par la Ville de Paris, aurait aussi contribu� � d�vitaliser ce quartier. Les �lus du Mouvement des citoyens souhaitent que cet exemple serve d�sormais de le�on � la Municipalit� parisienne. Il faut maintenant en particulier en mati�re d'urbanisme prendre en compte et respecter les demandes des habitants, engager de v�ritables concertations en amont des projets, et ceci en toute transparence.
Nous voterons donc pour ce projet de consultation en vue de la concession du march� des Enfants-Rouges en lui souhaitant d�sormais une tr�s longue vie. Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement des citoyens, socialiste et communiste).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci.
Madame MARCHIONI, vous avez la parole.

Mme Mireille MARCHIONI.- C'est avec plaisir que nous examinons ce projet qui verra enfin la r�ouverture du march� couvert. Enfin, car quelle mobilisation des commer�ants et de la population il aura fallu pour que la raison l'emporte ! Quel g�chis financier et humain aurait pu �tre �vit� ! Maintenant, il faut faire vite. Or, nous avons des interrogations sur quelques points.
Quels types de travaux sont envisag�s et pour quel montant ? Dans quels d�lais pourra-t-on voir le projet aboutir, car en attendant le commerce de la rue de Bretagne p�riclite ?
Dans l'attente, nous demandons que le march� provisoire soit rapatri� pr�s du march� couvert.
Que comptez-vous faire ult�rieurement des maisonnettes ? Nous, nous proposons de les affecter � un usage social plut�t que commercial. La population et les �lus du 3e ont des propositions � faire pour des �quipements, et il est indispensable qu'une large consultation soit engag�e pr�alablement � leur restauration, ind�pendamment des travaux urgents du march�.
En ce qui concerne l'appel de candidature, il ne faudrait pas qu'une pr�s�lection des offres de concession soit pratiqu�e par la Ville car il convient que tout investisseur, groupement, soci�t� mixte, entit� commerciale ayant un bon projet, puisse �tre candidat.
Enfin, quel cahier des charges envisagez-vous d'imposer aux futurs concessionnaires ? Les associations, les �lus ont des propositions � formuler concernant la sp�cificit� du march� couvert, ses jours et heures d'ouverture, et son r�le d'animation culturelle et commerciale dans l'arrondissement.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvement des citoyens).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame.
La parole est � M. AIDENBAUM.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je remarque qu'un certain nombre de mes coll�gues �taient beaucoup plus int�ress�s par la race bovine normande que par le march� des Enfants-Rouges. Mais c'est leur choix, ce n'est pas le mien !
Avant toutes choses, je voudrais vous faire part, Monsieur le Maire, de ma satisfaction. Je pense en effet que l'examen de ce dossier est une avanc�e s�rieuse. Un regret tout de m�me : il aura fallu attendre 10 mois pour qu'il soit pr�sent� � notre Assembl�e.
C'est avant tout un succ�s pour les habitants du 3e arrondissement qui attendaient depuis 12 ans que l'on s'occupe de leur quartier avec bon sens...

(Vives protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
... et que l'on prenne en compte leurs propositions.

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Mes chers coll�gues, laissez-nous le soin de r�pondre ensuite, s'il vous pla�t.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- C'est en effet une victoire pour les habitants qui ont men� avec ferveur, d�termination et conviction une bataille pour mieux vivre dans leur quartier. C'est un succ�s pour la nouvelle �quipe municipale qui a su rester fid�le � ses engagements et combative aux c�t�s des habitants du 3e arrondissement.
Ce n'est certes pas la proc�dure que nous avions pr�conis�e, il y en avait de plus simple, de plus rapide, de moins co�teuse, mais n�anmoins, nous l'acceptons pour pouvoir, enfin, avancer.
Malgr� le lourd handicap de l'ent�tement de la pr�c�dente Municipalit� dans le 3e arrondissement, aujourd'hui c'est finalement l'int�r�t g�n�ral qui triomphe, je dirai tout simplement le bon sens.
Depuis 1992, est-il besoin de le rappeler, je n'ai eu de cesse d'attirer l'attention de notre Assembl�e et du Conseil du 3e arrondissement sur l'attitude d'ent�tement de la majorit� de l'�poque, sur sa volont� de ne pas r�nover, contrairement � ce qui �tait dit, mais de d�truire ce march�. Si aujourd'hui l'int�r�t g�n�ral pr�vaut, cela a �t� possible gr�ce au rassemblement de tout un quartier qui a su conduire une id�e forte, qui a su construire une d�fense motiv�e de ses choix de vie pour un arrondissement que ses habitants veulent conserver dans le respect de l'environnement et de la tradition.
Maintenant, nous avons �t� entendus. Il nous appartient, Monsieur le Maire, avec vous, de continuer � �tre une force de proposition commune pour ce dossier, mais aussi pour l'am�lioration g�n�rale de la vie au quotidien dans notre arrondissement.
Monsieur le Maire, vous avez enfin entendu les habitants du 3e arrondissement, vous avez �cout� nos propositions, et c'est l� un signe. D�sormais, c'est en partenaire que je con�ois les relations avec vous-m�me sur ce dossier. C'est ensemble que nous construirons ce march�, que d'autres ont voulu d�truire, le march� des Enfants-Rouges de l'an 2000, mais pas pour l'an 2000, et nous voulons un march� couvert permanent, comme il existait pr�c�demment, pour qu'il redevienne un lieu de vie, de convivialit�, pour tout un quartier qui l'attend avec une grande impatience.
Mais pour en arriver l�, que de temps perdu ! Que d'encre aura coul� ! Que d'�nergie d�pens�e pour un seul dossier qui ne demandait pas tant de querelles !
Sans vouloir jeter de l'huile sur le feu qui veut aujourd'hui s'�teindre, je m'�tonne tout de m�me, Monsieur le Maire, du ton de l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui, ce qui m'oblige � revenir rapidement sur le fond et sur la forme.

(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s", bruits de pupitres).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- S'il vous pla�t !
Monsieur AIDENBAUM, vous aviez cinq minutes, vous avez d�bord� largement. Terminez rapidement, je vous en prie.
Laissez M. AIDENBAUM terminer, le plus rapidement possible.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Si mes coll�gues veulent bien s'interrompre... Je voulais dire que ce projet, il faut aussi le savoir, n'aurait jamais pu voir le jour, tout le monde le sait, et pour notre part, nous l'avons d�nonc� en son temps. Ceci pour deux raisons que je voudrais rappeler � notre Assembl�e afin qu'elle se prononce en toute clart�.
Premi�rement, et cela a �t� rappel� pr�c�demment, tout l'�lot dit du march� des Enfants-Rouges est inscrit � l'Inventaire suppl�mentaire des monuments historiques, et figure en tache noire sur le plan de sauvegarde du Marais, donc prot�g�, indestructible.
Deuxi�mement, je suis content que le Ministre de la Culture de l'�poque, M. Jacques TOUBON, membre de notre Assembl�e, soit encore parmi nous car je voudrais rappeler son courrier, dans lequel il faisait part au Maire de Paris et au Maire d'arrondissement de l'�poque du fait qu'il n'�tait pas question de d�truire les maisonnettes qui donnent sur la rue de Bretagne.
Voil� deux raisons, il y en a bien d'autres, qui montrent et qui d�montrent que le projet n'aurait jamais pu voir le jour.
Quel g�chis et quel temps perdu !
Ce projet �tait un projet de circonstance, qui n'avait pour seule ambition que de promettre � nouveau un certain nombre d'�quipements, dont une cr�che qui fait naturellement cruellement d�faut dans l'arrondissement. Mais depuis plus de 12 ans, vous n'avez pas �t� capables de la construire ! Les habitants attendent en vain ces �quipements.
Malgr� tout cela, rien ne semblait pouvoir arr�ter la pr�c�dente Municipalit� !
Mais fort heureusement, rien n'a alt�r� la volont� des habitants du 3e arrondissement et la nouvelle Municipalit�.
Si je rappelle tout cela, Monsieur le Maire, c'est que je n'accepte pas que l'on attribue la responsabilit� du retard ou de l'abandon du soi-disant projet � des proc�dures contentieuses �manant des associations du 3e arrondissement.
Depuis bient�t un an et demi c'est le n�ant qui a co�t� et qui co�te encore tr�s cher aux Parisiens : pose de grilles, indemnisations, surveillance. Aujourd'hui tout reste � faire.
Ce que nous voulons, c'est un projet �conomique dynamique pour le quartier, capable d'allier �conomie locale, vie sociale et animation du quartier.
L'�laboration de ce nouveau projet, et en particulier l'�laboration du cahier des charges, doit se faire et- nous l'exigeons- en collaboration avec la mairie du 3e arrondissement et son Conseil d'arrondissement, en y associant les associations du quartier. Vous vous y �tes engag�, Monsieur le maire, dans votre courrier du 2 mars dernier, je m'en r�jouis, mais je reste extr�mement vigilant car je ne suis pas persuad� que dans cette enceinte...

(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Concluez, Monsieur AIDENBAUM.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- ... car je ne suis pas persuad� que dans cette enceinte- et ce que j'entends l� me le confirme -...

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Monsieur AIDENBAUM, c'est simplement parce que le temps est limit� � cinq minutes et que nous en sommes presqu'� dix, donc vous concluez le plus rapidement possible.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Je voulais vous dire, Monsieur le Maire, que je ne suis pas persuad�, en effet, que dans cette enceinte tout le monde soit sur la m�me ligne que vous-m�me, nous avons pu nous en rendre compte � diff�rentes reprises.
Je voulais donc vous dire que le Conseil du 3e arrondissement a, dans sa s�ance extraordinaire du 18 mars dernier, vot� � l'unanimit�, majorit� et opposition, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis aujourd'hui, mais il a �galement vot� � l'unanimit� des voeux pour en conforter l'orientation et les objectifs, je ne vais pas les rappeler maintenant.

(Exclamations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Eh bien, je les rappellerai � la demande g�n�rale.
Les �lus du 3e arrondissement � l'unanimit� expriment en effet...

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- S'il vous pla�t, mes chers coll�gues ! De toute fa�on sur les voeux le Maire du 3e arrondissement sait tr�s bien qu'il aura une r�ponse normale par �crit en son temps.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Tr�s bien ! Mais je voudrais ici- et je vais �tre tr�s bref maintenant- les rappeler quand m�me.
Un point essentiellement nous importe c'est que les candidats respectent obligatoirement la sp�cificit� d'un march� couvert, permanent, ouvert...

(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Mes chers coll�gues, je vous en prie, laissez finir M. AIDENBAUM...

(Protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
... M. DOMINATI r�pondra apr�s et moi �galement.
M. DOMINATI demande la parole.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Je n'ai pas termin� !

M. Jacques DOMINATI, premier adjoint.- Je demande � mes coll�gues de laisser parler M. AIDENBAUM, je voudrais qu'on termine cette discussion, alors arr�tez le cin�ma, je r�pondrai apr�s.

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- M. AIDENBAUM a la parole, et lui seul.
Monsieur AIDENBAUM, concluez s'il vous pla�t.

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Je voulais dire, Monsieur le Maire, que le cahier des charges doit imp�rativement �tre �labor� en relation avec la mairie du 3e, car dans votre lettre- et je reprends vos propos- vous n'employez pas le mot "concertation" et je pense pour ma part que pour mener � bien ce dossier c'est une v�ritable concertation qu'il faut.
Je terminerai donc maintenant mon intervention, je ne vais pas vous rappeler tous les voeux, il y sera r�pondu, vous l'avez dit, par �crit.
Je regrette simplement, Monsieur le Maire, qu'un certain nombre de nos coll�gues abordent ce dossier avec tant de d�sinvolture, car ils devraient prendre conscience que c'est une autre mani�re de concevoir le Paris que nous voulons pour demain et les habitants du 3e arrondissement l'ont prouv� par leur vote.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Je vais passer la parole � M. DOMINATI, mais je voulais simplement vous dire, Monsieur AIDENBAUM, que nous n'avons pas � la Municipalit� de Paris de le�on � recevoir quant � la gestion de nos march�s couverts et de nos march�s d�couverts. Ils ont toujours �t� suivis de tr�s pr�s, nous y sommes tous attach�s, autant que vous si ce n'est plus. Donc nous n'avons pas de le�on � recevoir.
La parole est � M. DOMINATI.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Vous �tes inscrit ?

M. Jacques DOMINATI, premier adjoint.- Non seulement je suis inscrit, mais j'esp�re que vous allez m'�couter enfin !
Tout d'abord, je voudrais vous dire que le projet du march� des Enfants-Rouges, qui a fait coul� tant d'encre et o� l'on a fait tant de cin�ma, a �t� �tudi� � partir de 1991, et qu'il y a eu plusieurs projets. Ils ont �t� �tudi�s parce qu'en 1991, le march� p�riclitait, et qu'une d�l�gation de commer�ants du march� est venue me dire que le march� ne pouvait pas continuer � fonctionner dans ces m�mes conditions, � savoir qu'il fallait envisager une r�novation.
C'est � partir de l� qu'ont �t� �labor�s un certain nombre de projets.
Les m�mes causes produisant les m�mes effets, il faut faire attention � ce que le march� puisse repartir dans de bonnes conditions, si l'on veut r�ellement qu'il tourne. C'est un premier point.
Ensuite, on a fait beaucoup de cin�ma. Il est vrai qu'il y a un saltimbanque, qui anime ce genre d'op�ration, n'est-ce pas, et qui conna�t bien le cin�ma, mais il faut savoir que M. AIDENBAUM lui n'a jamais vot� contre les projets ! Pendant ces douze ann�es pass�es au Conseil d'arrondissement, il a vot�, il faut le rappeler, d'abord les premiers projets, et finalement le tout dernier ! Il s'est bien gard� de voter contre. M�me si, dans l'arrondissement, certains sont qualifi�s pour exprimer que le projet �tait mauvais, lui, en tout cas, ne l'a pas rejet�, � aucun moment !
Il faut que ce soit dit !
Autrement dit, vous avez affaire � un Maire, qui brandit le drapeau des Enfants-Rouges, mais qui s'est toujours tenu en r�serve et n'a jamais vot� contre le projet !

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").
Je vous en prie, je ne cherche pas les applaudissements.
Je voudrais r�tablir la v�rit� parce qu'il y a eu trop de mensonges sur cette affaire et la v�rit� va finir par �tre connue.
Concernant le projet lui-m�me, celui qui n'a pas �t� retenu et qui a peut-�tre �t� mal compris par la population, j'affirme que c'�tait un tr�s bon projet ! Il �tait d'ailleurs l'oeuvre d'un architecte, dont je peux citer le nom, qui est connu sur la place de Paris, M. RUBEN, qui est, je crois, plus ami des amis de M. AIDENBAUM, que des miens, et qui avait �t� choisi par plusieurs jurys, passant au crible les diff�rentes op�rations. Quand j'ai entendu tout � l'heure � nouveau ces r�quisitoires prononc�s avec beaucoup d'incomp�tence, je suis oblig� de dire que ce projet n'est pas sorti de l'esprit du Maire du 3e arrondissement de l'�poque, pas du tout, c'est un projet qui a �t� soumis � diff�rents jurys, qui n'a jamais �t� rejet� par la Municipalit� du 3e, y compris de l'opposition, et qui est pass� au tamis de plusieurs directions.
C'est taxer assez l�g�rement d'incomp�tence l'ensemble des Directions, et de nombreux fonctionnaires de la Ville que d'affirmer : "De toute fa�on, il n'aurait jamais vu le jour parce qu'il �tait irr�alisable".

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement.- Demandez � TOUBON !

M. Jacques DOMINATI, premier adjoint.- Je n'ai besoin de demander � personne !

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Monsieur AIDENBAUM, vous n'avez pas la parole !

M. Jacques DOMINATI, premier adjoint.- Monsieur AIDENBAUM, laissez-moi parler !
Je dis que vous alliez dans cette affaire l'incomp�tence au mensonge et c'est grave. Oui, c'est tristement grave !
Vous mentez quand vous dites que nous retardons l'op�ration actuelle. Au contraire, j'ai �t� le premier � vous mettre en garde, et � vous dire : "Attention, dans les propositions que vous faites, vous n'avez pas pr�vu des cr�dits pour que le march� puisse repartir imm�diatement".
Vous savez tr�s bien que nous appliquons la loi, qui est d'ailleurs une loi de vos amis, la loi "SAPIN". On l'applique exactement au march� des Enfants-Rouges comme au march� Secr�tan, dans les m�mes conditions. Comment voulez-vous que pour le march� des Enfants-Rouges, la Municipalit� puisse faire autrement ?
Ceci �tant, en ce qui me concerne, je vous dis tout de suite...

M. Bertrand BRET.- Cinq minutes !

M. Jacques DOMINATI, premier adjoint.- Cela vous g�ne ! Je souhaiterais pour ma part que l'on puisse vous donner la responsabilit� de la r�ouverture du march�. Je voudrais bien qu'on vous la donne, oui, effectivement. D'ailleurs, vous sentez que vous l'avez cette responsabilit�, parce que vous semblez regretter d�j� que le projet n'ait pas abouti, en expliquant que de toute fa�on, il n'aurait pu aboutir et c'est absolument faux.
Je dis que passera le temps des bougies, des ballons, du cirque, et que viendra le temps de la v�rit�, de la r�alisation.
Aujourd'hui, le seul souhait que je puisse �mettre ici, c'est que tr�s vite puisse s'ouvrir le march�.
Vous pouvez compter sur moi pour qu'on l'ouvre le plus vite possible, et surtout pour que l'on trouve des commer�ants pour l'animer, parce que quand tout � l'heure- je n'en veux ni � Mme CAPELLE, ni � Mme MARCHIONI, de ne pas conna�tre le dossier- on m'a expliqu� qu'il y avait des enjeux financiers, je m'interroge : quels enjeux financiers puisque toute l'op�ration a �t� financ�e par la Ville. Quels enjeux financiers ?
A un moment donn�, vous avez m�me imag� un tunnel, qui irait rejoindre les immeubles riverains pour les valoriser ! Le ridicule ne tue plus, autrement vous seriez morts depuis longtemps ! Mais, donnez le temps au temps, selon une certaine formule...
En conclusion : oui, il faut aller tr�s vite, il faut ouvrir ce march�. Je crois qu'effectivement on ne peut pas laisser un lieu aussi d�sert et aussi vide. Je crois que c'est l'espoir de chacun.
Pour moi, la page est tourn�e. En ce qui me concerne, je consid�re que j'ai d�fendu un projet, qui �tait un bon projet, dont je n'ai pas � rougir. Il n'a pas �t� compris... La page est tourn�e. Mais qu'on en finisse avec tous ces mensonges, avec ce monument d'incomp�tence et d'agressivit�s. Point � la ligne.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur DOMINATI.
Je crois que tout a �t� dit et bien conclu par M. DOMINATI et que tout sera fait pour que le plus rapidement possible ce march� puisse rouvrir dans les meilleures conditions possibles.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 285.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme TAFFIN, MM. DUMAIT et MESMIN s'�tant abstenus et M. REVEAU ayant vot� contre. (1996, D. 285).

Mars 1996
Débat
Conseil municipal
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