retour Retour

26 - 1996, D. 266- Parc des expositions de Paris, porte de Versailles (15e).- Approbation du programme de rénovation et prorogation de la convention en cours.




M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration D. 266 concernant le Parc des expositions de Paris.
La parole est � M. HUBERT.

M. Alain HUBERT.- Merci, Monsieur le Maire.
Le projet en question concerne la modernisation du Parc des expositions de la porte de Versailles, dont il est dit qu'il s'agit d'un outil utile au rayonnement de Paris. Nous en sommes d'accord. Un outil utile � un emplacement, dont je rappelle qu'il n'est quand m�me pas extensible et qu'il est, eu �gard � certains probl�mes, bien encombrant pour une bonne moiti� des habitants du 15e arrondissement.
On nous dit qu'il est utile de le moderniser. D'accord. Nous avons d�j� vot� des cr�dits pour le moderniser il n'y a pas si longtemps de cela.
On nous dit qu'on y fera de nouveaux parkings. Les riverains vont-ils en �tre soulag�s ? Soulag�s de l'oppression automobile au Parc des expositions ? Je ne le crois pas. Mais peut-�tre un peu quand m�me !
Il s'agit de moderniser avec 3 milliards de francs, c'est beaucoup et on nous dit que la Ville doit �videmment faciliter les choses.
On nous dit aussi qu'il est impossible d'�lever les tarifs des exposants pour des raisons de concurrence. Nous voulons bien le croire.
On ne nous dit pas qu'une des possibilit�s de compensation des investissements � r�aliser par la soci�t� du Parc des expositions aurait pu �tre pour la Ville de baisser la redevance que lui verse la soci�t�.
Compte tenu de l'�tat des finances de la Ville, on peut imaginer que ce n'est pas une solution facile et par prudence, on ne nous parle pas non plus d'accorder la garantie d'emprunt de la Ville.
On a donc choisi la solution de facilit�. On a prolong� de 10 ans une concession qui courait encore sur 20 ans. La Ville conc�de l'usage de cet emplacement important pour Paris jusqu'� l'an 2026 pour usage de salons, foires et expositions divers...
Nous allons voter contre ce projet non pas parce que nous refusons la modernisation du Parc des expositions de la porte de Versailles, mais parce que 30 ans, cela nous para�t long.
Cela nous para�t m�me tr�s long puisque- m�me pour les cimeti�res, on a abandonn� la concession perp�tuelle - personne ne peut dire- et la Municipalit� non plus- ce que seront dans 30 ans les foires, expositions et salons.
L'�volution technologique est telle qu'on peut imaginer qu'ils ne seront plus ce qu'ils sont aujourd'hui et sans doute m�me avant 20 ans. Pensez par exemple � des expositions virtuelles, ce n'est peut-�tre pas souhaitable, mais il n'emp�che que cela peut se faire. Il nous semble qu'il manque une pr�occupation concernant les technologies d'avenir dans cette facilit� que vous vous donnez en prolongeant la concession.
Vu ce risque d'obsolescence non pris en compte, nous votons contre le projet, m�me si nous sommes favorables � une modernisation de ce Parc des expositions.

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur HUBERT.
Monsieur LEGARET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au nom de la 6e Commission.- Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je voudrais r�pondre bri�vement � M. HUBERT.
Je pense d'abord que le projet est suffisamment pr�cis pour que je n'ai pas besoin de r�p�ter les �l�ments techniques qui y figurent. Je rappelle que le Parc des expositions est effectivement un �quipement utile, comme chacun en conviendra, et que le projet accept� par la Ville apr�s accord de la Pr�fecture n'est pas du tout, comme vous avez pu le dire, mon cher coll�gue, destin� � renforcer "l'oppression automobile".
Il s'agit, au contraire, d'une d�densification puisqu'au final les surfaces utiles seront r�duites � 217.000 m�tres carr�s contre 221.000 m�tres carr�s actuellement, qu'il y aura un parc de stationnement souterrain de 1.000 places, avec 250 places pour les camionnettes pr�vues � proximit� de l'entr�e principale, et des places pour les poids-lourds, car vous savez tr�s bien que les v�hicules lourds, indispensables pour le montage et le d�montage des manifestations, provoquent un certain nombre de probl�mes � l'int�rieur du parc et dans tout le quartier environnant. On peut donc penser que gr�ce aux investissements r�alis�s, des progr�s seront �galement constat�s en ce qui concerne la circulation et le stationnement des v�hicules lourds.
Je voudrais enfin rappeler que les halls 4, 5 et 5 bis seront dans ce projet, une fois qu'il sera achev�, recul�s par rapport aux habitations ce qui permettra de d�gager un espace libre en fa�ade du boulevard Lefebvre, et d'y installer des �l�ments plus valorisants : des jardins, des pavillons d'accueil tourn�s vers la ville, avec la r�alisation d'espaces verts plant�s d'arbres ouvrant sur la porte de Versailles gr�ce � l'�largissement de l'all�e centrale.
Voil� pour l'impact sur l'environnement. Il ne faut donc pas noircir le tableau et parler d'une densification et d'un renforcement de l'oppression automobile !
Un mot simplement sur le montage financier de l'op�ration. Effectivement, c'est un investissement tr�s lourd, comme vous l'avez rappel�, 3 milliards de francs, et il s'agit de prolonger la convention de concession de 10 ans. Vous admettrez, tout de m�me, qu'une prolongation de 10 ans n'est pas quelque chose d'extravagant ou d'exorbitant au regard de l'importance des investissements concern�s. Et surtout mieux valait une prolongation de la concession propos�e dans la conjoncture actuelle, qu'une diminution de la redevance.
Alors, vous nous dites aussi : la Ville aurait pu accorder une garantie d'emprunt. Je suis un peu surpris ! Je trouve que l� encore, les �lus du groupe socialiste feraient bien de se montrer plus coh�rents. Tout � l'heure, vous avez critiqu� les garanties d'emprunt. Vous dites aujourd'hui : on aurait pu donner une garantie d'emprunt ! C'est incoh�rent !
Revenons au montage de l'op�ration. Naturellement, la dur�e des concessions est toujours beaucoup trop longue, plus c'est court, mieux cela vaut ! Bien entendu, mais il faut tout de m�me que la dur�e soit �quitable et juste au regard du montant des investissements qui sont consacr�s. Je crois qu'en l'occurrence, cet �quilibre est sauvegard�, et je vous propose donc de passer au vote, apr�s vous avoir rappel� que ce projet a re�u l'avis favorable du Conseil du 15e arrondissement et de la 6e Commission.
Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").

M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur LEGARET.
J'ajouterai que c'est l'ensemble des Conseillers de Paris qui doivent �tre soucieux du d�veloppement de ce parc qui est tout � l'honneur du d�veloppement �conomique auquel le Maire de Paris est tr�s attach�. Nous sommes, depuis 16 ans, la premi�re ville en mati�re de congr�s et de salons. Nous avons tout int�r�t � modifier, perfectionner, r�nover encore cet outil merveilleux.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 266.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe socialiste et M. REVEAU ayant vot� contre, le groupe communiste, Mmes SCHNEITER, TAFFIN, MM. DUMAIT et MESMIN s'�tant abstenus et M. CH�RIOUX n'ayant pas pris part au vote. (1996, D. 266).

Mars 1996
Débat
Conseil municipal
retour Retour