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43 - 2002, DAC 44 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'association "Théâtre Silvia Monfort" une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement. - Montant : 750.000 euros


M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAC 44 autorisant M. le Maire de Paris � signer avec l'association "Th��tre Silvia Monfort" une convention relative � l'attribution d'une subvention de fonctionnement d'un montant de 750.000 euros.
La parole est � Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Monsieur le Maire, je veux encore une fois regretter que les affaires de la 9e Commission passent � cette heure tardive. Je rappelle qu'un certain nombre de subventions que nous votons ce soir �taient auparavant inscrites au budget primitif, qu'on nous a expliqu� qu'elles �taient vot�es en catimini et sans d�bat et je me rends compte qu'il se passe exactement la m�me chose puisque non seulement elles passent � minuit, mais qu'en plus personne n'�coute ; �videmment, j'ai �t� oblig�e de me restreindre et de n'intervenir que sur un sujet, parce que j'aurais pu intervenir sur tous.
S'agissant du th��tre Silvia-Monfort, qui est situ� dans le 15e arrondissement, comme chacun le sait, il vient de f�ter son 10e anniversaire. Il est devenu depuis 10 ans une institution parisienne. Ce th��tre dit d'arrondissement est �videmment un �l�ment culturel tr�s important dans ce grand arrondissement qui en manque encore. Il rayonne au-del� des fronti�res de notre arrondissement et je ne rappellerai pas ici les grands succ�s qui se sont r�v�l�s sous son chapiteau.
Depuis quelques ann�es, la programmation remarquable de R�gis SANTON a �volu� puisque, au-del� du th��tre classique ou contemporain, le plateau s'est ouvert � la musique, � la chanson et � la danse. Il s'est aussi ouvert � des saisons de th��tre �tranger. C'est ainsi...
Je vous remercie, mes chers coll�gues, de bien vouloir �couter, surtout les membres de la 9e Commission.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - S'il vous pla�t, on �coute Mme de L�PINAY.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Je parle tr�s peu, je suis rare, il faudrait m'�couter.
Il s'est aussi ouvert � des saisons de th��tre �tranger. C'est ainsi que les Parisiens ont pu d�couvrir le th��tre actuel anglais, avec toutes ses outrances et tous ses talents. Cette ann�e, il est programm� une saison russe qui devrait pr�senter la cr�ation th��trale moscovite.
Inutile de souligner l'int�r�t de cette programmation qui, comme celle du th��tre anglais, sera profond�ment originale. C'est l'honneur de cette petite structure de prendre le risque de se faire � Paris l'�cho des th��tres �trangers.
L'int�r�t de cette d�marche n'a d'ailleurs pas �chapp� � l'A.F.A.A. qui s'est engag�e � soutenir cette programmation. Malheureusement, il semblerait que l'A.F.A.A. ne veuille plus honorer en totalit� la promesse qu'elle avait faite. Qu'en est-il exactement, Monsieur le Maire ? Je m'adresse � M. GIRARD. Je serais heureuse de le savoir et je serais heureuse aussi de savoir o� en est la convention entre la Ville et l'A.F.A.A.
Plus grave que ce d�sengagement, le montant de la subvention que nous allons voter ne permettra pas au th��tre de respecter les termes de la convention qui accompagne la d�lib�ration. Avouez, Monsieur le Maire, qu'il y a l� un paradoxe � pr�senter une convention dans laquelle la Ville ne s'engage pas � donner � l'association les moyens suffisants pour respecter le programme d�fini dans la convention !
Le th��tre Silvia-Monfort est une structure fragile, le vote tardif de la subvention le met d�j� en difficult�. Je sais que d'ores et d�j� vous envisagez un compl�ment de subvention au budget modificatif. A l'heure o� un nouveau pr�sident va prendre les r�nes de ce th��tre, c'est au moins 40.000 euros qui sont n�cessaires pour sa survie. Je vous remercie par avance de ce que vous ferez, mais je souhaitais attirer votre attention sur les difficult�s que rencontrent les responsables des associations et, en l'occurrence du th��tre Sylvia-Montfort quand le financement de leur activit� est manifestement sous-estim�.
Je vous remercie, Monsieur le Maire, de votre r�ponse.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. ALAYRAC.
M. Gilles ALAYRAC. - Ce projet de d�lib�ration appelle un certain nombre de questions, mais aussi quelques r�serves de ma part. En effet, il tend � diminuer de 7 % la subvention de fonctionnement pour cette ann�e, pour le th��tre Sylvia-Montfort. Si le Conseil s'en tient � cette d�cision, je crains que l'on handicape durablement cet �tablissement culturel qui f�te cette ann�e son 10e anniversaire et qui, je le rappelle, est ouvert � toutes les formes d'art depuis le th��tre jusqu'� la danse en passant par l'op�ra-bouffe, la chanson fran�aise et la musique classique. Ce th��tre, situ� au sud de Paris, est tourn� vers le public parisien, mais aussi vers celui de la banlieue. Il occupe dans notre vie culturelle une place atypique et indispensable. Je souhaite que la Ville encourage son action et lui permette un nouvel �lan, quand son Conseil d'administration a �lu un nouveau pr�sident en la personne de M. Robert ABIRACHED. Il a re�u mission de redynamiser le th��tre et je souhaite que nous participions � cet effort. Je rappelle que le 15e arrondissement n'est quasiment pas �quip� sur le plan culturel. La m�diath�que de la rue d'Alleray ne verra le jour qu'en 2005 ou 2006. Nous disposons d'un conservatoire de musique qui correspondrait plus � celui d'une ville de 20.000 habitants qu'� un arrondissement comme le 15e. Les �lus du 15e m�nent un combat permanent pour sauver les cin�mas de quartier, je pense en particulier � ceux de Convention. Dans cet arrondissement le plus peupl� de la Capitale, ce th��tre est le seul �quipement d'envergure parisienne. Il est install� dans le quartier des P�richaux dont nous savons les difficult�s, un quartier qui b�n�ficie du label micro quartier de la politique de la ville. Cette ann�e, ce th��tre n�gocie une convention avec la Ville qui pr�voit une animation autour du th��tre russe. Il est difficile d'inviter Sylvia Montfort � une politique de cr�ation et de dynamisme et, d'autre part, de ne pas assurer sa situation financi�re � une hauteur suffisante. Tous ces arguments me semblent plaider pour que des moyens budg�taires adapt�s accompagnent l'activit� de ce th��tre.
La subvention de 2001 s'est mont�e � 800.000 euros. Il nous est demand� de voter 750.000 euros. L'association qui g�re ce th��tre sollicite 790.000 euros. Je souhaite que la Ville, soit r��value cette subvention par voie d'amendement en Conseil de Paris, soit qu'elle s'engage pour que, lors d'une prochaine s�ance, une clause de revoyure au budget municipal nous soit propos�e.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. GIRARD.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je voudrais rassurer � la fois M. ALAYRAC et �galement rendre heureuse Mme MAC� de L�PINAY. Il s'est trouv� une situation fort cocasse la semaine derni�re, lorsque je me suis aper�u que M. GALY-DEJEAN se plaignait que la d�lib�ration ne soit pas pass�e devant son Conseil d'arrondissement. Il avait donc demand� qu'elle soit retir�e. J'ai appel� � la fois Mme HIDALGO qui �tait �galement inqui�te et M. GALY-DEJEAN et leur ai expliqu� que si cette subvention n'�tait pas pass�e dans leur Conseil d'arrondissement mais qu'on la retirait, on mettrait en difficult� le th��tre Sylvia-Montfort. Votre question n'allait �videmment pas dans ce sens, je pense. J'ai convaincu M. GALY-DEJEAN, et nous avons pu remettre dans les circuits ce projet de d�lib�ration. Si n�cessaire, nous pr�senterons une proposition de modification du budget au mois de juillet. En aucun cas, il n'est question d'affaiblir, mais bien �videmment d'accompagner, d'am�liorer et de soutenir cet �tablissement qui, en effet, est un �tablissement d'un quartier culturellement d�sorganis�, dira-t-on, et un peu d�sertique. Certes le 15e est une vraie petite ville � part enti�re et il m�rite d'avoir de meilleures structures culturelles. Nous le ferons de fa�on r�fl�chie, discut�e, partag�e. Au moment du budget modificatif, on peut se pr�parer � ce que nous puissions accorder une rallonge.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - La r�ponse est tout � fait claire.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 44.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAC 44).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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