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95 - 2002, DLTI 12 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché à bons de commande pour la fourniture de véhicules particuliers et utilitaires et de poids lourds destinés principalement au parc du Service technique des Transports automobiles municipaux, et de leurs pièces détachées, pour une durée d'un an


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je passe au projet de d�lib�ration DLTI 12 autorisant M. le Maire de Paris � signer un march� � bons de commande pour la fourniture de v�hicules particuliers et utilitaires et de poids lourds.
La parole est � Mme NENNER.
Mme Charlotte NENNER. - Il s'agit d'un march� particuli�rement important puisqu'il concerne le renouvellement des v�hicules de la Ville, soit l'achat de plusieurs centaines de v�hicules pour les transports automobiles municipaux.
Les �cologistes ne peuvent que se f�liciter de l'orientation donn�e par la Municipalit� vers des d�carburants plus propres et plus respectueux de la qualit� de l'air parisien. Nous ne serons cr�dibles dans la lutte contre l'effet de serre que si la Ville est elle-m�me exemplaire. Il ne s'agit d'ailleurs pas que d'exemplarit� puisque c'est aussi plusieurs centaines de v�hicules !
Ainsi, le projet que nous examinons aujourd'hui va dans le bon sens puisqu'il donne clairement la priorit� et seulement la priorit� aux v�hicules fonctionnant au G.P.L., au G.N.V. ou hybrides.
Un renouvellement du parc de la Ville avec des v�hicules propres constitue une d�marche essentielle � nos yeux ; n�anmoins, beaucoup de probl�mes restent en suspens.
Premier point : pour appr�cier ce projet, il nous aurait fallu avoir une vision d'ensemble du parc existant : comment appr�cier un renouvellement sans conna�tre l'�ge moyen du parc, la dur�e de vie, l'utilisation effective de ces v�hicules ou bien encore la ventilation du parc en fonction des diff�rentes directions... Nous ne connaissons pas la politique que nous poursuivons : quelle sera � terme la part des v�hicules propres ? Quel est l'objectif vis� : 20 % ? 20 % ou 100 % ?
Deuxi�me point : l'utilisation effective de carburant propre se pose �galement. A quoi sert-il d'acheter des v�hicules � double r�servoir essence/G.P.L. s'ils ne fonctionnent qu'� l'essence faute de trouver des pompes facilement accessibles ? On risque ici le gaspillage d'argent public - un v�hicule G.P.L. co�te plus cher � l'achat - pour un gain environnemental z�ro.
Plus g�nant, ce projet pr�voit le renouvellement du parc � l'identique en ce qui concerne le nombre global et la puissance des v�hicules. En effet, s'il est important d'utiliser des v�hicules "propres", la Ville doit aussi aller vers une r�duction et une rationalisation de l'usage de l'automobile. Car la voiture particuli�re, ce n'est pas seulement source de pollution de l'air, c'est aussi de la place prise aux autres modes de transport et de d�placement et c'est aussi de l'ins�curit� pour les conducteurs et pour les autres...
R�duire la puissance des v�hicules peut �tre aussi tr�s efficace dans la lutte contre l'effet de serre. Sans parler de l'utilit� plus que discutable de disposer de voitures allant jusqu'� 200 kilom�tres par heure dans une ville limit�e � 30,50 ou 80 kilom�tres par heure !
Quand je parle de r�duire le nombre d'automobiles du parc de la Ville, il s'agit bien d'une limitation du nombre de v�hicules particuliers ; cela ne concerne pas le parc des utilitaires et des poids lourds souvent essentiels � la continuit� du service public municipal.
Nous ne comprenons pas que soit mis dans un m�me pot les v�hicules particuliers et les v�hicules utilitaires et poids lourds ; en effet, s'il y a urgence pour les uns, nous aurions pu prendre le temps de la r�flexion pour les autres.
Ainsi, un march� pour l'achat de voitures particuli�res ne doit se faire qu'apr�s avoir propos� une r�orientation de la flotte avec le d�veloppement d'alternatives � la voiture particuli�re, avec en particulier un glissement vers les deux roues (v�los et scooters �lectriques) et les transports en commun.
Sans un engagement clair de r�duction de la flotte de v�hicules particuliers, sans un contr�le de la consommation effective des carburants propres, sans un �tat des lieux de la flotte des T.A.M. et des possibilit�s de rationalisation, nous ne pouvons approuver un tel projet.
Ainsi, le groupe "Les Verts" s'abstiendra sur ce projet de d�lib�ration avec le regret suppl�mentaire d'avoir eu peu de temps pour l'examiner avec attention.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. DAGNAUD.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, au nom de la 2e Commission. - Je m'appr�tais � remercier Mme NENNER pour les encouragements qu'elle a bien voulu prodiguer, le soutien qu'elle a bien voulu r�affirmer et les suggestions qu'elle a formul�es, mais la chute m'en emp�che.
Je voudrais profiter de votre intervention, ch�re coll�gue, pour dresser un bilan rapide des r�formes que nous avons men�es dans la gestion du parc automobile de la Ville, qui refl�tent de mani�re tr�s concr�te nos pr�occupations communes d'utiliser au mieux les fonds publics tout en pr�servant notre environnement.
Nous avons tout d'abord souhait� que les v�hicules du Conseil de Paris soient utilis�s de mani�re rationnelle, transparente, et la plus �conomique possible.
C'est ainsi que l'ancien syst�me qui attribuait aux �lus des v�hicules avec chauffeur, a �t� remplac� d�s 2001 par un pool automobile.
Cette premi�re mesure a permis de r�aliser une �conomie de plus d'un million et demi d'euros en ann�e pleine, et une diminution de 85 unit�s du parc de v�hicules haut de gamme, soit 40 %. Ces �conomies seront amplifi�es d�s cette ann�e gr�ce � la constitution du pool administratif op�rationnel depuis f�vrier.
Cette r�forme a bien �videmment permis des �conomies en carburant. C'est ainsi qu'� la station Lobau, principal point d'approvisionnement, le volume de supercarburant distribu� aux v�hicules de l'H�tel-de-Ville a diminu� de 46 % soit une �conomie de 140.000 litres de carburant par an, r�sultat positif aussi bien en termes financiers qu'en termes environnementaux.
Enfin, j'ai souhait� que des efforts de r�duction en nombre des v�hicules soient accomplis pour l'ensemble du parc de la Ville et que le d�veloppement de l'utilisation des deux-roues, bicyclettes et scooters �lectriques soit encourag�.
D'ores et d�j�, le parc quatre roues est en diminution de 187 unit�s, soit moins 7,5 % sur une ann�e et le parc des deux-roues a augment� de 10 %.
Mais notre Municipalit� a �galement souhait� que la politique environnementale au sein des T.A.M. soit notablement intensifi�e.
L'acquisition de v�hicules propres en remplacement des v�hicules en fin de s�rie sera syst�matis�e. C'est l'objet du projet de d�lib�ration DLTI 12 qui vous sera pr�sent� dans un instant.
Pour r�pondre � votre intervention, je voudrais rappeler que retarder le remplacement d'un v�hicule, qu'il soit utilitaire ou particulier, n'est jamais une source d'�conomie et encore moins un moyen efficace de prot�ger l'environnement. En effet, le v�hicule conserv� va n�cessiter un entretien co�teux et de plus il se revendra moins cher ensuite. Par ailleurs, les v�hicules � remplacer sont en g�n�ral polluants alors que ceux rachet�s seront tous propres.
Il existe donc pour un v�hicule une fen�tre optimale de remplacement qui combine l'�ge, le kilom�trage, le type de v�hicule et l'usage qui en est fait.
Les cycles de remplacement actuellement en vigueur ont �t� retenus d'apr�s l'exp�rience des ateliers T.A.M. et r�pondent � ces crit�res.
Je tiens � vous rappeler �galement que l'objectif g�n�ral de ce projet de d�lib�ration est d'aller bien au-del� des prescriptions de la loi sur l'air, qui fixe � 20 % la proportion de v�hicules propres dans les renouvellements des flottes administratives, et de tendre vers 100 % de v�hicules propres dans la mesure o� existent sur le march� des technologies propres. Il est � noter que la R�gion Ile-de-France et l'A.D.E.M.E. se proposent de subventionner le renouvellement des utilitaires l�gers. Enfin, un march� pour l'acquisition de v�hicules �lectriques vous sera propos� ult�rieurement.
D�s � pr�sent, cette nouvelle politique s'est traduite par une augmentation de la part des v�hicules propres au sein du parc, qui est pass�e en une ann�e de 20 � 28 %, pour les voitures et utilitaires l�gers et de 45 � 51 % pour le parc deux-roues, soit 317 scooters �lectriques et v�los.
Je vous rappelle �galement que, dans le cadre du nouveau march� de fourniture de carburants par cartes � puces, qui est en vigueur depuis quelques semaines, des contr�les beaucoup plus importants ont �t� mis en ?uvre afin de limiter les consommations de carburants et d'obliger les utilisateurs de v�hicules bi-carburation G.P.L., � se fournir quasi exclusivement en carburant propre.
Telles sont les informations que je tenais � vous communiquer.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je voudrais vous signaler rapidement que pour ce qui concerne le Conseil de Paris il y a d�j� eu renouvellement de v�hicules avec des v�hicules propres et d'une gamme inf�rieure � celle qui existait pr�c�demment.
Il s'agit de Renault SCENIC qui remplacent actuellement le parc existant.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLTI 12.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DLTI 12).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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