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165 - QOC 2002-272 Question de M. Pierre LELLOUCHE et des membres du groupe "Rassemblement pour la République et apparentés", à M. le Maire de Paris à propos de la fermeture des salles de cinéma sur l'avenue des Champs-Elysées (8e)


Libell� de la question :
"M. Pierre LELLOUCHE et les membres du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s" attirent l'attention de M. le Maire de Paris sur les difficult�s que rencontrent plusieurs salles de cin�ma des Champs-Elys�es. Depuis 1999, ce sont d�j� deux cin�mas qui ont d� cesser leur activit�, dont le dernier (l'UGC Champs-Elys�es) a ferm� il y a quelques semaines.
Ces fermetures sont le fait de loyers qui deviennent exorbitants. Outre les cin�mas, les salles de spectacles sont elles aussi menac�es : le Lido risquerait de voir son loyer multipli� par trois !
Ainsi, les activit�s culturelles disparaissent petit � petit de la plus belle avenue du monde sans que les pouvoirs publics semblent s'en �mouvoir outre mesure.
Il est impossible d'imaginer l'avenir des Champs-Elys�es sans ces activit�s culturelles qui font traditionnellement la richesse et la r�putation de cette avenue. Les Champs-Elys�es r�duits � de grandes enseignes commerciales manqueraient singuli�rement de vie.
A l'heure o� s'ouvre le Festival du film de Paris et o� la classe politique toute enti�re entend d�fendre � juste titre l'exception culturelle fran�aise, s'agissant de la d�fense du cin�ma fran�ais face � des grands groupes multinationaux, M. Pierre LELLOUCHE et les membres du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s" demandent donc � M. le Maire de Paris quelles mesures il envisage se prendre pour aider au maintien de ces activit�s culturelles essentielles au dynamisme de Paris, au travers de sa plus belle avenue ?"
R�ponse (M. Christophe GIRARD, adjoint) :
"Vous avez appel� l'attention du Maire de Paris sur les difficult�s que rencontrent plusieurs salles de cin�ma des Champs-Elys�es et sur le maintien d'activit�s culturelles dans ce quartier. Outre les cin�mas, vous faites �galement �tat des salles de spectacles menac�es par le prix exorbitant des loyers. Je tenais � vous apporter diff�rents �l�ments d'information sur ce point.
La disparition de l'U.G.C. Champs-Elys�es, le 15 janvier dernier, �tait sans surprise puisque le cin�ma demeurait, depuis des mois, la seule entreprise encore en activit� dans l'immeuble. Cette salle unique proposait 450 places et poss�dait le label "prestige"qu'U.G.C. r�servait auparavant � ses plus belles salles.
Les Champs-Elys�es sont pass�s en 15 ans de 20 �tablissements � 7 � ce jour, (soit 38 salles). L'avenue a perdu une partie de son attrait au profit des nouveaux p�les comme Montparnasse, les Halles et Bercy qui b�n�ficient de la dynamique des multiplexes.
Malgr� cela, avec 14,3 % de fr�quentation, le quartier des Champs-Elys�es repr�sente le 1er des 7 p�les qui concentrent 70 % de la fr�quentation, (Montparnasse : 12,9 % ; Les Halles : 12,6 % ; Grands boulevards : 11,1 % ; quartier Latin : 9,4 % ; Italie-Gobelins : 5,3 % ;Clichy : 5,3 %).
Je suis conscient et soucieux de la probl�matique actuelle du parc des salles parisiennes, � savoir : la faible rentabilit� �conomique des salles uniques face � la concurrence des grands groupes et la difficult� de l'acc�s aux films, l'effet conjoint de la mont�e en puissance des cartes illimit�es et des multiplexes qui cr�e une attraction forte du public.
C'est pourquoi je souhaite rapidement m'investir dans une action visant � r��quilibrer le parc des salles en fonction de 3 facteurs importants :
- le nombre d'habitants dans chaque arrondissement ;
- le caract�re de certains quartiers ;
- la proximit� des �tablissements scolaires dans le but d'encourager l'�ducation � l'image.
Cette action ne pourra �tre men�e qu'en �troite concertation avec le C.N.C. et le Conseil r�gional d'Ile-de-France.
Il est �galement indispensable que la Ville de Paris puisse inciter les �tablissements de programmations cin�matographiques, � devenir de v�ritables lieux de convivialit� int�grant des rencontres avec les �quipes artistiques et des d�bats."

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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