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42 - Vœu de l'Exécutif concernant le moratoire des expulsions pour dette de loyer des locataires de bonne foi.Vœu proposé par Mmes Catherine GÉGOUT, Sophie MEYNAUD, MM. Jean VUILLERMOZ, Jacques DAGUENET et les membres du groupe communiste concernant un moratoire sur les expulsions locatives


M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Maintenant une petite explication.
Il y a un voeu de l'Ex�cutif, c'est le voeu 33, il y a un voeu des communistes qui est le voeu 35 qui porte sur exactement la m�me chose. Je passe la parole � Mme G�GOUT sur le voeu n� 35. Elle va expliquer pourquoi elle retire ce voeu parce que le voeu 33 a repris son voeu.
Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.
Nous avions propos� un voeu pour un moratoire sur les expulsions locatives. Evidemment personne ne s'en �tonnera ; c'est un leitmotiv chez nous de demander un moratoire sur les expulsions locatives puisque nous consid�rons que le droit au logement est un droit inali�nable de toute personne et d'expulser les gens cela ne r�sout absolument rien. Mais cette ann�e il y a une situation, un argument suppl�mentaire qui vient alimenter cette demande : la Ville de Paris, avec un grand nombre de partenaires, a sign� une Charte pour la pr�vention des expulsions en juillet dernier qui s'inscrit dans le cadre de la loi contre les exclusions visant � pr�venir plut�t qu'� r�primer ce genre de situation.
L'objectif est de faire travailler ensemble les bailleurs, la Ville, la Pr�fecture, la Pr�fecture de police, la C.A.F., etc., de mani�re � peut-�tre pr�venir, en amont, le plus possible des situations qui am�neraient � des expulsions. Or, �videmment cette charte a commenc� � se mettre en ?uvre, mais c'est assez r�cent et aujourd'hui un certain nombre de personnes qui sont sous le coup d'une expulsion n'en auraient peut-�tre pas fait l'objet si la Charte avait eu son plein effet.
Nous pensons donc que c'est un argument suppl�mentaire pour dire qu'il faut que la Pr�fecture de police n'accorde pas le concours de la force publique tant que toutes les aides, comme elle s'y �tait engag�e d'ailleurs, � la personne et aux relogements n'ont pas �t� enti�rement d�ploy�es. Nous demandons donc ce moratoire.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Bien. Cela veut dire, vu votre connaissance du voeu n� 33 de l'Ex�cutif qui demande la m�me chose, que vous retirez ce voeu.
Je ne le mets pas au vote ?
Mme Catherine G�GOUT. - Dans le voeu de l'Ex�cutif je ne suis pas d'accord avec toutes les formulations. Que la notion de bonne foi apparaisse, c'est normal, je n'ai rien contre, mais l� c'est un peu restreint puisque bien s�r c'est le Pr�fet de police, en dernier recours, qui d�cide si oui ou non il accorde le concours de la force de police, c'est son r�le. Mais cette application de la Charte va entra�ner un partenariat dans la r�flexion en amont bien sup�rieure. Je trouve que le voeu n'est pas tr�s bien r�dig�, mais je souhaiterai que tout le monde le vote et donc je pr�f�re retirer le mien.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame G�GOUT.
Le voeu n� 35 n'est plus � l'ordre du jour. Le v?u n� 33 de l'Ex�cutif. Un mot, Monsieur MANO, et on passe au vote.
M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Un voeu de M. MANO et peut-�tre de Mme STIEVENARD au nom de ses responsabilit�s, bien que la collectivit� parisienne soit effectivement sensible aux difficult�s particuli�res d'un grand nombre de familles.
Il est vrai que la Charte contre les expulsions a �t� sign�e, elle se met en oeuvre. Nous ne restons pas � l'abri de difficult�s particuli�res au sein de familles qui m�ritent notre attention et, pour les locataires de bonne foi, nous demandons, par le voeu ainsi propos�, � la Pr�fecture de police de regarder avec pr�cision et humanit� le traitement des dossiers comme je crois, ils ont pu faire la preuve de leur analyse particuli�re des dossiers depuis le voeu pr�c�dent que nous avons vot� au mois de juin de l'ann�e derni�re. C'est dans la continuit� du travail �labor� en �troite collaboration avec la Pr�fecture pour sortir un certain nombre de personnes de la difficult�.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Madame STIEVENARD, vous avez la parole.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe. - J'approuve bien s�r le voeu en faveur d'un moratoire des expulsions pour les personnes de bonne foi. Nous utilisons plusieurs leviers pour combattre l'exclusion par le logement, de fa�on pr�ventive et curative. En premier lieu nous avons cr�� r�cemment une allocation logement pour les familles monoparentales qui prendra effet le 2 avril prochain. Elle permettra d'all�ger chaque mois de 120 euros le loyer pour environ 5.000 familles.
Cette aide nouvelle de la Ville est destin�e � solvabiliser ces familles afin qu'elles puissent se maintenir chez elles.
Par ailleurs, gr�ce au Fonds de solidarit� logement, plus de 5.000 m�nages ont re�u l'an dernier une aide au maintien dans les lieux ; cela repr�sente 7 % de m�nages suppl�mentaires concern�s par rapport � l'ann�e 2000.
Le F.S.L. a d�j� �t� modifi� afin de favoriser le traitement prioritaire des dossiers pr�sent�s pour des m�nages assign�s.
Une nouvelle aide a �t� mise en place en vue de faciliter l'apurement des dettes locatives contract�es dans le parc priv� pour permettre l'acc�s � un nouveau logement.
Nous avons aussi pratiquement doubl� le volume des subventions accord�es aux associations qui r�alisent de l'accompagnement social dans le logement.
Pour les m�nages menac�s d'expulsion, le nombre d'enqu�tes sociales r�alis�es en 2001 s'�l�ve � 2.200 environ, chiffre tr�s sup�rieur � l'an dernier. Nous avons la volont� d'aller beaucoup plus loin. Notre objectif est de couvrir la totalit� des familles assign�es l'an prochain. Pour cela, le D�partement de Paris a d�cid� de cr�er en partenariat avec le Centre d'action sociale une �quipe d'une vingtaine de personnes qui prendra en charge l'ensemble des m�nages assign�s inconnus jusqu'ici des services sociaux et de la C.A.F.
Je voudrais ajouter qu'en mati�re d'acc�s au droit, un certain nombre de permanences juridiques existent d�j� dans les services sociaux et les locaux associatifs, mais deux mesures nouvelles r�centes ont �t� prises.
D'une part, depuis d�cembre 2001, l'A.D.I.L. propose un num�ro d'appel sp�cifique aux m�nages menac�s d'expulsion et l'Espace solidarit� habitat de la Fondation Abb� PIERRE tient une permanence juridique dans le 20e arrondissement.
Je sugg�re que nos coll�gues �coutent parce que, quand vous �tes confront�s � ce type de publics, vous ne savez pas toujours comment r�agir et que faire et je suis en train de vous indiquer les outils dont vous pouvez disposer pour �viter justement que ces m�nages soient dans la difficult�...
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Je vous demande d'�couter jusqu'au bout les orateurs et d'ailleurs cela nous permettra d'aller plus vite.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe. - Je voudrais en conclusion indiquer qu'une r�forme du Fonds de solidarit� logement est pr�vue pour faciliter, simplifier son acc�s. Elle sera prochainement pr�sent�e au Conseil de Paris. Elle vise � r�duire les d�lais d'instruction des dossiers, � assouplir la condition de reprise des loyers et elle pr�voit un droit de saisine directe par les usagers.
Ainsi tiendrons-nous nos engagements pour �viter que des foyers se retrouvent � la rue avec toutes les cons�quences dramatiques qui en d�coulent. C'est une contribution importante de la collectivit� parisienne qui est conduite avec tous les autres partenaires signataires de la charte de pr�vention des expulsions le 2 juillet dernier.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD, pour cette information tr�s compl�te.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u pr�sent� par l'Ex�cutif concernant les expulsions.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est adopt�. (2002, V. 29).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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