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15 - V - Question d'actualité de M. Jacques DAGUENET et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris sur la situation de l'emploi à Paris


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question suivante de M. Jacques DAGUENET et des membres du groupe communiste � M. le Maire de Paris sur la situation de l'emploi � Paris.
La parole est � M. Jacques DAGUENET au nom du groupe communiste.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voulais dire que nous vous soutenons, Monsieur le Maire, dans la d�marche qui vient d'�tre �voqu�e. Mais avant d'aborder � proprement parler la question d'actualit�, je voudrais dire quelques mots � propos de la Maison de la haute couture "Cerruti" o� j'�tais ce midi avec Nicole BORVO. De nouveau une grande maison de couture risque de fermer ses portes � Paris et je rappelle que la haute couture a toujours �t� associ�e � Paris. Et depuis des ann�es, Paris, la Capitale de la mode, est sacrifi�e sur l'h�tel de la rentabilit�.
Les "petites mains" de Cerruti, comme il est coutume de le dire, refusent la fermeture de leur entreprise et les licenciements, d'autant plus que les proc�dures, � nouveau, n'ont pas �t� respect�es. Il est de notre responsabilit� que ce secteur phare de Paris, ce savoir-faire perdure et il serait bien et important que la Ville de Paris prenne une initiative � ce sujet afin d'avoir une r�flexion sur la haute couture et les mesures � prendre. Dans l'imm�diat nous vous demandons, Monsieur le Maire, d'intervenir aupr�s de Mme la Ministre du Travail sur la situation de cette maison et de ses salari�s.
Monsieur le Maire, nous assistons depuis plusieurs mois � une multiplication de conflits dans de nombreuses entreprises parisiennes : Mc Donald, Virgin, Go Sport, la FNAC, mais aussi parmi les emplois-jeunes. Ces conflits sont li�s � l'explosion de la pr�carit� de l'emploi et des salaires.
Si globalement, effectivement, le ch�mage recule, dans le m�me temps chacun constate dans tous les secteurs un d�veloppement quasi syst�matique de l'emploi pr�caire et des bas salaires. Devant cette situation, de nombreux salari�s, et notamment des jeunes, se r�voltent pour le respect et pour la dignit� humaine, le refus d'une vie hach�e et le m�pris ; ils se heurtent � l'insolence de tr�s grands groupes et cette situation doit nous alerter.
Nous souhaitons, pour notre part, attirer l'attention sur cette situation qui touche un tr�s grand nombre de salari�s parisiens. De plus, ces entreprises re�oivent des aides publiques ou b�n�ficient d'all�gements fiscaux au nom de l'emploi ou encore de la formation.
Pour nous, la situation de ces jeunes ne peut plus durer d'autant plus que les jeunes veulent �tre �cout�s et respect�s et ils ont raison.
Toute personne devrait avoir droit � un emploi stable et correctement r�mun�r�, ainsi qu'� une formation tout le long de sa vie.
Nous vous demandons, Monsieur le Maire, de provoquer une r�union du C.O.D.E.F. avec un double objectif : que celui-ci dresse un inventaire de l'emploi sous toutes ses formes � Paris, qu'il communique enfin une �valuation pr�cise des aides publiques dont b�n�ficient les entreprises parisiennes et enfin qu'il �mette des propositions pour s�curiser l'emploi, envisager les formations et relever les salaires.
Merci, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
M. Christian SAUTTER a la parole.
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Monsieur le Maire, Monsieur le Conseiller, vous abordez beaucoup de questions dans votre question et, d'abord, celle de l'avenir du secteur de la mode.
Je peux, sur ce point, vous rassurer en vous disant qu'avec Christophe GIRARD, avec Lyne COHEN-SOLAL, nous avons la ferme intention que Paris, Capitale de la mode, qui a connu un certain nombre de crises en ce domaine, le reste et nous allons mettre les moyens n�cessaires, dans les limites de comp�tence de la Ville, pour y parvenir.
Nous pouvons soutenir l'accompagnement des cr�ateurs, la d�couverte de locaux, le financement d'un certain nombre de projets de cr�ation, relancer peut-�tre la commande publique, organiser des �v�nements, bref nous avons la volont� que ce que vous avez appel� � juste titre un secteur-phare continue � briller sur la Ville-Lumi�re.
Vous abordez ensuite la question du conflit social au sein de la Maison de haute couture Cerruti et je vous fais la m�me r�ponse que j'ai faite dans le pass� : nous allons, pr�occup�s de ce conflit social qui touche des emplois parisiens, faire part de nos vives pr�occupations au Ministre de l'Industrie et � la Ministre en charge de l'Emploi.
En ce qui concerne le d�veloppement de conflits sociaux l� o� les emplois pr�caires sont nombreux, vous avez cit� la restauration rapide ou la grande distribution culturelle. Vous proposez que l'on r�unisse le C.O.D.E.F., c'est-�-dire le Comit� d�partemental pour l'emploi et la formation, dont vous savez qu'il est pr�sid� par le Pr�fet de la R�gion Ile-de-France, Pr�fet de Paris. Donc, nous allons faire cette demande, parce que, effectivement, nous devons r�fl�chir � l'�volution de la quantit� et de la qualit� de l'emploi � Paris, mais j'ajouterai un point.
Vous savez peut-�tre, s�rement m�me, que la loi du 4 janvier 2001 a pr�vu la mise en place d'une Commission r�gionale des aides publiques aux entreprises et cette Commission, qui est pr�sid�e par le Pr�fet de la R�gion Ile-de-France, pourra r�pondre en partie � la question que vous posez.
Ce que je voudrais dire, sans �tre trop long, c'est que la situation de l'emploi s'est fortement d�grad�e � Paris. Plus de 100.000 emplois ont disparu en dix ans et si l'on prend un recul plus important, la d�gradation est encore plus forte. Nous avons la volont� d'inverser cette tendance et de faire en sorte qu'une politique de d�veloppement �conomique et de cr�ation d'emplois active donne � tous les Parisiens, et notamment aux jeunes, de v�ritables perspectives d'avenir.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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