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27 - 2002, DFAE 32 - Convention entre la Ville de Paris et la société "AEROPARIS" pour l'exploitation du ballon captif installé dans le parc André-Citroën (15e)


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer � l'examen du projet de d�lib�ration DFAE 32 relatif � la convention entre la Ville de Paris et la soci�t� "AEROPARIS" pour l'exploitation du ballon captif install� dans le parc Andr�-Citro�n.
Je donne la parole � Mme de CLERMONT-TONNERRE.
Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Monsieur le Maire, qu'il s'agisse de la Grande Roue, du Mur de la Paix ou du ballon du parc Andr�-Citro�n, aucune de ces r�alisations n'a �t� con�ue pour demeurer de fa�on p�renne sur les exceptionnelles perspectives o� ces installations ont �t� mises en place pour c�l�brer le passage de Paris � l'an 2000.
Malheureusement, il semble que ces trois sites prestigieux aient quelques difficult�s � retrouver leur allure d'origine tant les animations ou structures qui y ont �t� mises en place peinent � trouver une nouvelle destination. Il en �tait ainsi hier de la place de la Concorde avec la Grande Roue, aujourd'hui nous d�lib�rons sur le parc Andr�- Citro�n et son ballon captif, et demain nous �voquerons probablement le probl�me du Champ-de-Mars et du fameux Mur de la Paix dont Clara HALTER d�plorait hier dans la presse l'�tat de d�gradation.
S'agissant du ballon captif pour lequel vous nous proposez, Monsieur le Maire, de passer une nouvelle convention d'occupation, je formulerai un constat et plusieurs observations.
Un constat pour rappeler d'abord combien ce ballon a �t� bien accueilli lors de son implantation au printemps 1999, quel a �t� le plaisir de tous les Parisiens qui on effectu� cette �tonnante ascension � 150 m�tres de haut et quel fut le bonheur de ces milliers d'enfants qui ont eu la joie de faire leur bapt�me de l'air.
S'agissant du maintien du ballon, le projet d'origine pr�voyait son exploitation jusqu'au 31 d�cembre 2000. Les intemp�ries ayant limit� le nombre de journ�es au cours desquelles les ascensions �taient possibles, la pr�c�dente �quipe municipale avait d�cid� d'accorder une prolongation d'exploitation du ballon pour un an, c'est-�-dire jusqu'au 31 d�cembre 2001. Il �tait alors raisonnable de penser qu'ensuite la pelouse retrouverait sa vocation d'origine et serait � nouveau accessible au public.
Or, Monsieur le Maire, vous nous proposez aujourd'hui de signer une nouvelle convention pr�voyant le maintien du ballon pour une dur�e d'un an, voire plus, puisqu'il est sous-entendu � l'article 7 de la convention d'occupation qu'elle pourrait encore faire l'objet d'un renouvellement ult�rieur.
En premier lieu, j'informe notre Assembl� que le ballon que nous connaissions va subir des changements puisque le sponsor qui figurait sur la totalit� de l'enveloppe du ballon n'a pas souhait� renouveler son contrat. Le projet de d�lib�ration ne nous donnant aucune information � ce sujet, je me demande quels visuels, quelles inscriptions publicitaires nous allons voir fleurir sur la pelouse du parc ou dans le ciel de Paris si le ballon devait �tre remont�.
J'ajoute qu'� la lecture du projet de d�lib�ration nous sommes �galement dans l'ignorance des tarifs d'ascension qui seront propos�s pour l'ann�e 2002.
En second lieu, je m'interroge sur l'opportunit� qu'il y a � maintenir le ballon dans ce parc qui est pris d'assaut aux beaux jours. Le fonctionnement du ballon n�cessitant une zone d'arrimage de 64 m�tres de diam�tre, ce sont donc l� plus de 3.000 m�tres carr�s de pelouse, qui ne sont plus accessibles au public. N'y a-t-il pas l� une certaine incoh�rence dans la mesure o�, d'un c�t�, la Municipalit� nous annonce qu'elle souhaite cr�er des jardins itin�rants, ouvrir les jardins priv�s au public ou faire pousser des plantes grimpantes sur les murs de la Capitale et de l'autre, elle p�rennise sur les pelouses des concessions un peu envahissantes.
Je crois par ailleurs, Monsieur le Maire, qu'il eut �t� en premier lieu l�gitime que le Conseil du 15e arrondissement fut au pr�alable saisi pour avis de ce projet et d�lib�re sur l'opportunit� du maintien de cette animation et sur les am�liorations qui pourraient �tre apport�es quant � son fonctionnement et � son int�gration dans l'environnement (je pense en particulier au b�timent d'accueil construit dans le parc et qui donne actuellement une image d'abandon).
Cette saisine n'ayant pas eu lieu, je vous demande donc, Monsieur le Maire, au nom de la majorit� du 15e, de bien vouloir reporter ce projet de d�lib�ration � une prochaine s�ance afin de permettre au Conseil d'arrondissement de se prononcer.
Je conclurai mon intervention en formulant une suggestion qui, si elle �tait r�alis�e, laisserait dans le parc Andr�-Citro�n et pour Paris une marque p�renne de notre passage � l'an 2000.
Depuis quelques jours et pour deux mois, l'Institut g�ographique national et la Ville de Paris ont mis en place sur les dalles du parvis min�ral de ce parc une extraordinaire photo num�rique de 10 m�tres sur 15 qui pr�sente une vue a�rienne de notre Capitale et qui permet � chaque Parisien de d�ambuler � la recherche de sa rue et de son immeuble.
Cette photo, qui a �t� r�alis�e � l'aube de l'an 2000, nous donne et pourrait donner aux g�n�rations � venir une lecture assez pr�cise de ce qu'�tait la physionomie de notre Capitale � la veille de son entr�e dans le 3e mill�naire.
Je vous demande donc, Monsieur le Maire, de bien vouloir faire �tudier la p�rennisation de cette initiative. Cette vision du Paris de l'an 2000 pourrait ainsi �tre int�gr�e sous une protection de verre et positionn�e sur une partie du parvis dall� du parc Andr�-Citro�n.
Ce serait l�, je crois, un t�moignage qui toucherait et int�resserait tous les Parisiens et qui laisserait aux g�n�rations futures la marque de ce qu'�tait le paysage parisien au moment de notre entr�e dans le 3e mill�naire.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. SAUTTER.
M. Christian SAUTTER, adjoint, au nom de la 1�re Commission. - Monsieur le Maire, Madame de CLERMONT-TONNERRE, vous nous entra�nez dans un d�bat �lev� apr�s ce d�ner et je veux essayer d'�tre � la hauteur de vos attentes et surtout des attentes des jeunes Parisiens parce que, vous l'avez dit, Madame, les Parisiens notamment les plus jeunes ont �t� heureux d'avoir l'occasion de voir la Capitale de haut.
Il y a donc une attente qu'il ne faut pas d�cevoir. Vous m'avez pos� plusieurs questions dont celle de savoir qui allait prendre la suite du sponsor qui �tait pr�sent pour les festivit�s de l'an 2000. Je peux vous annoncer qu'il s'agit de la soci�t� "EUTELSAT" qui est une entreprise moderne qui exploite des satellites de t�l�communication et de t�l�vision et qui va donc contribuer par son m�c�nat � ce que la soci�t� "AEROPARIS" puisse offrir gracieusement l'ascension aux �coliers parisiens.
Vous voyez donc qu'il y a l� une v�ritable action qui est s�rement importante en termes de communication, mais aussi en termes de satisfaction de la curiosit� des jeunes Parisiens.
Vous m'interrogez sur la consultation du Conseil du 15e arrondissement.
Je pourrais vous r�pondre, Madame, que lorsque la premi�re convention avec la soci�t� "AEROPARIS" a �t� pass�e il y a plus d'un an, cette d�lib�ration n'a pas �t� soumise par nos pr�d�cesseurs au Conseil du 15e arrondissement. On peut parler de parall�lisme des formes, mais je dirai surtout que la pr�sence de ce ballon d�passe l'horizon du 15e arrondissement.
C'est un projet d'envergure municipale voire r�gionale. Cela dit, personnellement, je ne ferai pas de difficult� � ce que le Conseil du 15e arrondissement soit consult�.
Je soulignerai aussi puisque je suis aussi adjoint aux Finances que ce ballon g�n�re des redevances qui permettent de financer un certain nombre de projets prioritaires de la Ville de Paris. On en a cit� aujourd'hui un certain nombre. Une redevance de 183.000 euros est vers�e, � laquelle s'ajoute une redevance proportionnelle sur la billetterie, mais ce n'est pas le seul argument qui plaide en faveur de ce ballon.
A la fin de votre intervention, vous plaidez pour la p�rennisation de la pr�sentation de cette photo a�rienne que je n'ai pas vue, qui est certainement tr�s bien. M. CONTASSOT dit qu'elle est superbe. Son avis s'ajoute au v�tre pour me convaincre de faire le d�placement.
Nous allons regarder ceci mais le fait d'avoir une photo a�rienne ne dispense pas forc�ment d'avoir en m�me temps un ballon pour se rendre compte de visu de la beaut� de notre Capitale.
Ayant r�pondu � vos questions, Madame de CLERMONT-TONNERRE, j'invite notre Assembl�e � renouveler l'accord pour que les jeunes Parisiens puissent continuer � voir l'avenir de notre Capitale de haut.
Merci.
M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues, nous votons.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFAE 32.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DFAE 32).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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