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152 - QOC 2002-212 Question de Mme Brigitte KUSTER et des membres du groupe "Rassemblement pour la République et apparentés" à M. le Préfet de police relative à la sécurité routière


Libell� de la question :
"La s�curit� routi�re � Paris a �t� r�cemment mise � mal avec la publication des derniers chiffres.
Mme Brigitte KUSTER et les membres du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s" souhaitent avoir le d�tail des causes de ces nombreux accidents (pi�tons, v�los, voitures, motos, autobus, etc.) et savoir ceux qui sont en rapport avec l'installation de s�parateurs en b�ton de 320 millim�tres x 155 millim�tres � l'occasion de la mise en site propre des couloirs de bus."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Comme je vous l'indiquais lors de pr�c�dents Conseils, la lutte contre l'ins�curit� routi�re est une pr�occupation constante de la Pr�fecture de police qui veille a ce que chaque usager de la voie publique adopte un comportement respectueux des r�gles �dict�es par le Code de la route.
Son action se traduit, d'une part, par de fr�quents contr�les routiers consistant � r�primer les infractions aux r�gles du Code de la route qui sont � l'origine des accidents, notamment celles relatives � la vitesse qui sont les plus accidentog�nes, mais aussi � l'alcool.
C'est ainsi, � titre d'illustration, que 54.489 proc�s-verbaux de contravention ont �t� dress�s pour exc�s de vitesse et 3.337 pour alcool�mie au volant au cours de l'ann�e 2001.
Elle comporte, d'autre part, un volet pr�ventif qui consiste en des op�rations de sensibilisation dans les diff�rents �tablissements scolaires (�coles, coll�ges, lyc�es et facult�s) ainsi qu'aupr�s de professionnels (S.N.C.F., �coles d'infirmi�res, La Poste, etc.).
Je rappelle qu'en 2001, le nombre d'accidents corporels constat�s dans la capitale a diminu� par rapport � l'ann�e pr�c�dente, mais que leur gravit� s'est sensiblement accrue.
Vous trouverez ci-joint les statistiques relatives au nombre des accidents de la circulation, en 2001, r�partis selon la cat�gorie de l'usager pr�sum� responsable, ainsi que le bilan des accidents corporels de la circulation recens� depuis la mise en place en septembre 2001 des s�parateurs de couloirs bus.
Pour ces derniers, il appara�t ainsi que 14 accidents l�gers se sont produits sur les sites o� avaient �t� mis en place ces am�nagements.
Selon les informations apport�es lors d'une r�union de la commission extra municipale pour le v�lo pr�sid�e par M. BAUPIN, adjoint au Maire de Paris charg� de la voirie et des d�placements, les premiers �l�ments de comparaison des accidents de deux-roues motoris�s dans les couloirs bus mis en site propre � partir du mois de septembre 2001 indiquaient une baisse de pr�s de 50 % des sinistres concernant ces usagers par rapport � la m�me p�riode de l'ann�e pr�c�dente.
Je pr�cise, d'autre part, qu'un autre groupe de travail pilot� par la Mairie de Paris, et auquel participe la Pr�fecture de police, a �t� mis en place au mois de mars 2002 en vue de d�gager des propositions en particulier pour les conducteurs des deux-roues motoris�s.
Cependant, je me dois d'observer que la probl�matique de l'�volution des accidents de la route ne peut se limiter � la seule vision des causes imm�diatement perceptibles.
En effet, la violence routi�re para�t relever �galement en partie d'une perception trop limit�e des usagers des conditions dans lesquelles peuvent s'effectuer les d�placements urbains sur la voie publique.
Il est constat�, � cet �gard, que les deux tiers des accidents interviennent au niveau national en milieu urbain alors que la Ville n'est pas per�ue comme �tant le lieu majeur des sinistres.
C'est d'ailleurs sur ce th�me qu'une campagne nationale de la d�l�gation interminist�rielle � la s�curit� routi�re sera organis�e, au mois d'avril prochain, afin de sensibiliser toutes les cat�gories d'usagers au risque de proximit�.
Elle est destin�e essentiellement � modifier le comportement de tous les acteurs, qu'ils soient pi�tons ou conducteurs de v�hicules de tout type, pour qu'ils d�ploient en commun des efforts afin d'am�liorer les conditions de s�curit� de l'ensemble des usagers des voies parisiennes.
Il semble en effet qu'un certain nombre d'�volutions de choix personnels en mati�re de mode de locomotion, notamment, l'utilisation d'un v�hicule � deux roues au lieu d'un v�hicule � quatre roues, paraissent �tre motiv�s par le souci de se soustraire aux embarras de circulation dans la mesure o� certains usagers les utilisent pour se faufiler entre les v�hicules, voire pour circuler sur les trottoirs ou en sens interdit.
Il est �vident que les adeptes d'une telle conduite n'ont pas recours aux transports en commun, pourtant plus adapt�s aux d�placements urbains dans un trafic aussi dense que celui de la Capitale.
Aussi, s'av�re-t-il dans ces conditions que les travaux men�s par les diff�rents partenaires concern�s, auxquels la Pr�fecture de police collabore, dans la perspective d'un usage civilis� du milieu urbain, reposent sur la responsabilit� de chaque usager et non des seules autorit�s publiques."

R�partition en 2001 des accidents selon la cat�gorie de l'usager pr�sum� responsable

Cat�gorie
d'usagers
Nombre
d'accidents
Pourcentage
d'accidents
Pi�ton 1.358 16.2
V�lo 155 1.9
Cyclo 700 8.4
Moto 1.330 15.9
V�hicule l�ger 4.623 55.3
Poids lourd 120 1.4
Autre 75 0.9
Total des accidents
de voie publique avec un pr�sum� responsable identifi�
8.361 100.0

Les principales infractions constat�es :
1.340 : vitesse excessive en raison des circonstances ;
787 : travers�e de la chauss�e par un pi�ton � moins de 50 m�tres d'un passage ;
694 : changement de direction sans pr�caution ;
530 : inobservation de la priorit� d'un pi�ton ;
517 : inobservation de la priorit� � droite ;
499 : demi-tour ou marche arri�re sur chauss�e ;
494 : changement de file irr�gulier ;
492 : conduite en �tat d'ivresse manifeste ;
452 : franchissement du feu au rouge fixe ;
281 : travers�e de la chauss�e par un pi�ton en dehors du temps r�glementaire.
(Voir tableau ci-joint).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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