M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous avons maintenant deux v?ux qui nous sont pr�sent�s par M. BOHBOT. Le premier porte sur les couloirs de bus.
Vous avez la parole, Monsieur BOHBOT, pour cinq minutes au maximum.
M. Jack-Yves BOHBOT. - Merci, Monsieur le Maire.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre politique en mati�re de circulation et de stationnement, notamment le programme de mise en ?uvre des 41 kilom�tres de couloirs de bus prot�g�s, est loin de faire l'unanimit� et qu'elle est pour le moins mal comprise d'une majorit� de Parisiens. C'est la raison pour laquelle les �lus ind�pendants vous demandent une pause dans la r�alisation de ce programme d'am�nagement des couloirs de bus � Paris.
Nous vous proposons que ce d�lai soit mis � profit pour r�aliser une �valuation des effets de la premi�re tranche des 28 kilom�tres d�j� mis en service. Cette �valuation pourrait, notamment, porter sur les cons�quences des nombreux embouteillages constat�s dans la Capitale et dans le centre de la Capitale, leurs effets sur la pollution atmosph�rique, pollution atmosph�rique de proximit�, Monsieur le Maire, sur la vitesse moyenne des d�placements des v�hicules particuliers et des autobus, sur la s�curit� des cyclistes et sur la restriction de l'offre de stationnement.
Cette pause pourrait �galement nous permettre d'attendre l'enqu�te qui a �t� demand�e par le Conseil r�gional et AIRPARIF.
Elle pourrait �galement permettre d'attendre de savoir o� vous en �tes de vos n�gociations avec le S.D.I.F. pour obtenir, enfin, cette augmentation de l'offre de transports en commun, augmentation donc de bus, que vous nous promettez depuis des mois et des mois mais qui n'arrive pas.
Voil� donc la raison pour laquelle nous proposons ce d�bat. Il me semble que cette interrogation, vous l'avez eue au sein de la majorit� municipale puisque d�j�, le mois dernier, on a longuement parl� � travers la presse d'une pause de ce programme. L�, je pense qu'il serait important que vous puissiez nous faire le bilan de ce qui a �t� r�alis� depuis le mois de juillet dernier et qu'on puisse attendre quelques mois pour relancer, ou pas, le programme d'am�nagement de ces couloirs de bus prot�g�s.
Je vous remercie, Monsieur le Maire.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - M. BAUPIN a la parole pour r�pondre.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - On peut revenir, Conseil de Paris apr�s Conseil de Paris, avec des propositions de pause sur ce programme de couloirs de bus. Pour notre part, nous ne comptons pas arr�ter la mise en ?uvre d'une d�lib�ration qui a �t� adopt�e par le Conseil de Paris.
Certains peuvent donc continuer � mener des combats d'arri�re-garde et penser qu'ils sont majoritaires dans l'opinion publique sur ces questions. C'est votre droit, mais je vous invite plut�t � faire attention aux enqu�tes d'opinion qui sont parues sur la question, aux diff�rentes r�unions de concertation qui ont eu lieu. Que ce soit les r�unions de bilan effectu�es par le Maire de Paris ou les r�unions de concertation sur le Plan local d'urbanisme, le Programme local d'habitat et le Plan de d�placement de Paris, elles ont montr�, au contraire, un tr�s large soutien de nos concitoyens � ces am�nagements, qui sont aujourd'hui entr�s dans les faits et dans les habitudes.
Quelques �l�ments de r�ponse toutefois sur les critiques que vous avez apport�es :
Sur la question de la pollution de l'air. Vous l'avez rappel�, une �tude a �t� demand�e par le Conseil r�gional aupr�s d'AIRPARIF. Nous attendons sereinement la mise en place et les r�sultats de cette �tude.
En mati�re de s�curit� routi�re, je tiens � vous confirmer les chiffres que j'avais d�j� indiqu�s � un pr�c�dent Conseil de Paris. Nous constatons une diminution forte de l'ins�curit� routi�re sur les axes sur lesquels il y a des couloirs de bus, et notamment pour l'ins�curit� des deux roues � moteur puisque sur le mois de septembre, nous avons constat� une baisse de 42 % des accidents de deux roues � moteur sur ces axes par rapport au mois de septembre de l'ann�e derni�re, et une baisse de 50 % sur le mois d'octobre.
Sur les embouteillages, je voudrais attirer votre attention sur les causes principales des embouteillages dans Paris ; la cause ce sont avant tout les automobilistes mal gar�s ou qui conduisent mal.
Je regrette fortement que le v?u que le Conseil avait adopt� � l'unanimit� demandant aux candidats aux �lections pr�sidentielles de refuser toute amnistie par rapport aux infractions au Code de la route ne soit pas suivi puisque aujourd'hui, certains candidats ont refus� de faire une telle annonce.
Dans ces conditions, comment ne pas s'�tonner que l'incivisme prolif�re quand on pr�ne la tol�rance z�ro ? Comment s'�tonner qu'il y ait beaucoup d'embouteillages dans la Capitale ?
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", communiste, du Mouvement des citoyens, socialiste et radical de gauche).
Je propose donc de voter n�gativement ce v?u.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, ce voeu.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le v?u est rejet�.