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181 - QOC 2002-242 Question de Mme Liliane CAPELLE et des membres du groupe du Mouvement des citoyens, à M. le Maire de Paris au sujet les questions de nutrition et d'alimentation des sans-domicile fixe parisiens


Libell� de la question :
"Mme Liliane CAPELLE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens attirent l'attention de M. le Maire de Paris sur les questions de nutrition et d'alimentation des S.D.F. parisiens.
Une enqu�te de l'INSERM a �t� men�e il y a quelques temps d�j� (f�vrier/juin 1999) sur l'�tat nutritionnel des S.D.F. et sur leur alimentation dans la journ�e. Il s'est naturellement av�r� que ces populations ne mangeaient pas d'aliments � fort capital sant�, c'est-�-dire les fruits, les l�gumes, les laitages. Le nombre de repas consomm�s dans la journ�e �tait � peine sup�rieur aux deux repas fournis par jour, ce qui semble prouver qu'ils prenaient rarement de repas � midi.
Ils pr�sentaient un apport �nerg�tique total autour de 2.300 calories, ce qui n'est pas �norme pour des hommes et sur ces 2.300 calories, 12 % provenaient de la consommation d'alcool. Par ailleurs, on a constat� que cette population se situait largement en dessous du reste de la population pour tous les apports en calcium, zinc, vitamines B2, PP, B1 tout � fait insuffisants.
Ajoutons qu'en enqu�tant sur les lieux de restauration gratuits, on s'est aper�us �galement que ces lieux ne travaillaient g�n�ralement qu'avec ce que la Banque alimentaire leur donnait ou bien ce que donnaient les quartiers � savoir peu de fruits et l�gumes, de viandes et produits laitiers ; beaucoup de produits riches en glucides, en graisses...
Il est primordial de s'occuper de l'alimentation des gens qui sont dans la rue car ils ont des besoins accrus pour lutter contre le froid, les foyers infectieux et surtout le stress, d� � l'absence ou l'insuffisance de sommeil et � la violence.
C'est pourquoi Mme Liliane CAPELLE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens aimeraient savoir ce que compte faire la Municipalit� pour aider ces personnes � maintenir ou � retrouver un bon �tat de sant� (ou un moins mauvais �tat de sant�) et o� en est l'�tat des r�flexions sur ce sujet pr�cis de la nutrition et de l'alimentation."
R�ponse (Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe) :
"Il est distribu� aux personnes sans domicile fixe � Paris, environ 6.000 repas par nuit tant dans les Centres d'h�bergement d'urgence, que sur des sites prot�g�s ou aux camions.
Les r�ponses en terme nutritionnel sont �videmment diff�rentes lorsque l'on compare les repas chauds en cuisine traditionnelle de Baudricourt, les plateaux liaison froide ou les sachets de "C?ur de Paris" ; n�anmoins, toutes ces r�ponses sont tr�s utilis�es par les usagers.
S'agissant des sachets de "C?ur de Paris", leur contenu a �t� am�lior� et diversifi� au cours du 4e trimestre 2001. Ainsi, des assortiments de salade compl�te, des laitages et des fruits ont �t� inclus ; une soupe en plus est propos�e et des portions de pain cons�quentes. Le contenu des sachets est �valu� � 1.192 kilocalories et couvre 50 % des apports quotidiens n�cessaires en prot�ines, calcium et Vitamine C. En ce qui concerne les Centres d'h�bergement d'urgence g�r�s par le CASVP, des modifications de la structure des repas et du choix des plats propos�s ont �t� apport�es. Ainsi, d�but novembre 2001, les consommateurs ont �t� interrog�s sur leurs pr�f�rences alimentaires. Un cycle de menus sp�cifique au site, plus adapt� aux attentes per�ues, a �t� mis en place le 26 novembre 2001.
Cette nouvelle proposition repose sur :
- une augmentation de la fr�quence des f�culents en l�gumes d'accompagnement (un � deux l�gumes verts seront tout de m�me maintenus pour l'�quilibre nutritionnel) ;
- une augmentation de la fr�quence des fromages au d�triment des laitages (type yaourt, fromage blanc, etc.) ;
- la proposition d'un potage deux fois par semaine ;
- la compl�mentation de certains desserts par un deuxi�me composant.
Les menus ainsi �tablis apportent (compte tenu des sauces et assaisonnements), une moyenne de 1.400 kilocalories (soit environ 47 % des A.J.R.).
D'une fa�on g�n�rale, l'ensemble des CHRS proposent une prestation compl�te et �quilibr�e, r�partie sur trois repas quotidiens (petit d�jeuner, d�jeuner et d�ner) et bas�e sur un "plan alimentaire" diff�rent pour l'�t� et pour l'hiver, par cycles de six semaines.
L'orientation g�n�rale en mati�re de repas sociaux reste cependant de favoriser le d�veloppement de sites install�s, ce qui devrait permettre d'am�liorer encore la qualit� calorifique des menus servis.
Par ailleurs, de nombreuses associations organisent elles aussi des repas � la place des distributions de colis alimentaires ou des distributions au camion dans la rue. Ces associations utilisent plusieurs syst�mes d'approvisionnement.
Un groupe de travail regroupant l'ensemble des associations et des institutions s'occupant d'aide alimentaire � Paris, fonctionne depuis plusieurs mois afin de r�fl�chir et d'agir pour une meilleure r�partition et une am�lioration de l'aide alimentaire."

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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