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47 - 2002, DAC 97 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention relative à l'attribution d'une subvention de fonctionnement à l'Association pour le soutien au théâtre privé (17e). - Montant : 3.507.000 euros


M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Et maintenant, nous passons au projet de d�lib�ration DAC 97 autorisant M. le Maire de Paris � signer une convention relative � l'attribution d'une subvention de fonctionnement � l'Association pour le soutien au th��tre priv� dans le 17e. Montant : 3.507.000 euros.
Je donne la parole � M. Patrick BLOCHE.
M. Patrick BLOCHE. - Merci, Monsieur le Maire.
Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis concerne une association dont l'utilit� n'est plus � d�montrer, mais dont le fonctionnement appelle quelques remarques de notre part.
L'Association pour le soutien au th��tre priv� g�re en effet un fonds mutualis� et aliment� par une taxe parafiscale. Ce fonds a contribu� au maintien d'un r�seau riche et divers, tant par leur taille que par leur programmation, de salles de th��tre � Paris.
Mais � travers l'adoption de cette convention et l'attribution de cette subvention qui, pour 2002, reste au m�me niveau que l'ann�e pr�c�dente, c'est un v�ritable volet de la politique th��trale de la Ville de Paris dont nous d�battons, et le rappel de M. ASSOULINE du montant de cette subvention montre l'effort de la Ville.
Aussi, sur ce point, je souhaite formuler � Christophe GIRARD deux questions qui concernent bien entendu les objectifs poursuivis par l'association que nous subventionnons.
Suite � une r�forme de ses statuts, l'association classe d�sormais les th��tres en deux cat�gories : les membres actifs et les membres associ�s en fonction du nombre de repr�sentations donn�es annuellement et du volume de la taxe parafiscale collect�e.
Le rattachement � l'une de ces cat�gories a des cons�quences sur le niveau des aides vers�es. En effet, il appara�t que le montant de l'aide � laquelle peuvent pr�tendre les th��tres d�pend directement du montant de la taxe parafiscale qu'ils ont vers� � l'association.
Quelle est donc d�sormais, � la lumi�re de cette r�forme, la part de redistribution des recettes des grands �tablissements vers les plus modestes et vers les th��tres de taille moyenne qui sont exclus des principaux b�n�fices du fonds ?
Deuxi�me point, cette modification des statuts de l'association a des cons�quences sur l'�quilibre financier de certains th��tres qui voient parfois leurs ressources s�rieusement amput�es. Cette r�forme met donc en p�ril des structures qui n'ont d�sormais d'autres solutions que de se tourner vers leur tutelle ou vers les collectivit�s publiques.
Comment peut-on responsabiliser l'association que nous subventionnons pour �viter un transfert de financement en quelque sorte vers l'Etat, et surtout d'ailleurs la Ville de Paris, qui seraient amen�s, l'un et l'autre, � compenser les pertes de ressources cons�cutives � l'exclusion de certains th��tres du fonds de soutien ?
De fait, mon souci, Monsieur le Maire, et la contribution que je souhaite apporter � votre action, c'est de vous �viter, sur le budget de la Ville de Paris, de financer d'une part, l'Association de soutien au th��tre priv� et parall�lement d'�tre oblig� de subventionner des th��tres qui ne sont plus soutenus financi�rement par cette association.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLOCHE.
Monsieur GIRARD, vous avez la parole.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - M. BLOCHE vient d'aborder un sujet quasiment tabou en mati�re culturelle, et je l'en remercie, parce que, en effet, lorsque nous avons �t� �lus, c'est un des sujets sur lesquels je me suis imm�diatement pench�. J'ai rencontr� les animateurs de l'Association du fonds de soutien au th��tre priv�. L'Etat apporte un soutien qui est plus prudent que celui de la Ville. On a le devoir de se poser la question � la fois des publics des th��tres, du vieillissement des salles de th��tre et du vieillissement parfois de l'animation elle-m�me de ces th��tres. Il nous est parfois reproch� par les plus petits th��tres de favoriser un syst�me un peu trop ferm�, voire un peu opaque et de ne pas tenir compte de tous ces th��tres plus petits, interm�diaires, nouveaux, qui ne b�n�ficient pas des subventions du fonds de soutien.
Je souhaiterais, si M. Patrick BLOCHE en est d'accord, apporter le texte technique que j'allais vous lire, au d�bat en 9e Commission car il m�rite d�bat. Mais il y a un souhait que je forme pour r�pondre � votre question, c'est peut-�tre d'envisager une autre r�partition de la subvention en versant une partie, en effet � l'A.S.P.P. bien entendu, qui devra se r�former avec un peu de temps et je sais qu'en disant tout cela je touche � un sujet extr�mement sensible, et l'autre partie � d�finir � une autre association que nous pourrions cr�er sp�cifiquement pour les petites salles, parce qu'il existe un seuil, un minimum et c'est vrai qu'en dessous de ce minimum on exclut des petits th��tres, des troupes de talent qui voient le jour avec tr�s peu de moyens.
Je crois que tous les membres de la 9e Commission en conviendront, nous sommes �videmment pour un th��tre en bonne sant� et rayonnant dans Paris... Non, je ne souhaite pas raccourcir, Monsieur le Pr�sident... donc il est clair que nous devrons - et c'est notre devoir - aider ces petites troupes, ces petites salles, � exister et ces initiatives, sans que cela soit au d�triment de l'un ou de l'autre.
Voil� une r�forme en profondeur et n�cessaire. Nous avons commenc� � y travailler et je remercie vraiment... je vais m'arr�ter dans 10 minutes... M. Patrick BLOCHE de sa question pertinente.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Prenez votre temps Monsieur GIRARD, c'est un sujet important.
M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - J'ai termin�.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Bien !
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 97.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DAC 97).

Mars 2002
Débat
Conseil municipal
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