retour Retour

6 - 2001, ASES 162 G - Plan de renforcement du dispositif de prévention en direction des jeunes en difficulté. - Renforcement du dispositif de prévention spécialisée au titre de 2001. - Subventions complémentaires à 19 associations de prévention spécialisée agréées et conventionnées. - Montant total : 3.107.100 F


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons au projet suivant, ASES 162 G : plan de renforcement du dispositif de pr�vention. Cette fois-ci il s'agit de subventions compl�mentaires � 19 associations de pr�vention sp�cialis�e, agr��es et conventionn�es.
Je vais d'abord donner la parole � M. CARESCHE qui a d�pos� un amendement.
M. Christophe CARESCHE, au nom de la 5e Commission. - C'est un amendement de pure forme qui consiste � r�parer un oubli dans la d�lib�ration : le financement de l'association "J.C.L.T.", mentionn� dans l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, ne l'�tait pas dans le tableau r�capitulatif annex� au projet de d�lib�ration. Cet amendement vise donc simplement � r�parer cet oubli.
M. LE PR�SIDENT. - Merci.
Je donne maintenant la parole � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON. - Je voudrais remercier M. Christophe CARESCHE d'avoir accept� ma proposition, comme je l'ai formul� en 5e Commission puisque j'avais remarqu� que cette association qui m�ne une action tr�s importante dans le 15e arrondissement notamment, avait �t� oubli�e, mais je pense que c'est juste une faute de frappe au tableau r�capitulatif...
L� aussi, comme pour le pr�c�dent projet de d�lib�ration, si cette action s'inscrit dans la continuit� de vos pr�d�cesseurs, je pense que vous vous contentez de trop vagues objectifs, tels que vous les d�finissez lorsque vous pr�voyez les augmentations des subventions et vous vous contentez dans l'expos� des motifs de d�finir un vague objectif g�n�ral d'acc�s � un monde utopique, sans drogue, encore que certains sur ces bancs souhaitent la d�p�nalisation et m�me la l�galisation des drogues - on nous a propos� tout � l'heure des lieux de consommation de drogue dans Paris � la charge du D�partement, ce que nous ne saurions accepter - sans �chec scolaire, sans probl�mes familiaux, gr�ce au d�veloppement des moyens que vous nous soumettez, mais sans proc�der pour le justifier comme il conviendrait � une analyse approfondie et d�taill�e des besoins de ces associations, aussi bien sur le plan g�ographique que th�matique car de nouvelles probl�matiques sont apparues depuis la mise en oeuvre des plans "Paris Espoir" et "Pari sur les jeunes". Vous �tablissez un bar�me g�n�ral de 3,5 �quivalents temps plein en moyenne par �quipe sans expliciter ce chiffre et les �quipes que vous cr�ez ou dont vous augmentez les effectifs voient leurs effectifs, leurs �quivalents temps plein accrus de 1 � 4 de fa�on g�n�rale sans que l'on donne les raisons pour lesquelles certaines associations voient leurs effectifs augmenter d'une unit� et d'autres de quatre unit�s.
(Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, remplace M. le Pr�sident au fauteuil de la pr�sidence).
Un exemple: pourquoi 1,6 E.T.P. suppl�mentaire pour couvrir un secteur aussi vaste que Stalingrad-Aubervilliers dans le 19e et 4,25 pour la Chapelle ? Cela me semble �tre deux secteurs aussi difficiles l'un que l'autre.
Le motif d'extension est trop vague ; vous �crivez : "intensifier le travail de rue", ce qui est une �vidence, mais je crois que ces augmentations servent trop souvent � r�soudre des crises internes ou � renforcer les infrastructures, finalement, souvent, � boucher des trous.
Je crois au contraire qu'il fallait profiter de cette manne pour proc�der � une vaste r�flexion, une analyse approfondie, une �valuation, une d�termination des besoins, comme nous l'avons fait quand nous avions mis en ?uvre les deux plans pr�c�dents.
Plusieurs op�rations ne sont programm�es qu'en 2003 ; il est vrai qu'il y a une difficult� de recrutement important car la fonction d'�ducateur sp�cialis�, � laquelle je tiens � rendre l'hommage qui convient, est en pleine crise sur le plan national et ces �ducateurs cherchent encore leur place au sein des travailleurs sociaux.
Une dizaine d'associations que vous dotez de moyens suppl�mentaires ont pourtant leur effectif incomplet, comme l'ont rappel� nos coll�gues, des effectifs incomplets par rapport aux dotations budg�taires car ils n'arrivent pas � recruter ou fid�liser les recrutements.
Je suis d'accord pour qu'on aille dans ce sens, bien s�r, tant il est n�cessaire de recruter du personnel de qualit� pour �viter des difficult�s � venir dans ce domaine d�licat. Cela a toujours �t� la sp�cificit� de la pr�vention parisienne, � savoir la qualit� de son recrutement, et il ne faut ni la d�valoriser, ni la d�mobiliser par des recrutements qui pourraient �tre par trop massifs et improvis�s.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s").
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - La parole est � M. CARESCHE.
M. Christophe CARESCHE, rapporteur. - Un mot rapide pour r�pondre et souligner l'effort sans pr�c�dent consenti par la Ville de Paris en direction de la pr�vention sp�cialis�e : ce projet de d�lib�ration est la premi�re �tape d'un dispositif visant � cr�er 51 postes d'�ducateurs sp�cialis�s suppl�mentaires � Paris, pour un co�t financier d'un peu plus de 18 millions de francs. C'est un effort tr�s important qui correspond aux engagements pris par la majorit� municipale. Je tiens � f�liciter les services et � leur dire combien je suis satisfait de pouvoir pr�senter, avec Gis�le STIEVENARD, d�s aujourd'hui un programme complet, fruit d'une longue concertation avec l'ensemble des associations concern�es.
Sur ce point, je voudrais r�pondre � M. GOUJON et dissiper quelques inqui�tudes. Nous avons voulu en premier lieu renforcer les �quipes existantes. Certaines d'entre elles travaillaient, si j'ose dire, en flux tendu, dans des conditions souvent acrobatiques : l'augmentation des postes leur donnera un peu d'air et leur permettra de travailler dans de meilleures conditions.
Le deuxi�me objectif �tait d'�tendre le dispositif � un certain nombre de secteurs qui, jusqu'� pr�sent, n'�taient pas concern�s par la pr�vention sp�cialis�e : les zones g�ographiques d�sormais concern�es par ce dispositif seront consid�rablement �largies.
Cela explique, Monsieur GOUJON, les diff�rences de dotations : les plus importantes correspondent �videmment � des extensions g�ographiques.
Nous avons fait un travail s�rieux et approfondi ; nous avons d'ailleurs r�uni � cet effet la commission "Jeunes en difficult�", cr��e je crois par une Municipalit� pr�c�dente ; je pense que c'est un bon outil : nous l'avons utilis�. Nous avons eu de longues discussions avec l'ensemble des associations. Nous leur avons clairement dit que nous serions exigeants vis-�-vis d'elles. Nous attendons des r�sultats ; nous attendons aussi qu'elles travaillent en partenariat avec les �lus des arrondissements. J'incite les �quipes municipales, dans les arrondissements, � prendre contact avec les clubs de pr�vention.
Il est bien clair que ceux-ci doivent pouvoir fournir des informations et participer au travail partenarial qui va se mettre en place dans le cadre notamment de l'�laboration des contrats locaux de s�curit� dans les arrondissements.
C'est dans cette vaste perspective de partenariat que nous avons con�u ce plan. Nous avons �t� entendus par ces clubs : ils ont pris � cet �gard des engagements pr�cis.
Il est vrai, et j'en terminerai l�-dessus, qu'il y a un probl�me � surmonter : celui de la crise du recrutement �voqu�e par M. GOUJON. Elle est r�elle. Il existe un dispositif professionnalis� comportant des �ducateurs sp�cialis�s sortant d'une �cole de formation sp�cifique : actuellement leur nombre est, il est vrai, insuffisant. Nous allons donc nous rapprocher de l'Etat pour voir s'il est possible d'associer la Ville de Paris � ce dispositif de recrutement et de formation.
Je termine en disant un mot sur un point soulev� par M. GOUJON en Commission : il verra ainsi que j'anticipe en r�pondant aux questions qu'il ne pose pas. Il s'agit du passage aux 35 heures : il repr�senterait environ 6 � 7 % du nombre de postes existants, soit environ 13,5 postes �quivalents temps plein sur les 51,785 que nous pr�voyons de cr�er. Vous voyez donc que le passage aux 35 heures a effectivement une r�percussion : elle reste cependant limit�e. Ce seront bien des cr�ations nettes de postes qui seront obtenues gr�ce � ce plan.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - J'ajouterai que les cr�ations de postes tiennent compte des projets diversifi�s de chacune des �quipes ; certaines s'appuient sur des entreprises d'insertion, d'autres ont pris des initiatives type action auto-�cole pour passer le permis de conduire, ce qui est aussi une mani�re d'apprendre les r�gles et les codes de vie en soci�t�. Donc ces projets sont tr�s multiples. Les zones g�ographiques couvertes par les �quipes ont �t� sensiblement �tendues.
Monsieur GOUJON, vous avez l'air de mettre en doute le travail des services, je pense que ce qui est propos� tient r�ellement compte des capacit�s de chacune de ces �quipes et des propositions qu'elles ont �t� amen�es � faire. Comme l'a indiqu� M. CARESCHE, nous les avons rencontr�es � deux reprises et nous comptons bien faire un travail suivi avec elles.
Nous allons d'abord mettre aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement pr�sent�e par M. CARESCHE, amendement technique :
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement est adopt�e.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 162 G, amend�.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2001, ASES 162 G).

Octobre 2001
Débat
Conseil général
retour Retour