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9 - 2001, ASES 104 G - Participation du Département de Paris au titre de 2001 à l'association "SAFE" sise 7, rue de l'Abbé-Grégoire à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) pour la gestion du dispositif parisien d'échange et de distribution de seringues


Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Je remercie encore M. LHOSTIS qui a accept� de patienter.
Nous allons examiner le dossier ASES 104 G relatif � la participation du D�partement de Paris pour 2001 � l'association "SAFE" pour la gestion du dispositif parisien d'�change et de distribution de seringues.
Mme G�GOUT est inscrite, je lui donne la parole.
Mme Catherine G�GOUT. - Madame le Pr�sident, le dispositif d'�change et de distribution de seringues se d�veloppe � Paris et nous ne pouvons que nous en r�jouir. L'association gestionnaire "SAFE" a montr� son efficacit�. Quelques appareils en fa�ade de pharmacie sont aussi g�r�s par "M�decins du monde" mais il en reste assez peu. Les r�sultats sont tr�s encourageants en terme de sant� publique. D'ailleurs ce genre de dispositif existe depuis des ann�es dans d'autres villes, par exemple � Marseille.
De quoi s'agit-il ? Des bornes dans la rue, qui permettent la distribution de seringues, de trousses de pr�vention, de pr�servatifs et la r�cup�ration de seringues usag�es, tout cela moyennant un syst�me de jetons (�videmment, il n'y a pas de monnaie dans ces appareils). D'autres, � Paris sont li�es � une pharmacie et c'est le pharmacien qui fournit les jetons n�cessaires.
Quelques remarques.
D'abord, je voudrais souligner que le travail de liaison et d'animation aupr�s des pharmaciens est tr�s important. Le pharmacien est le premier professionnel de sant� en contact avec les usagers de drogues, notamment par la vente des seringues. C'est un maillon important dans la cha�ne des professionnels qui sont en contact avec les usagers de drogues et quand le travail se fait en bin�me pharmacien-m�decin, c'est encore mieux pour l'usager.
D'autre part, les �changeurs et distributeurs automatiques de seringues sont assez efficaces dans le travail de r�duction des risques, qui permettent, dans des situations d'urgence, d'avoir acc�s � un mat�riel d'injection st�rile.
J'ajouterai que l'�valuation de cette exp�rience sur plusieurs ann�es montre que les probl�mes pour le voisinage ne sont pas importants, bien au contraire. J'ai le souvenir de l'implantation de l'�changeur du cours de Vincennes. A l'�poque, j'�tais adjointe charg�e des commer�ants. Eh bien, chacun se plaignait de la pr�sence de seringues par terre, dans les rues. Les commer�ants craignaient en m�me temps que l'installation d'une borne am�ne des toxicomanes. Aujourd'hui, � part les usagers eux-m�mes, personne ne se rend compte de la pr�sence de la borne, personne ne sait m�me qu'elle existe. Elle est compl�tement int�gr�e dans le mobilier urbain. Il n'y a plus de plaintes et si l'on ajoute � cela le nombre d'usagers de drogues qui, gr�ce � ce dispositif, ont �chapp� � la contamination, c'est franchement positif.
L'exp�rience est suffisamment concluante, � mon avis, pour passer � une autre �chelle. En fait, il faudrait un v�ritable plan municipal d'implantation de ces dispositifs, qui recouvre tout Paris, pour �tre r�ellement efficace. Une bonne partie des appareils qui existent aujourd'hui sont dans les 18e, 19e et 20e arrondissements et dans quelques points pr�cis de la Capitale o� l'on trouve de nombreux usagers de drogues. C'est la m�me chose d'ailleurs pour les bus m�thadone.
Le probl�me, c'est que certains arrondissement y sont hostiles mais nous pensons que tout le territoire parisien devrait �tre maill�, de mani�re � ce que des usagers en manque puissent disposer d'une s�curit� sanitaire. J'entends d�j� dire : "Vous encouragez la drogue" mais un tel dispositif ne fait pas un seul drogu� de plus, c'est un acte de pr�vention qui contribue � la lutte contre la propagation du virus, un acte qui sauve des vies, qui sauve des jeunes vies. Alors le temps presse.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens et "Les Verts").
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole.
M. Alain LHOSTIS, au nom de la 6e Commission. - Mme G�GOUT a parfaitement illustr� l'int�r�t de cette action et la n�cessit� de sa g�n�ralisation. Je partage donc compl�tement son analyse et l'objectif puisque c'est ce que j'ai eu l'occasion d'affirmer � plusieurs reprises.
Nous travaillons donc � la g�n�ralisation. Il est �vident que dans ce domaine, et vous l'avez dit, il faut de la persuasion, il faut du dialogue mais qu'au bout du compte, le r�sultat est positif, m�me si nous avons eu des t�tonnements dans un certain nombre d'endroits mal choisis.
Je crois que la pr�sence aupr�s des pharmaciens est une bonne approche. Nous allons donc travailler, dans l'ann�e qui vient, � g�n�raliser ce dispositif, comme vous le souhaitez, en accord avec les d�l�gu�s � la sant� des arrondissements concern�s.
Mme Gis�le STIEVENARD, pr�sidente. - Nous allons passer au vote.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 104 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, ASES 104 G).

Octobre 2001
Débat
Conseil général
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