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8 - 2003, ASES 222 G - Subvention de fonctionnement à l'association "Entraide Notre-Dame-de-Grace-de-Passy" (16e). - Montant : 5.000 euros


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 222 G portant attribution d'une subvention de fonctionnement � l'association "Entraide Notre-Dame-de-Grace-de-Passy", dans le 16e arrondissement.
Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT souhaite intervenir. Mme STIEVENARD lui r�pondra.
Madame CH�RIOUX de SOULTRAIT, vous avez la parole.
Mme Jo�lle CH�RIOUX de SOULTRAIT. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Mes chers coll�gues, je me r�jouis de la proposition qui nous est faite de voter une subvention de 5.000 euros � l'association "Entraide Notre-Dame-de-Grace-de-Passy" afin de l'aider � faire fonctionner son �picerie sociale.
A cet �gard, je souhaite revenir un instant sur l'importance de la nutrition dans la lutte contre l'exclusion. Celle-ci doit �tre mieux prise en compte dans les politiques de lutte contre l'exclusion. C'est d'ailleurs un des objectifs du Gouvernement dans ce domaine.
En effet, comme le droit � la sant�, le droit � l'�tat nutritionnel optimal se doit d'�tre un droit universel. Au-del� de la mission de distribution alimentaire, il faut agir en faveur d'un meilleur �quilibre nutritionnel des personnes en situation de pr�carit� et faire de l'alimentation un facteur d'insertion en favorisant, autour du repas, toutes les actions cr�atrices de lien social.
C'est dans cette optique que Mme Dominique VERSINI, Secr�taire d'Etat � la lutte contre la pr�carit� et l'exclusion, a d�cid� la mise en place d'un programme d'action qui s'appuie sur les associations engag�es sur le terrain de l'aide alimentaire comme le Secours populaire, le Secours catholique, les banques alimentaires, les Restos du C?ur, la Croix-Rouge, etc.
Ces associations repr�sentent des structures privil�gi�es pour d�velopper des actions visant � agir sur l'�quilibre nutritionnel, tout en utilisant l'alimentation comme un levier pour favoriser la r�insertion.
Ce programme d'action pr�sente trois volets.
Le premier, c'est la mise en place d'un programme de formation pour les b�n�voles des associations que je viens de citer, pour les aider � ouvrir le dialogue, leur permettre de promouvoir des modes alimentaires favorables � la sant� et favoriser l'insertion, par l'alimentation des personnes fr�quentant ces structures.
Dans le cadre de cette formation, cinq axes ont �t� privil�gi�s : donner envie de se mettre � table, donner envie de manger �quilibr� pour pr�server sa sant�, donner envie de boire de l'eau, donner des clefs pour concilier alimentation �quilibr�e et petit budget et enfin donner les clefs pour �tre attentif � l'hygi�ne.
Ces pr�conisations s'appuient sur les recommandations nutritionnelles du Programme national nutrition sant� (P.N.N.S.) et elles ont �t� adapt�es aux contraintes socio-�conomiques auxquelles sont confront�es les personnes utilisatrices de l'aide alimentaire.
400 ma�tres formateurs et 10.000 b�n�voles sont concern�s par ce plan de formation, qui d�marrera � Paris le 27 octobre prochain.
La r�alisation d'une �tude destin�e � mieux conna�tre les habitudes en mati�re d'alimentation des personnes ayant recours � l'aide alimentaire est le deuxi�me point de ce programme. Cette �tude sera r�alis�e en liaison avec l'Institut de veille sanitaire.
Enfin, troisi�me volet de l'op�ration : le lancement de l'op�ration "un resto pour deux" pour des personnes h�berg�es en C.H.R.S. Il s'agit d'offrir la possibilit� � une personne en voie d'insertion d'inviter la personne de son choix dans un restaurant afin de renouer des liens autour du plaisir de la table. Cette op�ration, qui s'appuie sur les travailleurs sociaux des C.H.R.S., a �t� initi�e en partenariat avec l'Union des m�tiers de l'industrie, de l'h�tellerie et le groupe "Accor". Elle d�marrera le 25 septembre. L'ensemble de ce programme, par la mobilisation qu'il a suscit�e, celle de l'Etat, des associations mais aussi celle du secteur priv�, constitue une approche novatrice dans la lutte contre l'exclusion et je me r�jouis que Paris soit la premi�re � le voir mettre en ?uvre.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame CH�RIOUX de SOULTRAIT.
Mme STIEVENARD a la parole pour r�pondre.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Concernant l'aide alimentaire, il y a eu, depuis notre arriv�e, doublement des cr�dits qui y sont consacr�s.
Dans ce cadre, nous aidons un certain nombre d'�piceries sociales � Paris. Nous avons aussi veill� � ce qu'il y ait une coordination des acteurs qui fournissent de l'aide alimentaire de mani�re � ce que, notamment dans la p�riode estivale, nous diffusions l'information sur les services ouverts et ceux qui ne le sont pas pour les personnes qui recourent � ces services.
Maintenant Mme CH�RIOUX de SOULTRAIT nous apprend que Mme VERSINI a tout un programme de formation de personnel et de programme nutrition sant�. Sachez que Paris, en tant que collectivit� locale, est tout � fait disponible pour s'associer � des actions initi�es par le Minist�re. D'ailleurs, nous avons nous-m�mes le souhait d'ouvrir des restaurants sociaux parce que nous pensons que d�livrer de la nourriture dans la rue, gr�ce aux camions qui circulent, ce n'est pas une mani�re satisfaisante et digne d'offrir le n�cessaire aux personnes qui y ont recours.
L� aussi, s'il y a des financements disponibles pour contribuer � la r�alisation de nos projets dans ce domaine, nous serons tout � fait heureux d'en b�n�ficier.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 222 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 222 G).

Septembre 2003
Débat
Conseil général
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