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6 - 2003, ASES 100 G - Subvention de fonctionnement à l'association "Les anciens de Charonne" (20e). - Montant : 1.830 euros


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 100 G. Il s'agit d'une subvention de fonctionnement � l'association "Les anciens de Charonne" dans le 20e arrondissement, pour un montant de 1.830 euros.
Monsieur PAG�S, vous avez la parole. Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL et Mme Gis�le STIEVENARD vous r�pondront.
M. Olivier PAG�S. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Mes chers coll�gues, l'association "Les anciens de Charonne" s'est fix�e comme objectif d'am�liorer les conditions d'existence et de qualit� de vie des personnes �g�es et de leur permettre de participer activement � la vie du quartier en relation avec les autres g�n�rations.
Elle propose aux 90 personnes �g�es qui la fr�quentent de multiplier les activit�s, sorties culturelles, mus�es, visites de monuments et animations diverses, et organise tout au long de l'ann�e de nombreuses rencontres interg�n�rationnelles. Il est primordial que la Ville de Paris soutienne de telles initiatives car elles contribuent � l'int�gration des a�n�s dans leur quartier et luttent contre l'isolement de ces derniers. Une v�ritable politique en faveur des personnes �g�es ne doit pas se limiter � des aides financi�res d'ordre sanitaire. La personne �g�e n'est pas un dossier m�dical, c'est une personne citoyenne qui a besoin avant tout de relationnel et d'�changes humains, nos politiques semblent l'oublier.
Le drame que nous avons v�cu cet �t� nous l'a rappel�. On s'est rendu compte que la solidarit� de proximit� n'a pas fonctionn� comme elle aurait d�.
Ce que nous oublions souvent �galement, pris dans la logique de reconnaissance sociale par le travail, c'est que les retrait�s ont beaucoup � nous apporter, ils sont d�tenteurs d'un savoir qui n'est pas reconnu aujourd'hui et qui est souvent essentiel � l'appr�hension des faits sociaux, du monde du travail, de la politique citoyenne. Le peu de soutien qui leur est t�moign� en limite la port�e.
Le contrat de mandature pr�voyait la cr�ation d'un conseil des sages dans chaque arrondissement qui devait permettre aux personnes �g�es de se r�unir pour d�battre ensemble et proposer aux politiques le fruit de leurs r�flexions. Qu'en est-il du conseil des sages ? Deux � Paris en d�but de mandature, pas plus aujourd'hui.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur PAG�S.
Mme STIEVENARD va nous faire part de son int�r�t pour le conseil des sages.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente. - Monsieur PAG�S, je partage ce que vous avez indiqu� concernant l'exp�rience des personnes �g�es et ce qu'elles peuvent apporter � la vie de la cit�. Mme HOFFMAN-RISPAL s'est d'ailleurs attach�e � multiplier les rencontres inter-g�n�rationnelles et le partenariat entre des �coles et des clubs de personnes �g�es, par exemple.
Loin de nous l'id�e de consid�rer les personnes �g�es comme un dossier sanitaire. Ce n'est pas de cette mani�re que nous appr�hendons le travail consid�rable engag� depuis 2001.
Je suis bien d'accord avec vous sur la n�cessit� de renforcer les solidarit�s de proximit�.
Quant aux conseils des sages, c'est vrai qu'il en existe deux dans les arrondissements. Rien ne fait obstacle � ce qu'il s'en cr�e d'autres. Simplement, il faudrait trouver les personnes qui sont pr�tes � s'investir pour b�tir des conseils des sages. Or je pense que l'initiative en revient de mani�re tout � fait prioritaire aux maires et aux �quipes d'arrondissement. Cela ne peut pas �tre impos� mais n�cessite bien �videmment un travail de pr�paration.
Ce qui explique qu'il n'y ait pas davantage de conseils des sages, c'est aussi le fait que certaines personnes �g�es actives ne souhaitent pas simplement r�fl�chir entre personnes �g�es, mais d�sirent au contraire une plus grande ouverture et un brassage des �ges.
Voil� l'explication que je peux vous fournir.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.
Mme HOFFMAN-RISPAL va compl�ter bri�vement votre r�ponse.
Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, au nom de la 6e Commission. - Avec mes excuses pour ce petit retard ind�pendant de ma volont�.
Sur les conseils de sages ou des anciens, j'ai r�uni les maires des vingt arrondissements de Paris plusieurs fois. A part les deux existants, je n'ai pas senti de demande tr�s forte de la part des maires d'arrondissement pour aller dans ce sens, pr�textant d'ailleurs - ce qui peut �tre vrai - que beaucoup d'anciens pr�f�rent participer aux conseils de quartier et �tre int�gr�s comme citoyens de tout �ge plut�t que de se "gh�tto�ser" sur des conseils des anciens.
C'est ce qui me remonte des 18 autres arrondissements qui n'ont pas mis les conseils de sages en place.
Deux mots pour dire que M. PAG�S a raison de souligner l'importance des relations interg�n�rationnelles et nous avons commenc�, l'an dernier, � faire en sorte que des clubs du troisi�me �ge ou des r�sidences pour personnes �g�es rencontrent des enfants de primaire ou de centres a�r�s, et p�rennisent leurs actions au moment de la "Semaine bleue".
Plusieurs jumelages ont �t� mis en ?uvre. Je rappelle �galement le prix Chronos, gr�ce � la Fondation nationale de g�rontologie, que la Ville soutient.
Je rappelle les exp�riences que nous avons mises en place en terme de jumelages avec Cl�mentine AUTAIN o�, pour la premi�re fois, des jeunes laur�ats de l'op�ration "Paris-Jeunes" ont pr�sent� leur voyage au sein des �tablissements du C.A.S.-V.P.
Je rappelle pour m�moire deux projets de proximit� qui ont vu le jour en 2003 : le Caf� social dans le 20e et la Maison ouverte dans le 14e.
Enfin, pour ne pas �tre longue, je voudrais vous faire part de l'organisation du premier forum "Pour une retraite active" au sein de l'H�tel de Ville, le 23 octobre prochain, qui se d�roulera de 14 heures � 20 heures. Des associations pr�sentant des activit�s interg�n�rationnelles seront pr�sentes et, parmi elles, notamment, des associations qui proposent � des retrait�s d'aller faire de la lecture dans les �coles �l�mentaires ou encore de parrainer un enfant.
Sachez, Monsieur PAG�S, que j'entends poursuivre ces efforts pour encourager ce type d'�change.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame HOFFMAN-RISPAL.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 100 G.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, ASES 100 G).

Septembre 2003
Débat
Conseil général
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