Libell� de la question :
"Un hebdomadaire vient de publier le tableau d'honneur des cent plus grandes villes de France.
Paris n'arrive qu'au 23e rang de ces grandes villes.
Ville la plus riche, ville o� l'on s'amuse le plus, mais la 5e pour la recherche d'emploi, avec 34 % de ch�meurs de longue dur�e (est-ce compatible ?).
La 9e pour la qualit� des soins m�dicaux, 17e pour son dynamisme, 64e pour sa qualit� de vie, 77e pour les r�sultats de l'enseignement, 78e pour la s�curit� routi�re, 80e pour la d�linquance, 99e pour le co�t de la vie et 100e pour la facilit� de s'y loger, probl�me encore plus insoluble pour les familles abritant un couple avec deux enfants.
Aucune des municipalit�s interrog�es n'invoque son h�ritage politique.
M. le Maire de Paris va-t-il rompre cette ligne de r�flexion, ou va-t-il s'alarmer de ces r�sultats qui ne sont pas � la gloire de l'�quipe municipale ?"
R�ponse (Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe) :
"Madame la Conseill�re, comme vous, j'ai pris connaissance de cette �tude publi�e le 10 janvier dernier par l'hebdomadaire "Le Point" et intitul� "O� vit-on le mieux en France ?". C'est une enqu�te int�ressante � bien des �gards qui met en lumi�re certaines attentes fortes et l�gitimes des Parisiens dans de nombreux domaines. Sur bien des points, cela confirme le diagnostic que j'ai fait de l'�tat de la Ville de Paris en 2001 et qui a conduit les Parisiens � choisir une nouvelle �quipe municipale pour prendre en charge les destin�es de notre ville. J'ajoute, que j'y retrouve �galement des points abord�s par les habitants lors des r�unions de compte rendu de mandat. Donc tout cela ne me surprend pas.
Comme vous le notez � juste titre, dans votre intervention, Paris se place aujourd'hui dans le premier quart des grandes villes fran�aises "o� il fait bon vivre". Mais si nous nous r�jouissons de ce r�sultat et si de grands projets ont d'ores et d�j� �t� engag�s (certains ont aboutis !), il n'en reste pas moins que les attentes restent fortes et que beaucoup nous reste � faire.
Je ne reviendrai pas sur les domaines que vous abordez et dans lesquels la Ville de Paris est consid�r�e comme performante par ses habitants (le dynamisme par exemple) ni sur les domaines qui sont de la comp�tence propre de l'Etat.
Je souhaite toutefois apporter des r�ponses � deux points particuliers qui sont de comp�tences partag�es :
- le logement : ce sujet est au c?ur des pr�occupations des Parisiens. De ce fait, j'ai engag� une vraie politique de rupture avec la Municipalit� pr�c�dente en consacrant un effort consid�rable � ce secteur. Cela se traduit par le financement de 3.500 logements sociaux par an, la garantie de la transparence pour l'attribution de ces logements et l'�radication de l'habitat insalubre et d�grad�.
- les transports : c'est une autre pr�occupation de nos administr�s et nous avons pris des mesures tr�s concr�tes : la r�duction de la place de la voiture par la mise en place de couloirs de bus prot�g�s, ce qui a d'ores et d�j� permis de r�duire en un an de 3 % la circulation automobile ; le soutien apport� au stationnement r�sidentiel par la baisse de 80 % de son tarif journalier.
Evidemment, je pourrais r�pondre point par point sur la Petite enfance, la solidarit�, la sant�, la propret�, la s�curit�, mais cela m'entra�nerait � exprimer � nouveau des propos que j'ai d�j� tenus devant le Conseil de Paris et devant la population.
Enfin, je prends acte de vos pr�cautions s�mantiques, qui vous interdisent d'�voquer l'h�ritage politique de l'�quipe pr�c�dente. Chacun comprendra une telle prudence de votre part tant il est vrai que les insuffisances point�es dans cette enqu�te sont �videmment le fruit de choix politiques ant�rieurs que vous ne semblez pas souhaiter assumer.
Pour conclure, soyez assur�e que l'�quipe que j'anime est compl�tement investie dans la recherche de r�ponses adapt�es � la demande des Parisiens. Dans ce cadre, j'invite ceux qui veulent apporter leur contribution � le faire, en dehors de toute pol�mique et avec comme seul guide l'int�r�t g�n�ral."