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130 - QOC 2003-40 Question de M. René LE GOFF et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris concernant les conséquences économiques de la mise en place des quartiers verts et les mesures d'accompagnement que la Ville prendra pour aider les entreprises pénalisées par la mise en place de ces nouveaux plans de circulation à Paris


Libell� de la question :
"Au cours de la s�ance budg�taire de d�cembre dernier, M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe U.M.P. sont intervenus sur les quartiers verts et ont signal� � M. le Pr�fet de police les cons�quences �conomiques imm�diates de la mise en place des nouveaux plans de circulation.
Ainsi dans le quartier vert du Faubourg Saint-Denis de nombreux commer�ants ont vu leur chiffre d'affaires baisser de plus de 20 % et certaines entreprises se posent des questions sur leur survie. A titre d'exemple, une entreprise de parking situ�e rue des Petites-Ecuries a vu son taux d'occupation passer de 90 % � moins de 10 %, soit plus de 90 % des places de stationnement sans aucune voiture...!
Aucune �tude s�rieuse d'impact �conomique des quartiers verts n'a �t� faite pr�alablement � leur mise en place ; les entreprises n'ont pas manqu� d'exprimer leurs dol�ances sur le sujet. De la disparition d'une partie de la client�le � la difficult� de se faire livrer, on peut constater chaque jour les cons�quences de cette modification du quartier.
C'est pourquoi M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe U.M.P. demandent � M. le Maire de Paris de traiter avec la plus haute importance ce sujet qui a (et qui aura avec les nouveaux quartiers verts) un impact important sur l'emploi � Paris. Ce traitement �conomique de l'am�nagement de la Capitale passe vraisemblablement par la mise en place d'une structure adapt�e pour l'�tude pr�alable, la d�finition d'indicateurs pr�cis et des mesures d'accompagnement. D'autres villes ont �t� jusqu'� indemniser des entreprises pour leur permettre de se repositionner dans un paysage urbain qui avait chang� ; soit en les aidant � se d�placer � un autre endroit, ou � modifier leur activit� pour s'adapter au nouvel environnement, ou tout simplement pour les aider � traiter �conomiquement les cons�quences de la r�duction d'activit�.
M. Ren� LE GOFF et les membres du groupe U.M.P. demandent � M. le Maire de Paris de leur pr�ciser les mesures qu'il envisage de prendre pour aider les entreprises en difficult� suite � l'implantation des quartiers verts dans Paris."
R�ponse (M. Denis BAUPIN, adjoint) :
"Les am�nagements des quartiers verts visent � favoriser les usages locaux de la voirie et les modes de d�placements alternatifs � l'automobile. Ils doivent traduire concr�tement la priorit� donn�e aux modes de d�placements non motoris�s pour les d�placements de courte distance et s'inscrivent ainsi dans la d�marche du P.D.U.
Ils visent �galement � dynamiser la vie locale, � s�curiser et � requalifier l'espace public, rendant ainsi toute sa convivialit� � la vie de quartier. Dans ces conditions, les am�nagements en faveur des modes de d�placements alternatifs � la voiture ont pour but de g�n�rer des effets positifs sur l'activit� �conomique d'un quartier (� condition d'int�grer � la r�flexion l'aspect acheminement des marchandises). C'est pourquoi la m�thodologie mise en place pr�voit une concertation �troite avec les commer�ants, en int�grant notamment les besoins de livraisons, qui sont �tudi�s, sur le terrain, de mani�re individualis�e.
Nous apportons la plus grande attention � l'ad�quation entre les objectifs g�n�raux des quartiers verts et la r�alisation concr�te des am�nagements. Ainsi la DDAEE et la DVD veillent � �tablir un diagnostic pr�cis des besoins de livraisons et suivent de mani�re approfondie la concertation avec les associations locales de commer�ants. Des mesures d'accompagnement sont �galement mises en ?uvre, en coordination avec les �lus d'arrondissement : animations commerciales, �ditions de guides des commerces de quartier, etc.
Par ailleurs, des indicateurs ont �t� mis au point afin d'estimer l'�volution de la qualit� de vie (d�bits et vitesse des v�hicules, �mission de gaz polluant, recensement qualitatif et quantitatif de la v�g�tation,...), de la qualit� des d�placements (qualit� des cheminements, s�curit�, ...) et de la dynamique du quartier (�volution des nombres d'emplois, de commerces, des prix de l'immobilier tant logements que baux commerciaux). Des mesures seront donc r�alis�es, notamment pour le quartier vert du Faubourg Saint-Denis, lorsque les am�nagements auront �t� r�alis�s depuis un temps suffisant pour constituer une �valuation cr�dible. Sur ces bases, nous enrichirons la m�thodologie mise en ?uvre pour la suite du programme des quartiers verts.
Il faut toutefois noter que les commer�ants sous-estiment le nombre de leurs clients qui n'utilisent pas une voiture pour faire leurs achats dans un quartier. En effet, l'enqu�te de l'A.P.U.R. r�alis�e en 2002, aupr�s de 1.000 clients des 207 enseignes de la rue de Rennes, montre que sur un jour de semaine, 94 % des clients n'avaient pas utilis� une voiture pour se rendre sur le lieu de leurs achats (59 % avaient utilis� les transports en commun, 32 % la marche � pieds contre 6 % en voiture particuli�re et 3 % d'autres modes). M�me le samedi, o� l'usage de la voiture est un peu plus important, 87 % des clients avaient utilis� un autre mode de d�placement pour venir faire leurs achats.
En tout �tat de cause, les Maisons du d�veloppement �conomique et de l'emploi et les Espaces commerces et Artisanat mis en place par la Ville sont disponibles pour accompagner des entreprises potentiellement fragilis�es, � l'instar de ce que fait la M.D.E.E. du 14e arrondissement.
L'ensemble de ce dispositif, adaptable selon les sp�cificit�s de chacun des quartiers, vise � assurer un suivi attentif de ces nouveaux am�nagements au service de la qualit� de vie des parisiennes et des parisiens que sont les quartiers verts."

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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