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34 - 2003, SG 4 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention pour l'attribution d'une subvention de fonctionnement à la S.A.R.L. "Solo Limited" (8e) afin de soutenir l'exploitation du cinéma "Le Brady". - Montant : 50.000 euros


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration SG 4 relatif � la signature d'une convention pour l'attribution d'une subvention de fonctionnement � la S.A.R.L. "Solo Limited" (8e) afin de soutenir l'exploitation du cin�ma "Le Brady".
Deux �lus sont inscrits : Mme Charlotte NENNER et M. Ren� LE GOFF.
Melle NENNER a la parole.
Melle Charlotte NENNER. - Merci, Madame la Maire.
Ouf ! Le cin�ma "Le Brady", dans le 10e, n'est pas mort. Et m�me, il revit.
En effet, il y a trois mois, Jean-Pierre MOCKY nous annon�ait la mort de son cin�ma et sa transformation en magasin de cosm�tiques. En effet, malgr� la volont� de rafra�chir cette salle quelque peu abandonn�e, "Le Brady" se mourait, faute de spectateurs et faute d'aides, car entre les films semi-porno et les �ni�mes rediffusions, "Le Brady" n'avait pas su convaincre un public suffisant. Le quartier et le 10e arrondissement n'avaient pas besoin de la disparition d'un de leurs deux cin�mas ; le d�ficit d'�quipements culturels dans le 10e est d�j� suffisamment criant.
Mais gr�ce � une programmation compl�tement diff�rente depuis deux mois et aussi gr�ce � la convention qui nous est propos�e aujourd'hui, une deuxi�me chance est donn�e au "Brady". Cette chance, c'est celle de faire du "Brady" un vrai cin�ma ind�pendant de quartier offrant une programmation �clectique et diversifi�e. Par exemple, cette semaine, on a pu voir "All or Nothing" de Mike LEIGH, "Bloody Sunday", "Lagaan" et "Novo", films que je vous conseille vivement. C'est la m�me d�marche que celle initi�e par le cin�ma voisin, "L'Archipel", qui a su faire une programmation volontaire et riche, avoir une approche multiculturelle de l'usage de la salle (pour des concerts par exemple) et une envie de faire un cin�ma de quartier.
Nous pensons qu'il faut qu'un p�le cin�ma renaisse dans le 10e, en particulier sur le boulevard de Strasbourg. L'association des deux cin�mas "L'Archipel" et "Le Brady" (et pourquoi pas, par la suite, "La Scala", qui est une ancienne salle qui a �t� rachet�e par une secte, on en a parl� ce matin ?) permettra � ces salles ind�pendantes, en r�seau, d'atteindre la taille critique, d'unir leurs moyens et d'avoir une programmation diversifi�e et aid�e par la Ville de Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, communiste et du Mouvement des citoyens).
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Monsieur Ren� LE GOFF, vous avez la parole.
M. Ren� LE GOFF. - Madame la Maire, le boulevard de Strasbourg, qui est actuellement sinistr�, a besoin de retrouver rapidement une attractivit� qui �tait la sienne lorsque les th��tres et les cin�mas prosp�raient.
H�las, aujourd'hui le boulevard de Strasbourg est un lieu qui m'a fait poser de nombreuses questions orales sur la propret�, la prostitution et l'ins�curit� � la sortie du m�tro Ch�teau-d'Eau. C'est de plus un endroit difficile d'acc�s avec la mise en place du couloir bus.
C'est pourquoi je me r�jouis d'un projet de d�lib�ration qui peut sauver un cin�ma.
Mais avant de le voter, je souhaiterais poser deux questions afin de bien comprendre comment la subvention que nous allons voter va permettre un d�veloppement durable de l'activit� du cin�ma "Le Brady".
La premi�re question concerne la situation exacte de ce cin�ma.
Mme Charlotte NENNER se r�jouit qu'il soit sauv�, mais j'aimerais quand m�me savoir pourquoi il y a encore deux mois on annon�ait qu'il �tait ferm� et le fonds de commerce vendu ?
La Mairie de Paris peut-elle confirmer que cette op�ration ne s'est pas finalement r�alis�e ?
La deuxi�me question concerne le montant de la subvention elle-m�me.
En effet, au niveau des annexes, M. MOCKY indique que la solution unique serait le versement de fa�on paritaire entre la Ville et le Centre national de la cin�matographie de 37.000 euros par an pour chacun des partenaires, soit 20.000 F par mois pour chacun des partenaires et un total de 40.000 F par mois.
La Mairie de Paris peut-elle indiquer si le C.N.C. s'est d�j� engag� ?
Peut-elle expliquer la raison pour laquelle on nous propose de verser une subvention sup�rieure � ce qui est apparemment demand� par l'exploitant de ce cin�ma ?
Enfin, y a-t-il une vraie volont� de la Mairie de Paris d'am�liorer la situation du boulevard de Strasbourg qui serait n�cessaire � assurer un avenir brillant � ce cin�ma ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe U.M.P.).
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - M. GIRARD va vous r�pondre.
M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - M. DOMINATI applaudit...
C'est bien parce que le C.N.C., le Centre national de la cin�matographie, a accord� une subvention de fonctionnement de 57.000 euros et c'est au vu de cette subvention accord�e par le C.N.C. que nous avons, en �troite concertation avec la Mission cin�ma, dont la d�l�gu�e est l'excellente Mme R�gine HATCHONDO, d�cid� qu'il serait juste et �quilibr� de proposer au vote du Conseil de Paris une subvention de 50.000 euros. En effet, donner moins �tait r�-enclencher une �ni�me pol�mique avec Jean-Pierre MOCKY, homme bouillonnant dont vous avez entendu, je pense, les d�clarations, lorsque nous avions annonc� que nous ferions tout pour essayer de sauver la vente de cette salle, o� il affirmait que l'Etat comme la Ville n'�taient pas s�rieux puisqu'il avait �t� contraint de vendre... Finalement, nous avons appris qu'il n'avait pas vendu et c'est parce que nous avons eu l'assurance que le C.N.C., avec lequel nous travaillons �troitement, s'engageait � accorder une subvention de 57.000 euros pour le fonctionnement que nous avons d�cid� de suivre � hauteur de 50.000 ; certes, on aurait pu donner 57.000 euros pour �tre exactement en ligne avec le C.N.C., mais 50.000 euros nous ont sembl� correspondre � la fois � la demande r�elle de Jean-Pierre MOCKY et � ses besoins, et c'�tait une fa�on aussi de pr�venir, comme je vous l'ai dit, une �ventuelle difficult� suppl�mentaire dans les mois qui viennent.
Donc, je pense qu'on aura r�pondu ainsi au besoin de maintien d'une salle de cin�ma dans ce quartier, pour �viter que ce quartier ne devienne qu'une esp�ce d'art�re avec des magasins o� l'on ne vendrait que des produits de beaut� de mauvaise qualit�. Il y a le magnifique th��tre Antoine qui est juste en face, et je crois qu'on a int�r�t, en effet, � maintenir ces petites salles, m�me si les exploitants ne sont pas toujours tr�s coop�ratifs puisque nous avons eu beaucoup de difficult�s et de mauvaise foi face � nous, et surtout des difficult�s � obtenir les comptes comme nous les r�clamions l�gitimement. Aujourd'hui les choses sont dans les clous, je crois.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 4.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, SG 4).

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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