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16 - I - Question d'actualité du groupe communiste à M. le Maire de Paris relative à la situation dans les écoles et collèges parisiens


M. LE MAIRE DE PARIS. - D'abord la question du groupe communiste qui concerne la situation dans les �coles et les coll�ges.
La parole est � Mme MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci, Monsieur le Maire.
Depuis l'�lection de notre nouvelle Municipalit�, et conform�ment aux engagements pris devant les Parisiennes et les Parisiens, de grands efforts ont �t� faits en mati�re d'accueil de la Petite enfance et un vaste programme de r�novation de nos �coles est en cours de r�alisation.
Plusieurs �coles et de nombreuses classes ont �t� ouvertes pour accueillir nos enfants, d'autres encore vont voir le jour � la prochaine rentr�e de 2003. C'�tait une n�cessit�. Paris conna�t un des taux de scolarisation des enfants de 2-3 ans les plus bas de France. Or, chacun sait l'importance de l'�cole maternelle dans la scolarisation et la r�ussite scolaire.
En primaire de nombreuses classes sont surcharg�es. L'accueil des enfants handicap�s � l'�cole est d�risoire et cependant le Rectorat n'annonce que 38 postes nouveaux pour la rentr�e, � peine la moiti� des besoins.
Au coll�ge le Rectorat s'appuie sur une l�g�re baisse des effectifs - moins 340 enfants en 6e sur plus de 56.000 jeunes accueillis au coll�ge - pour accompagner, voire pr�c�der le mouvement en annon�ant la suppression de 15 � 20 divisions alors que cela pourrait �tre une occasion d'avoir des classes moins surcharg�es et permettre � des enfants en difficult� d'�tre mieux suivis et mieux aid�s. Ainsi, au coll�ge Bergson, dont la presse a beaucoup parl� la semaine derni�re, il y a un projet de suppression d'une classe de seconde parce qu'il n'y aurait que 24 enfants par classe.
La politique du Rectorat au contraire des efforts de la Municipalit� s'engage donc dans la voie du renforcement des in�galit�s. Nous avons l� une contradiction lourde � g�rer et qu'il faudrait r�soudre de la meilleure fa�on. A quoi serviront les efforts de la Municipalit� et du D�partement si l'Acad�mie ne d�cide pas d'y mettre les enseignants et les personnels n�cessaires ?
Je souhaite savoir, � la veille du mouvement national pr�vu pour demain, Monsieur le Maire, comment vous comptez aborder cette difficult�.
Merci.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.
La parole est � M. Eric FERRAND.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voudrais dire � Mme MEYNAUD et au groupe communiste que comme elle je suis extr�mement pr�occup� de la situation. Effectivement les dotations, en termes de carte scolaire, le nombre de postes suppl�mentaires d'enseignants pour le premier degr� � Paris est notoirement insuffisant au regard de l'activit� de construction scolaire qu'a engag�e la Ville de Paris depuis 2001.
En septembre 2003 nous aurons ouvert 155 locaux classes et nous voyons bien que le nombre d'enseignants ne suivra pas. Ce qui nous inqui�te surtout c'est l'avenir d'abord sur l'accueil des moins de 3 ans et puis l'�ducation sp�cialis�e. Je ne voudrais pas que ces deux secteurs extr�mement importants pour nous soient sacrifi�s au profit du reste.
Il y a un vrai probl�me avec l'Acad�mie aujourd'hui c'est qu'il n'y a pas une bonne communication. J'ai appris d'ailleurs par la presse la dotation pour 2003-2004.
Les conditions de pr�paration de la carte scolaire je ne les connais pas. Je sais simplement qu'elles sont mauvaises car au contraire des habitudes pass�es les maires d'arrondissement n'ont pas �t� saisis des intentions du Rectorat, mais je me suis laiss� dire que c'est plut�t une logique arithm�tique qui va s'appliquer et qui va donc provoquer les in�galit�s que vous craignez. Moi je pr�f�rerais avoir un d�bat qualitatif et non pas quantitatif avec l'Acad�mie pour me battre sur des principes.
M. Claude GOASGUEN. - Il est temps de le dire !
M. Eric FERRAND, adjoint. - Je l'ai toujours dit ainsi.
M. Claude GOASGUEN. - Ce n'est pas vrai !
M. Eric FERRAND, adjoint. - Je ne laisserai pas tomber les �coles et les quartiers en difficult�. Je m'exprimerai - comme je l'ai toujours fait en r�union de groupe de travail � l'Acad�mie et en CDEN -, puisque je rappelle que la Ville de Paris vice-pr�side le CDEN, et je me tiens �galement � la disposition des maires d'arrondissement ou des �coles qui se sentiraient menac�s par une carte scolaire injuste pour faire valoir les principes et leur bon droit aupr�s de l'Acad�mie.
M. Claude GOASGUEN. - La carte scolaire reviendra.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Si j'ai bien compris, en tant que Pr�sident de s�ance je ne dois m�me pas veiller au bon ordre mais certains peuvent interrompre un adjoint pendant qu'il r�pond � une �lue. Ce n'est pas grave, tout cela se passe dans la bonne humeur, je le dis avec le sourire et beaucoup de cordialit�.
M. Claude GOASGUEN. - Si vous voulez j'ai la lettre... Je peux intervenir, j'en ai le droit.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Non, l� vous n'avez pas le droit.
M. Claude GOASGUEN. - Je suis pr�sident de groupe, je peux intervenir.
M. LE MAIRE DE PARIS. - J'ai �t� longtemps pr�sident de groupe, est-ce que vous croyez que je parlais tout le temps ? M�me pour les pr�sidents de groupe c'est r�glement�.

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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