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116 - QOC 2003-25 Question de Mme Cécile RENSON et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris sur les actions à mener en faveur des personnes sans domicile fixe


Libell� de la question :
"Cinq S.D.F. ont �t� retrouv�s morts dans la Capitale � la date du 11 janvier dernier.
Pourquoi avoir attendu 8 jours d'intemp�ries et de conditions climatiques dramatiques pour mettre � disposition un second num�ro de t�l�phone permettant la recherche d'un lieu d'h�bergement, quand on sait depuis deux ans que, chaque hiver, le 115 est encombr� et que les sans abris disent eux-m�mes qu'il faut attendre une demi-journ�e pour obtenir un renseignement ?
Pourquoi toutes les places d'h�bergement propos�es dans la pr�cipitation ne sont-elles pas occup�es ?
Pourquoi ne r�fl�chir � ce probl�me que dans l'urgence, niant l'ins�curit� et la promiscuit� des centres d'h�bergement, et m�connaissant la dignit� et la fiert� bien l�gitimes de cette cat�gorie de nos concitoyens ?"
R�ponse (Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe) :
"Vous avez pos� 3 questions :
Sur la premi�re, je vous rappelle que l'organisation de l'accueil d'urgence et de la veille sociale rel�ve de la comp�tence des seuls services de l'Etat, sous la responsabilit� en l'esp�ce de la Secr�taire d'Etat charg�e de la Lutte contre l'exclusion, Dominique VERSINI. Toutefois, compte tenu de la gravit� du sujet, la Ville porte un effort soutenu aux actions men�es dans le domaine de la prise en charge des personnes sans domicile fixe. Sans que les services de l'Etat ou du SAMU en fasse la demande, la Ville a propos� avec beaucoup de r�activit� un dispositif exceptionnel, mis en ?uvre en quelques heures. Je tiens d'ailleurs � remercier les personnels de la Ville volontaires qui ont particip� nuit et jours � ces op�rations en mati�re d'h�bergement, de transport et de t�l�phone.
Sur la r�organisation et le renforcement du 115, la Ville de Paris qui est membre du CA du SAMU-social gestionnaire du 115 parisien, a depuis longtemps plaid� en ce sens et interpell� � ce sujet la direction. Un audit du dispositif s'est d�roul� au 4e trimestre 2002, en accord avec l'Etat et la Ville de Paris. Sans attendre les conclusions d�finitives, une r�organisation est intervenue d�s le 23 d�cembre 2002.
Ainsi :
- le syst�me � 2 niveaux d'intervention a �t� organis� avec un premier niveau qui traite dans les d�lais les plus courts, les cas connus, les r�ponses les plus simples en mati�re d'h�bergement et les r�orientations rapides (appels de moins de 4 minutes) ;
- un 2e niveau pour les cas non connus, plus d�licats ou pour les familles qui n�cessitent plus de temps d'�coute (et dont la prise en charge s'av�re plus complexe et n�cessite souvent l'aide d'un traducteur en conf�rence) ;
- parall�lement, il y a eu renforcement des effectifs au standard du 115 � hauteur de 13 agents, pour doter des postes vacants, ainsi qu'un partenariat avec une soci�t� de traitement d'appels (t�l�performance).
Le taux de r�ponse du 115 depuis le 23 d�cembre 2002 atteint 70 � 80 % du nombre total d'appels diff�rents.
Pour faire face au nombre d'appels exceptionnel, 10 fois sup�rieur par rapport � la m�me p�riode sur l'exercice pr�c�dent, le service "Paris Information Mairie" a �t� mis � la disposition du 115 du 10 au 13 janvier 2003 pour traiter les signalements de particuliers. Plus d'un millier de signalements ont �t� transmis au 115 par "Paris infos mairie".
S'agissant du remplissage des structures, il est effectivement constat� qu'elles ne sont jamais utilis�es � 100 %. Ces taux s'expliquent essentiellement par les motifs suivants :
- certaines structures sont affect�es � des r�ponses cibl�es (maraudes de nuit, sapeurs-pompiers) et ne sont pas forc�ment utilis�es toutes les nuits. Cela a �t� le cas du Gymnase du 9e par exemple, les autres, affect�s aux 115 et aux PSA, �taient complets ;
- d'autres structures sont assez clairement refus�es par la population du fait de la qualit� de l'accueil (Mie de Pain, Nanterre). D'o� l'importance des op�rations d'humanisation programm�es : Ney, P�reire, La Mie de Pain, Crim�e, G. Sand et Baudricourt.
Enfin, vous �voquez la n�cessit� d'une r�flexion de fond sur le l'h�bergement. Je puis vous rassurer car la D.D.A.S.S., dont c'est la responsabilit�, en partenariat avec la Ville de Paris, a conduit sur plus d'un an un travail de concertation avec une centaine d'associations. Ce travail a abouti en 2002 � l'�laboration d'un sch�ma d'h�bergement et d'insertion qui fixe des objectifs tr�s pr�cis indiqu�s dans 26 fiches actions, et pour la premi�re fois partag�s par les institutions et les associations : cr�ation de petits centres mieux r�partis sur le territoire parisien, lieux d'accueils sp�cialis�s pour certains publics (jeunes, femmes,...), d�veloppement des lieux d'accueil de jour, am�lioration de la mise en commun des places d'h�bergement de plus longue dur�e et pas seulement des places d'urgence, mise en place de r�seaux th�matiques...
Paris concentre sur son territoire plus de 50 % des places d'accueil d'urgence disponibles en R�gion Ile-de-France et les demandeurs d'asile repr�sentent 29 % du public h�berg� dans les centres d'urgence parisiens. Si la Municipalit� entend poursuivre et consolider cet effort de cr�ation de places nouvelles, il revient � l'Etat d'assurer tant une meilleure r�partition g�ographique de l'offre d'h�bergement d'urgence en Ile-de-France qu'une meilleure offre de places en Centre d'accueil pour demandeurs d'asile (C.A.D.A.) en Ile-de-France et en R�gions."

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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