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51 - 2003, DVD 70 - Approbation des tarifs applicables au congrès Vélo-City et diverses précisions quant à la délibération DVD 2002-89 du 8 avril 2002


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - J'en viens au projet de d�lib�ration DVD 70. Il s'agit d'approuver les tarifs applicables au congr�s V�lo-City et diverses pr�cisions quant � la d�lib�ration DVD 2002-89 du 8 avril 2002.
La parole est � Mme DOUVIN.
Mme Laurence DOUVIN. - Monsieur le Maire, vous nous demandez aujourd'hui d'approuver les tarifs applicables au congr�s V�lo-City de septembre prochain. Je ferai tout d'abord remarquer qu'aucun �l�ment chiffr� rappelant le co�t de la manifestation n'est joint � ce projet de d�lib�ration. Ce qui constitue un manque d'information quand il faut fixer des tarifs qui doivent contribuer � assurer l'�quilibre financier d'une manifestation qui est co�teuse. Je me suis report�e � la d�lib�ration du 8 avril dernier, pour y retrouver la mention du prix de l'op�ration. J'ai retrouv� le prix global de 750.000 euros. Je voudrais savoir s'il est maintenu ou s'il a �t� revu � la hausse depuis lors. En repartant de la premi�re d�lib�ration sur le sujet, en 2001, la DVD 163, le prix indiqu� �tait de 595.000 euros, �quilibr�, je cite, par le m�me montant de recettes.
Je constat que de 595.000 euros en 2001, on est pass� � 750.000 euros en 2002. Alors, je voudrais savoir � combien on en est aujourd'hui, en 2003.
D'autre part, j'ai retrouv� aussi la mention de 440.000 euros pour les droits d'inscription. Je ne conteste pas le montant de ces tarifs propos�s dans le projet de d�lib�ration d'aujourd'hui, puisqu'ils nous sont annonc�s comme �tant conformes � ceux des congr�s pr�c�dents, dans d'autres villes, mais j'aimerais savoir o� l'on en est des inscriptions des participants et quel taux de couverture on peut en esp�rer.
Je voudrais aussi savoir quelle est la participation financi�re des autres partenaires de l'op�ration. Je ne parle pas l� de prestations de services mais je voudrais savoir, en d�finitive, le montant que la Ville aura � d�bourser pour une op�ration dont l'intitul� "Le v�lo, outil de reconqu�te de la Ville" me para�t d'une part l�g�rement emphatique par rapport � la r�alit� (et c'est un euph�misme dans ma bouche) et d'autre part dont je crains que le montant final, � la charge de notre collectivit�, soit plus lourd que pr�vu.
Plus globalement, ce projet de d�lib�ration nous interroge sur la politique men�e depuis deux ans en mati�re de d�veloppement des v�los. En effet, hormis la nomination d'un "monsieur v�lo", cette politique ne me semble gu�re avoir eu d'effet particulier, hormis un co�t financier direct et un co�t indirect par la g�n�ration d'encombrements d�s � la diminution de la place en voirie laiss�e aux motos et aux voitures.
Combien de fois voyons-nous des couloirs vides de v�los et trop vides de bus et la partie r�serv�e � la circulation g�n�rale surcharg�e ?
Quelques photos d'une situation devenue habituelle montreraient, � l'�vidence, une mauvaise utilisation de notre patrimoine commun, qui est la voirie.
Merci.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame DOUVIN.
La parole est � M. BERTHAULT.
M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur BAUPIN, vous ne serez pas �tonn� que cette intervention aille dans le droit fil de ce que vient de dire ma coll�gue Laurence DOUVIN.
Vous nous proposez de fixer les tarifs applicables aux congressistes et aux exposants lors du congr�s V�lo-City qui se tiendra � Paris du 23 au 26 septembre et dont vous �tes l'organisateur.
Concernant cette manifestation, vous nous avez d�j� demand� de nous prononcer deux fois : en octobre 2001 pour autoriser � contracter avec la F�d�ration europ�enne des cyclistes, et en avril 2002 pour lancer un appel d'offres permettant de s�lectionner une soci�t� sp�cialis�e pour l'organisation logistique du congr�s, qui a �t� choisie par la Commission d'appel d'offres, en octobre 2002.
Vous nous avez donc pr�sent� jusqu'� pr�sent cette op�ration en pi�ces d�tach�es, sans que nous ayons une vue d'ensemble notamment sur le plan financier.
Je vous demande donc de nous indiquer quel est le co�t exact de cette op�ration en y incluant, en plus du contrat et du march� pr�cit�s, le co�t des autres contrats que vous avez �t� amen� � conclure pour cette manifestation, le co�t du personnel que vous avez ou que vous allez engager pour cette op�ration, ainsi que le co�t du temps pass� sur ce projet par les agents de la Ville.
Il serait aussi int�ressant de conna�tre la nature et la valorisation des prestations que les partenaires vont vous fournir ainsi que les sommes attendues en subventions, tant de l'Etat que de la R�gion.
Il faudrait �galement que vous nous indiquiez le montant des recettes estim�es et si cette op�ration n'est pas �quilibr�e, le montant du co�t restant � la charge du contribuable parisien.
Je con�ois que, pour vous, cette op�ration, purement m�diatique, soit importante car il faut reconna�tre que, depuis presque deux ans, vous n'avez pas fait grand chose pour les v�los, � part la nomination d'un "monsieur v�lo", qui a surtout critiqu� ce qui avait �t� fait par le pass� et m�me le peu de choses que vous aviez faites avant son arriv�e.
Les cyclistes et les associations qui les repr�sentent se rendent d'ailleurs bien compte de votre inertie dans ce domaine et ne manquent pas de le dire. Oui, avec vous, cela a chang�. Il avait �t� men� une v�ritable politique v�lo avec de nombreuses r�alisations, m�me si tout n'�tait pas parfait. Depuis deux ans, par contre, nous attendons et nous n'avons rien, ou presque rien.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BERTHAULT.
Je pense que M. BAUPIN ne va pas s'emballer dans sa r�ponse. Je lui donne la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je vais rester calme. Je vais inviter M. BERTHAULT et Mme DOUVIN � s'abonner aux publications des associations cyclistes. Ils y verront, je crois, des commentaires l�g�rement diff�rents de ceux qu'ils viennent de pr�senter sur la politique que nous menons.
Certes, ces associations souhaiteraient que nous allions plus loin, beaucoup plus loin que ce que vous d�noncez, Madame DOUVIN, puisqu'elles nous disent que, l� o� il y a concurrence entre autobus, voitures et v�los, il est clair qu'autobus et v�los doivent passer avant les voitures.
Je ne sais pas si c'est exactement cela que vous souhaitez que nous suivions comme ligne. Pour ma part, je serais plus mod�r� mais je suis pr�t � entendre vos remarques.
Je m'�tonne d'ailleurs de cette agression contre les cyclistes, r�it�r�e intervention apr�s intervention, d�lib�ration apr�s d�lib�ration alors que beaucoup d'associations, aujourd'hui, travaillent au niveau international sur la question du v�lo dans la ville.
J'en veux pour preuve l'association "Impact" que, je crois, vous pr�sidez et qui tiendra bient�t, � Barcelone, une r�union importante sur la place du v�lo dans la ville, sujet qui me para�t important puisqu'il y aura deux jours de conf�rence sur cette question.
Mais je m'�tonne qu'alors que cette association estime qu'il est important de discuter de la place du v�lo dans la ville, ici, au sein de notre h�micycle, vous en disiez pis que pendre.
Certes, ce n'est pas facile, dans notre Capitale, que de faire en sorte qu'il y ait plus de cyclistes. C'est un domaine sur lequel, dans beaucoup de villes, on tente de mettre en place des am�nagements.
Un certain nombre de choses qui ont �t� faites sous la pr�c�dente mandature se r�v�lent inefficaces et je le regrette parce que j'aurais pr�f�r�, moi, comme sans doute le Maire pr�c�dent, que les bandes cyclables suffisent pour assurer la s�curit� des cyclistes. Il faut bien constater qu'avec l'anarchie existante, le non-respect r�p�t� par les automobilistes de la r�glementation, le laxisme qui existe depuis de nombreuses ann�es vis-�-vis des automobilistes dans la ville, il faille, aujourd'hui, absolument s�parer les automobiles du reste de la circulation avec des s�parateurs physiques importants, qui co�tent cher � la collectivit� pour r�ussir � faire en sorte que les cyclistes se sentent en s�curit�.
Il y a un point tr�s important sur lequel nous travaillons avec des professionnels, qui ont travaill� d�j� sur des grandes villes - parce qu'il ne suffit pas de regarder ce qui se passe dans les petites villes quand on veut adapter le v�lo � la Capitale -, un point tr�s important qui n'a pas �t� trait� jusqu'� pr�sent : ce sont les points noirs, les points difficiles de la Capitale que constituent les grandes places parisiennes et les entr�es de Paris. Ce sont des sites sur lesquels on ne peut pas improviser, si l'on souhaite offrir aux cyclistes des am�nagements de s�curit� car il est clair que le cycliste est un usager de la chauss�e particuli�rement faible et fragile. Il ne dispose pas, lui, d'airbags ni de ceinture de s�curit�, etc., alors qu'on nous vante la s�curit� de l'automobile comme �tant un mod�le de s�curit� routi�re.
En ce qui concerne "V�lo-City", quelques �l�ments chiffr�s pour vous indiquer qu'un budget pr�visionnel, c'est un budget qui �volue au fur et � mesure de la pr�paration de ce congr�s. Il devrait �tre de l'ordre d'un million d'euros, pour une semaine, je le pr�cise.
Quant aux recettes, vous me demandez o� en sont les inscriptions alors que nous n'avons pas encore adopt� les tarifs. Vous comprendrez, �videmment, qu'il soit difficile que les gens se soient inscrits avant de conna�tre les tarifs. Le budget pr�visionnel pr�voit des recettes en mati�re d'entr�es de l'ordre de 400.000 euros.
Il y aura les recettes li�es aux stands, qui seront mis � disposition des entreprises pr�sentes. Il y a les produits commercialis�s � l'occasion de ce congr�s. Il y aura les subventions, pour lesquelles je vous invite d'ailleurs, puisque je pense que vous avez plus de capacit� de vous faire entendre aupr�s des minist�res, � faire en sorte que ces subventions promises soient r�ellement d�bloqu�es par les minist�res comp�tents, en l'occurrence les transports et l'environnement.
Et nous sommes aussi en train de chercher un certain nombre de sponsors, qui pourront contribuer au succ�s de cette manifestation.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BAUPIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 70.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2003, DVD 70).

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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