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38 - Vœu déposé par Mme Marielle de SARNEZ et des membres du groupe Union pour la démocratie française relatif à la mise en œuvre d'un pacte d'amitié et de coopération entre Paris et Kaboul


Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant un voeu d�pos� par le groupe U.D.F. relatif � la mise en ?uvre d'un pacte d'amiti� et de coop�ration entre Paris et Kaboul.
Mme de SARNEZ a la parole.
Mme Marielle de SARNEZ. - Merci, Madame la Maire.
Ville d�truite dans un pays d�truit, Kaboul est enfin libre.
Cette ville qui incarne depuis un si�cle l'esprit de modernit� et l'a pay� cher durant 23 ann�es de conflit, a eu un mod�le : la France et son symbole Paris. Des liens tr�s forts se sont tiss�s entre nos deux pays et unissent durablement nos deux villes. Symbole de l'amiti� franco-afghane, le lyc�e fran�ais Istiqlal de Kaboul, construit dans les ann�es 20, r�habilit� par Georges Pompidou et o� �tudia le commandant Massoud a ouvert ses portes pour la rentr�e scolaire de mars 2002. Le mus�e de Kaboul est en voie de reconstruction avec l'aide de la France. De nombreuses personnalit�s fran�aises, issues de la soci�t� civile se sont mobilis�es pour qu'un h�pital fran�ais voie le jour � Kaboul. Dans le m�me temps, le Gouvernement fran�ais a r�habilit� l'h�pital d'Ali Abad.
Ces liens, ce sont aussi une maison des �crivains, un journal franco-afghan "les nouvelles de Kaboul" et bient�t je l'esp�re un cin�ma fran�ais.
Mille et une initiatives dont plusieurs en direction des femmes afghanes victimes d'entre les victimes, qui t�moignent de cet attachement et de cette histoire singuli�re entre Paris et Kaboul.
Kaboul renaissant, Kaboul � reconstruire, Kaboul qui attend de la France et de Paris qu'elles soient encore comme elles le furent hier, pr�sentes au coeur du nouvel Afghanistan.
Paris doit �tre l'esprit et l'�me de cette nouvelle coop�ration. En mati�re scolaire, en mati�re universitaire, en mati�re culturelle, en mati�re sociale et de sant�, les attentes sont immenses. C'est � Paris qu'il appartient de prendre les initiatives et de soutenir au nom de l'histoire et des devoirs qui sont ceux de la France, Kaboul et ses habitants.
En t�moignage de fid�lit� � un pass� franco-afghan si riche, en continuit� avec le vaste mouvement de solidarit� des Fran�ais pour ce pays et cette ville martyrs, en signe � tous les Afghans �pris de libert�, nous proposons de mettre en oeuvre un pacte d'amiti� et de coop�ration entre Paris et Kaboul.
Je vous remercie.
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. SCHAPIRA.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.
Je remercie Mme de SARNEZ de son intervention car, �videmment, je partage l'esprit de solidarit� qui inspire ce voeu. Je souhaite que cette solidarit� envers le peuple afghan, en particulier avec les femmes afghanes s'exprime concr�tement en impliquant la Ville de Paris dans la reconstruction d'un pays ravag� par deux d�cennies de guerre autant dans les domaines sanitaire, social, scolaire que culturel.
C'est pourquoi je suis d'accord pour que soient �valu�es les perspectives d'un accord d'amiti� et de coop�ration entre Paris et Kaboul. A cet �gard, je souhaite rappeler que le Maire de Paris, dans le contexte qui a suivi le 11 septembre et la guerre qu'il y a eu en Afghanistan, avait propos� au Conseil de Paris de manifester la solidarit� des Parisiennes et des Parisiens avec le peuple afghan en apportant une aide importante � un programme port� par l'association "M�decins du Monde" dans le cadre duquel la Ville de Paris cofinance le fonctionnement de quatre centres de protection maternelle et infantile implant�s � Kaboul.
Nous avions eu un d�bat. Certains souhaitaient alors que nous soutenions la reconstruction des lyc�es. J'avais expliqu� que le lyc�e �tait quasiment fini et qu'il valait mieux nous orienter vers un cofinancement avec "M�decins du monde". Maintenant, nous sommes pr�sents dans quatre centres de protection maternelle et infantile � Kaboul. Le Maire de Paris a manifest� sa solidarit� � l'�gard de l'Afghanistan et Kaboul en apportant son soutien et celui du Conseil, au printemps dernier, � un ensemble de manifestations intitul�es "Itin�raires afghan" consacr�es � la culture afghane dans un certain nombre d'institutions culturelles parisiennes.
Dans le m�me esprit, le Maire de Paris a souhait� prendre une part personnelle � l'op�ration "un cahier, un crayon pour les enfants d'Afghanistan". Elle �tait organis�e, � l'automne dernier, place de la Bastille, par "Solidarit� la�que" et "Canif solidarit�" et a mobilis�, en dehors des �lus et du Maire de Paris, les �coles et les coll�ges parisiens.
Il est utile puisque le Maire et le Conseil de Paris ont manifest� leur sensibilit� et leur solidarit� avec le peuple afghan, et avec Kaboul en particulier, de cr�er sur ces bases un pacte d'amiti� et de coop�ration. Je voudrais rajouter une chose. Nous n'intervenons jamais parce que nous estimons qu'il faut faire ceci ou cela. Nous intervenons uniquement � la demande des responsables des villes. Lorsque le Pr�sident KARZA� est venu � Paris, j'ai parl� longuement avec le Ministre des Affaires �trang�res, le docteur Abdula ABDULA, sur les possibilit�s de mener une coop�ration de ce type. Je suis d'accord parce que nous ne sommes plus dans le cadre de jumelage comme avant. Un pacte d'amiti� et de coop�ration, c'est strict. Nous devons d�cliner des articles en mati�re �ducative, sociale, culturelle et pour tout ce qui concerne la gestion urbaine.
Lorsque nous aurons identifi� des interlocuteurs s�rs, alors nous pourrons oeuvrer vraiment dans un sens utile pour que l'argent consacr� � cette coop�ration ne soit pas "de l'eau dans le sable", mais soit vraiment utile. Quand on travaille avec "M�decins du monde", j'estime que cette association apporte toutes les garanties et le d�montre sur le terrain. Je sais que vous devez vous rendre � Kaboul dans les prochaines semaines. Je souhaite que vous rencontriez des interlocuteurs, comme l'on disait dans le temps, valables et que nous puissions entamer avec eux un processus qui am�ne � un pacte d'amiti� et de coop�ration. Je suis pour que le Conseil de Paris vote ce voeu.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le voeu est adopt�. (2003, V. 4).

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
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