retour Retour

11 - Vœu n° 2 présenté par Mme Cécile RENSON et des membres du groupe U.M.P. concernant les sectes


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je vous propose, avant de conclure nos travaux de cette matin�e, d'examiner un v?u d�pos� par Mme RENSON, pour le groupe U.M.P., v?u qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration. Je r�pondrai � Mme RENSON.
La parole est � Mme RENSON.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Madame le Maire.
Le 26 d�cembre 2002, Eve, petit �tre humain � part plus ou moins enti�re, aurait vu le jour, on ne sait o�, peut-�tre victime d'un savant fou, plus vraisemblablement app�t plus ou moins construit d'un gourou.
Un ancien journaliste automobile qui aurait rencontr� un extra-terrestre, et constitu� le "Mouvement pour la g�niocratie mondiale", capable d'apporter la solution aux couples souffrant de st�rilit�, et � d'autres �tres humains de leur procurer l'Eternit�, contre quelques esp�ces sonnantes et tr�buchantes.
Les mouvements sectaires profitent des malheurs du monde pour tenter d'imposer leur solution miracle.
Alors que la Ville de Paris n'a toujours pas r�pondu concr�tement � la demande d�j� �voqu�e par un conseiller de l'opposition, le groupe U.M.P. �met le voeu que soit constitu� un Observatoire municipal des sectes, et qu'une tr�s large action d'information soit mise � la disposition des Parisiennes et des Parisiens, dans les meilleurs d�lais.
Je vous remercie.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame RENSON.
Je vais r�pondre moi-m�me.
Tout d'abord, le souci que vous avez de lutter contre les sectes est bien s�r un souci que partage, ainsi que M. le Maire de Paris et l'ensemble de l'�quipe municipale. D'ailleurs j'ai r�pondu au nom de l'Ex�cutif municipal ici m�me en Conseil � la demande qui avait �t� faite par un des conseillers de l'opposition de cr�er un observatoire. J'avais r�pondu ce que je r�pondrai � nouveau aujourd'hui : cet observatoire ne nous para�t pas �tre le meilleur moyen de lutter contre les ph�nom�nes sectaires � Paris. La preuve en est : sous la pr�c�dente mandature, vous en aviez parl�, mais vous ne l'avez jamais r�uni.
Comment avan�ons-nous sur ce sujet complexe et difficile ?
Tout d'abord, nous travaillons en �troite liaison avec la mission interminist�rielle qui est une mission install�e au niveau national et qui a pour objet essentiellement d'observer, de rep�rer, de faire la liste des associations et mouvements sectaires.
Nous ne jugeons pas utile, et les associations avec lesquelles nous travaillons ne jugent pas non plus utile, de doubler cet observatoire national qu'a d�j� la mission interminist�rielle par un observatoire parisien.
Nous avons privil�gi� l'action en liens �troits avec les associations et nous pr�conisons un travail de vigilance que nous impulsons avec l'ensemble des services de la Ville et ses partenaires.
Ceci doit nous permettre et nous permet de r�agir rapidement dans la mesure de nos pr�rogatives. Nous r�unissons tr�s fr�quemment les responsables des associations, les services de la Ville, les services de la mission interminist�rielle et nous formons ainsi une v�ritable cellule de vigilance � l'�chelle parisienne.
De ce travail-l�, nous avons d�gag� plusieurs axes d'actions qui sont en cours :
Le premier est une campagne d'information et de sensibilisation notamment vers les publics les plus fragiles et les plus expos�s au pros�lytisme des sectes, nous pensons bien s�r aux jeunes ainsi qu'aux personnes isol�es.
Le deuxi�me axe que nous avons d�cid� et que nous mettons en ?uvre, c'est un appui tr�s net aux associations et notamment � travers des subventions dont notre Conseil sera saisi dans les prochaines s�ances. Nous avons d'ores et d�j�, dans le cadre d'une discussion avec ces associations, propos� une revalorisation de ces subventions dont les montants d�notaient quand m�me d'un manque d'int�r�t sous la pr�c�dente mandature.
Je proposerais, dans les mois qui viennent, des subventions pour trois associations, le centre Roger Ikor, C.C.M.M., l'association "Attention Enfant", ou encore l'association "ADFI".
Nous sommes �galement en train de conduire une formation pour les personnels de la Ville avec la D.R.H. afin de les former � comprendre et � rep�rer les sectes lorsque par exemple elles interviennent, comme c'est souvent le cas, soit dans le secteur social, soit dans le secteur scolaire, soit dans le secteur de la formation pour adultes.
Nous sommes en train de former les agents de la Ville � pouvoir rep�rer et donc agir lorsque ce genre d'organismes li�s � une secte intervient pour obtenir un march�, une subvention, ou tel ou tel partenariat avec la Ville.
Nous travaillons aussi avec la Direction des Affaires juridiques pour mieux utiliser tous les outils juridiques qui sont � notre disposition en tant que Municipalit�. Ainsi, par exemple, avec la Direction de l'Urbanisme, nous utilisons toutes les ressources du droit, et c'est le cas actuellement, pour ne pas accorder l'autorisation de construire � une secte connue dans les locaux de la Scala dans le 10e. Nous bloquons ce dossier avec les moyens juridiques qui sont les n�tres, mais cela fait partie d'un travail concert�, d'un travail organis�, notamment avec la Direction de l'Urbanisme et la Direction des Affaires juridiques de la Ville.
De la m�me mani�re, nous avons, gr�ce � l'A.P.U.R., aujourd'hui, une v�ritable cartographie des implantations des sectes dans Paris. Ceci facilite notre action et facilite aussi le travail de formation et de sensibilisation des personnels de la Ville.
Enfin, comme vous le savez, la loi reconna�t aux conseils g�n�raux la comp�tence d'accueil et d'assistance aux victimes des d�bordements sectaires. Dans ce cadre-l�, nous �tudions avec beaucoup d'attention et d'int�r�t le projet que des associations nous ont propos� : projet d'un num�ro d'appel, d'�coute et d'assistance des victimes de sectes. Ce projet b�n�ficierait aussi d'un soutien du Conseil r�gional d'Ile-de-France et nous permettrait, s'il aboutit et nous l'esp�rons, de conduire une v�ritable action volontariste de lutte contre les sectes et leurs agissements.
Voil� les �l�ments concrets et pr�cis que je voulais porter � votre connaissance.
Pour toutes ces raisons d�j� �voqu�es pr�c�demment mais que nous maintenons, je ne souhaite pas que ce voeu soit adopt�. En revanche, comme vous le voyez, la lutte contre les ph�nom�nes sectaires est belle et bien une priorit� de l'action de cette Municipalit�.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
Madame RENSON, vous avez la parole rapidement.
Mme C�cile RENSON. - Merci, Madame le Maire.
Je crois que c'est l'un des rares domaines o� nous sommes tout � fait d'accord l'une et l'autre. Vous connaissez mon engagement dans ce domaine, je connais le v�tre. Je voudrais bien �tre associ�e � vos travaux et, dans ces conditions, en attendant, je maintiens mon voeu.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je propose que l'ensemble des Pr�sidents de groupe puisse effectivement d�p�cher une personne qui les repr�senterait pour venir participer aux r�unions r�guli�res que nous tenons sur la lutte contre les sectes et la mise en oeuvre de cette politique municipale.
Je crois que c'est effectivement une bonne proposition que de pouvoir associer l'ensemble des groupes de notre Assembl�e. C'est un sujet qui d�passe, je crois, tous les clivages politiques.
Compte tenu de cette proposition, maintenez-vous votre voeu ou le retirez-vous ?
Mme C�cile RENSON. - Je le maintiens.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le voeu de Mme RENSON avec un avis n�gatif de l'Ex�cutif.
Qui est favorable ?
Qui est d�favorable ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est rejet�, mais ma proposition demeure bien �videmment de rassembler l'ensemble des groupes de notre Assembl�e.

Janvier 2003
Débat
Conseil municipal
retour Retour