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Vœu proposant d’honorer la mémoire d’Hélène BERR en donnant son nom à une bibliothèque ou un conservatoire du réseau parisien.


D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville

et transmise au repr�sentant de l?Etat le 9 juillet 2008.

Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 9 juillet 2008.

Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,

Le 3 janvier dernier paraissait le ?Journal? in�dit d?H�l�ne BERR, jeune parisienne juive, morte � Bergen-Belsen.

N�e en 1921, � Paris, dans une famille ?de vieille souche fran�aise?, H�l�ne BERR d�bute son journal le 7 avril 1942. Elle y parle de sa vie normale de jeune fille, de ses amis �tudiants, de son violon, cet instrument qu?elle pratique avec passion et talent.

Dans le Paris occup�, elle s?accroche aux apr�s-midi ensoleill�s, aux journ�es pass�es dans les biblioth�ques, � la musique?

En juin 1942, son insouciance est rattrap�e par l?absurdit� et l?horreur de l?Histoire lorsqu?elle est oblig�e de porter ?l?insi-gne?, l?�toile jaune : � la fois t�moin de gestes de solidarit� des parisiens comme du z�le de certains fonctionnaires, H�l�ne BERR note tout.

Etudiante en anglais � la Sorbonne, les lois raciales de Vichy l?interdisent d?agr�gation, ce qui ne l?emp�che pas de se consacrer pleinement � sa passion pour cette langue, en pr�parant une th�se sur John KEATS.

H�l�ne BERR s?engage en tant qu?assistante sociale b�n�vole � l?Union G�n�rale des Isra�lites de France (UGIF) se d�vouant pour essayer de venir en aide aux enfants de parents disparus, intern�s des camps de Drancy et de Beaune-la-Rolande.

A partir de 1941, elle devient secr�taire de l?Entraide temporaire, une organisation clandestine o� travaillent juifs et protestants et qui r�ussira � sauver pr�s de 500 enfants juifs pendant la guerre.

Arr�t�e avec son p�re et sa m�re, le 8 mars 1944, d�port�e le jour des ses 23 ans � Auschwitz, puis � Bergen-Belsen, H�l�ne BERR y est morte en avril 1945.

Les derniers mots qu?elle �crit dans son journal sont emprunt�s � KURTZ, le h�ros d?Au c?ur des t�n�bres de Joseph CONRAD : ?Horror ! Horror ! Horror !?.

En raison de l?attachement d?H�l�ne BERR aux valeurs de dignit� humaine et de libert�, de son combat intellectuel pour la m�moire, de la qualit� litt�raire et de la clairvoyance de son ?uvre, mais aussi pour sa passion de la litt�rature et de la musique,

Sur proposition de M. Christophe GIRARD, Mmes Anne HIDALGO et Fatima LALEM, le Conseil de Paris

Emet le voeu que :

La m�moire d?H�l�ne BERR soit honor�e en donnant son nom � une biblioth�que ou un conservatoire du r�seau municipal.

Juin 2008
Déliberation
2008 V. 53
Conseil municipal
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