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2008, Voeu déposé par M. Ian BROSSAT et les élus du groupe communiste relatif aux renouvellements des autorisations d'ouverture de nuit des établissements festifs parisiens. Voeu déposé par l'Exécutif.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u n� 82 du groupe communiste et au v?u n� 82 bis de l'Ex�cutif qui ont trait au renouvellement des autorisations d'ouverture de nuit des �tablissements festifs parisiens.

M. Ian BROSSAT, pr�sident du groupe communiste a la parole.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire.

Un arr�t� pr�fectoral est intervenu cet �t�. Il restreint les ouvertures de nuit pour ces �tablissements festifs. La cons�quence est que plusieurs �tablissements, notamment des �tablissements du Centre de Paris, sont condamn�s � fermer plus t�t qu'ils ne le faisaient jusqu'� pr�sent alors qu'ils faisaient l'essentiel de leur chiffre d'affaires � ces heures.

Ces �tablissements sont pour un certain nombre d'entre eux menac�s, ce qui suscite des inqui�tudes. J'ai eu l'occasion d'en parler avec l'adjoint Georges SARRE, j'entends bien �videmment l'exigence de tranquillit� publique qui est l�gitime et qui a vocation � �tre respect�e.

Reste que ces �tablissements sont trop souvent consid�r�s d'abord comme des sources de nuisance alors qu'ils contribuent �videmment � l'attractivit� de Paris, � son dynamisme et � faire de Paris une destination touristique reconnue.

Par ailleurs, si M. le Pr�fet ou son repr�sentant souhaitent en visiter avec les �lus du groupe communiste, sachez qu'ils sont parfaitement dispos�s � le faire.

L'objectif de ce v?u est tout simplement de demander � la Pr�fecture de clarifier sa position afin de lever les inqui�tudes qui existent aujourd'hui parmi les professionnels du secteur.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Je vous rappelle que sous la pr�c�dente mandature, nous avons vot� et mis en place un Observatoire des lieux de nuit de culture avec lequel r�guli�rement se tiennent des r�unions.

Une d�l�gation va ensuite chez le Pr�fet de police pour r�gler un certain nombre de sujets par la douceur.

Monsieur SARRE ?

M. Georges SARRE, adjoint. - Monsieur le Pr�sident et Monsieur le Pr�sident BROSSAT.

Votre v?u, s'il aborde un th�me qui pourrait para�tre l�ger, n'en soul�ve pas moins une question qui a son importance en mati�re de tranquillit� publique, mais aussi de vitalit� �conomique et d'agr�ment de la vie parisienne ainsi que, de fa�on connexe, en mati�re de lutte contre l'alcoolisation et les toxicomanies.

Je n'ai donc pas trait� ma r�ponse avec l�g�ret�. D�s lors, bien que je ne confonde pas le Conseil de Paris et le Conseil d'Etat, je vous propose quelques amendements de nature � adopter la d�marche intellectuelle du balancement circonspect.

En effet, la Pr�fecture de police, dont c'est la pr�rogative d'accorder ou non des autorisations d'ouvertures de nuit, doit � la fois r�pondre � l'exigence de tranquillit� publique, sur laquelle d'ailleurs les �lus de Paris ne manquent pas d'insister, et � la fois ne doit pas, selon l'expression du Pr�fet de police lui-m�me, je cite : "mettre un bonnet de nuit sur une ville aussi vivante que Paris".

Vous vous rendez compte ? Un bonnet de nuit sur la Tour Eiffel ?

Il faut donc balancer avec circonspection entre deux objectifs contradictoires et ce v?u peut nous permettre d'avoir des �clairages sur les crit�res retenus par la Pr�fecture de police pour concilier ces deux objectifs, car c'est bien ce qu'elle fait, en tout cas, pour ma part, je n'en doute pas.

La d�marche n'est donc pas de demander ici � la Pr�fecture de police davantage d'ouvertures de nuit, alors que dans les arrondissements, on lui en demande souvent moins. La d�marche de ce v?u, amend� par l'Ex�cutif, est de demander au Pr�fet de police de nous aider � comprendre quels sont les crit�res propres aux �tablissements, � leur environnement, qui font que, parfois, on autorise, parfois, non.

La lettre du v?u du parti communiste - et les amendements de l'Ex�cutif - est disponible sur papier et je viens de vous en r�sumer fid�lement l'esprit.

Je vous propose donc d'adopter les amendements de l'Ex�cutif et, dans cette hypoth�se, le v?u du groupe communiste, cela va de soi.

Mes chers coll�gues, je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur SARRE.

Avant d'�couter la proposition de l'Ex�cutif par un v?u n� 82 bis, Monsieur VEDEL, pour le Pr�fet de police ?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Tout d?abord, la Pr�fecture de police a, effectivement, r�cemment proc�d� � un ajustement du texte qui est dat� de 1948 ; l?�poque o� les Forts des Halles allaient boire un verre de vin rouge le matin est r�volue, ce qui justifie l'ajustement et le d�calage de la plage horaire de 4 heures � 5 heures du matin.

N�anmoins, nous ne souhaitons pas du tout entrer dans une logique d'arbitraire et les crit�res sont assez clairs. Le premier crit�re concerne d'abord les �tablissements � vocation nocturne, � savoir ceux qui proposent une offre d'audition de musique, de spectacles sur sc�ne et des �tablissements dansants (discoth�ques, cabarets et bars � ambiance musicale).

N�anmoins, �tant conscients que, parfois, cette approche aurait �t� restrictive, il est toujours possible � certains �tablissements de faire valoir par une lettre de motivation une vocation nocturne particuli�re en raison de l?implantation dans un secteur festif, touristique ou culturel. On pense, par exemple, aux restaurants qui sont � proximit� des th��tres ouverts tr�s tard le soir.

Cet arr�t� n'a pas d'application r�troactive et certains �tablissements invoquent parfois de mauvaises raisons pour critiquer le refus. Ainsi, l'�tablissement que vous citez dans votre v?u n'a pas �t� refus� pour des motifs d'ouverture tardive ou de risque de trouble � l'ordre public, mais parce qu'il n'avait pas fourni l'attestation de conformit� par rapport � la l�gislation sur le bruit.

Effectivement, nous sommes soumis, � la Pr�fecture de police, � beaucoup de demandes de la part des maires d'arrondissement afin de ne pas entra�ner des g�nes disproportionn�es aux riverains.

Un des crit�res principaux est d'abord le parfait �quipement du lieu en termes d'acoustique et �galement le fait qu'il ne soit pas situ� dans une rue calme et r�sidentielle.

Bien �videmment, je suis tout � fait d'accord pour reprendre la proposition faite par le Maire de Paris de r�unir � nouveau sur les cas jug�s difficiles l'observatoire avec le maire adjoint charg� de la s�curit�, afin qu'on puisse voir comment on peut r�gler certaines situations difficiles.

Juste pour information, aujourd'hui, 750 �tablissements festifs b�n�ficient d'une ouverture la nuit, ce qui montre que nous ne sommes pas dans une logique de restriction.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Juste pour vous rappeler, Monsieur SARRE, que la formule du "bonnet de nuit" vient de M. Jean-Paul Proust, lorsque nous sommes all�s lui pr�senter "Nuit blanche", qu?il a aim� le projet et qu?il a dit : "je ne serai jamais le Pr�fet qui met un bonnet de nuit sur Paris".

Monsieur SARRE, pour le v?u de l'Ex�cutif n� 82 bis, en r�ponse au v?u pr�sent� par M. BROSSAT du groupe communiste ?

M. Georges SARRE, adjoint. - Je souhaite que ce v?u, naturellement, soit vot�.

Je fais mienne la proposition que vous venez de retenir et j'ajouterai qu'il serait utile, me semble-t-il, que les commissaires de police aient un contact avec les maires d'arrondissement quand il y a des demandes d'ouverture ou de prolongement, car c'est l�, finalement, que cela se passe et, apr�s, c'est la Pr�fecture qui rectifie. Il me semble que la bonne d�marche serait celle-l�.

Je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

M. BROSSAT souhaite faire un commentaire.

M. Ian BROSSAT. - Juste un mot.

J'entends bien que la Pr�fecture n'a pas l'intention de jeter Paris dans les bras de Morph�e, n�anmoins, il y a quand m�me une vraie inqui�tude parmi les professionnels du secteur et tout ce qui permettra de lever ces inqui�tudes par le dialogue, la discussion, la n�gociation est tr�s positif.

Je serais heureux que ce v?u, avec les amendements propos�s par Georges SARRE, soit vot�.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Cela veut-il dire que vous retirez, �tant donn� que vous appr�ciez?

M. Ian BROSSAT. - Bien s�r !

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Donc un seul v?u qui devient celui de l?Ex�cutif.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, ce v?u.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 169).

Septembre 2008
Débat
Conseil municipal
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