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2008, Vœu déposé par le groupe Centre et indépendants relatif aux nuisances sonores des vols de nuit au dessus de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à Roissy.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u n� 81 du groupe Centre et Ind�pendants, relatif aux nuisances sonores des vols de nuit au dessus de l'a�roport Paris-Charles de Gaulle � Roissy.

Madame Val�rie SACHS, vous avez la parole.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je souhaite attirer l'attention de notre Conseil sur l'action m�diatique entreprise par les �lus de quatre-vingts communes d'Ile-de-France le 20 septembre au Trocad�ro, concern�es par les nuisances sonores des vols de nuit au dessus de l'a�roport Paris-Charles de Gaulle.

L'objectif des �lus �tait de faire entendre la saturation d'un certain nombre d'habitants. Et si nous comprenons ce ras-le-bol, il ne faudrait pas pour autant tomber dans une certaine d�magogie et avoir le courage politique de poser le probl�me dans sa globalit�.

L'a�roport Paris-Charles de Gaulle accueille la premi�re plateforme de fret a�rien en Europe. Le fret a�rien repr�sente 5 % des �changes internationaux et est totalement compl�mentaire avec le transport de passagers. Aussi l'hypoth�se d'un a�roport d�di� au fret n'aurait aucune pertinence et d�stabiliserait �conomiquement la r�gion.

La plateforme de Roissy subit de plein fouet la concurrence de villes comme Duba� ou Hambourg. De nouvelles restrictions en mati�re de vols de nuit, contraires � la jurisprudence europ�enne, y compris celle du Conseil d'Etat fran�ais, et qui se fonde sur les motifs �conomiques, porteraient un coup fatal au secteur. Supprimer les vols de nuit signifierait le d�part de Fedex de France, soit au moins 3.000 salari�s au ch�mage.

Il existe d�j� des solutions alternatives, comme le projet "Carex" qui pr�ne le d�veloppement entre T.G.V., rail et air. Des mesures consensuelles sont d�j� en cours d'application. Enfin, cette plateforme joue un r�le social non n�gligeable car elle fait travailler nos jeunes sans qualification et leur garantit ainsi un avenir.

Au nom du groupe Centre et Ind�pendants, je recommande que la Ville de Paris, par sa participation au syndicat de communes issu de Paris M�tropole, prenne position sur ce dossier.

Je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Madame SACHS, merci beaucoup.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. MANSAT.

M. Pierre MANSAT, adjoint. - J'esp�re que je serai aussi convaincant vis-�-vis de Mme SACHS que Christian SAUTTER ce matin, pour lui demander de retirer son v?u. Je vais essayer. C'est un d�fi important !

D'abord, il ne faut pas, au-del� des arguments avanc�s par l'ensemble des maires des 80 communes concern�es, aller rechercher non plus dans leurs prises de positions l'argument fatal. Il y a une r�alit�, il y a des nuisances caus�es par le transport a�rien qui sont consid�rables, qui vont toucher des dizaines de milliers d'habitants avec des situations tr�s difficiles, que ce soit du point de vue de la vie quotidienne, des conditions de scolarit� pour les enfants, de la d�pr�ciation de l'immobilier, etc. Il y a une vraie difficult� qui est notamment li�e au trafic de nuit.

Et il y a aussi une forme de refus, de surdit� de la part de l'Etat, les m�canismes qui ont �t� mis en place pour lutter contre le bruit n?�tant vraiment pas r�ellement appliqu�s.

D?un autre c�t�, la plateforme de Roissy est �videmment un �l�ment absolument indispensable dans le d�veloppement de la m�tropole d'Ile-de-France et en m�me temps, au regard de la politique parisienne que nous menons, nous devons � la fois penser le d�veloppement, la cr�ation de richesses en int�grant les dimensions de d�veloppement social et l'ensemble des enjeux environnementaux.

Je dirais que la position doit �tre celle d'un travail s�rieux, continu et exigeant qui arrive � tenir les deux bouts. C'est bien volontiers que Paris se fera le porte-parole de cette volont� au sein du syndicat Paris M�tropole dont les statuts seront discut�s pour la premi�re fois demain � Nogent-sur-Marne, de cette proposition, de mettre cette question de la place, pas seulement autour de la question du bruit, mais de la place des infrastructures, notamment a�roportuaires, comme un enjeu m�tropolitain et donc un des sujets du d�bat entre les collectivit�s. C'�tait la premi�re remarque.

Deuxi�me remarque : le prochain Conseil de Paris aura � examiner un projet de d�lib�ration qui portera sur le lancement d'un plan de r�duction du bruit dans l'environnement et qui traitera notamment du rapport du bruit li� aux infrastructures. M�me si nous ne sommes pas tr�s directement concern�s par la question de l'a�roport de la plateforme de Roissy, il n'emp�che que cette dimension m�tropolitaine fait que Paris doit �videmment s'int�resser � cette question.

Une derni�re remarque, comme pour l'ensemble de ce qui se passe apr�s le Grenelle de l'Environnement, on peut remarquer que dans ce domaine, vous faites �tat de propositions fort int�ressantes men�es par un certain nombre de groupements d'�lus ou d'associations qui essaient d?apporter des solutions alternatives au transport a�rien, notamment dans le domaine du fret. A ma connaissance, le Grenelle de l'Environnement n'a retenu aucune action dans ce domaine et on peut le regretter parce que c'est un enjeu consid�rable.

Je pense que votre pr�occupation est prise en compte et je souhaite que vous puissiez retirer votre voeu. Si ce n'�tait pas le cas, comme il donne des indications qui pourraient �tre mal interpr�t�es, notamment par les collectivit�s qui vont adh�rer au syndicat "Paris M�tropole" et qui n?ont pas � se soumettre � une d�cision de la Ville de Paris, je me verrai oblig� de demander un vote contre votre v?u.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Madame SACHS, devant tant d'adresse, d'effort et de doigt� de la part de M. MANSAT, acceptez-vous de retirer votre v?u ?

Mme Val�rie SACHS. - C'est un peu moins bien que Christian SAUTTER ce matin, pour le reste?

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Ce n'est pas tr�s gentil d'opposer un communiste � un socialiste.

Mme Val�rie SACHS. - Je pense retirer mon v?u et continuer la discussion en Commission.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci, c'est une sage d�cision.

Septembre 2008
Débat
Conseil municipal
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