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2008, Voeu déposé par le groupe U.M.P.P.A. pour que le principe d’une mention obligatoire du numéro “75”, propre aux immatriculations effectuées sur le Département de Paris, soit défendu auprès des pouvoirs publics compétents.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 41 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. visant � ce que le principe d?une mention obligatoire du num�ro ?75?, propre aux immatriculations effectu�es sur le D�partement de Paris, soit d�fendu aupr�s des pouvoirs publics comp�tents.

La parole est � Mme Catherine DUMAS.

Mme Catherine DUMAS. - Merci, Monsieur le Maire.

A partir de janvier 2009, afin de renforcer la fiabilit� du syst�me d?immatriculation des v�hicules, l?immatriculation automobile fran�aise deviendra nationale.

Progressivement, les 50 millions de v�hicules que compte le parc automobile fran�ais devront donc changer de plaque min�ralogique pour se voir attribuer une identification valable de la mise en circulation du v�hicule jusqu?� sa destruction, avec un num�ro national de type deux lettres, trois chiffres, deux lettres.

Divers sondages d?opinion le confirment, une large majorit� de fran�ais se d�clarent attach�s � l?identifiant d�partemental.

Aussi, le Minist�re de l?Int�rieur en charge de la r�daction des d�crets a pr�vu de laisser pour un usage facultatif un espace � droite de la plaque dans lequel pourront figurer le num�ro du d�partement, attach� � un logo r�gional. Placez l?un au-dessus de l?autre, ces deux identifiants locaux seront n�cessairement d?une taille r�duite.

Consid�rant que le n� 75 repr�sente une partie de l?identit� culturelle et institutionnelle de Paris, � la fois ville et d�partement, consid�rant que la disparition de ce signe distinctif aurait pour cons�quence d?att�nuer la r�alit� des d�partements aux yeux des citoyens et de contribuer dans l?inconscient collectif � une remise en cause de l?appartenance � un d�partement en tant que collectivit� locale.

Ce v?u propose le principe d?une mention obligatoire du num�ro de notre d�partement, le n� 75 concernant Paris, de la m�me taille que la s�rie de chiffres et de lettres qui le pr�c�dent, que ce num�ro soit d�fendu aupr�s des pouvoirs publics comp�tents concernant les immatriculations qui seront effectu�es sur le d�partement de Paris.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Pour la r�ponse, la parole est � M. Georges SARRE.

M. Georges SARRE, adjoint. - Chers coll�gues, comme vous le savez, un nouveau syst�me immatriculation � vie sera progressivement mis en oeuvre � partir du 1er janvier 2009 afin de pallier la saturation du syst�me actuel provoqu� par quelques 13 millions de nouvelles immatriculations d�livr�es dans notre pays chaque ann�e.

Les dispositions r�glementaires qui sont prises � cette fin par le minist�re de l?Int�rieur ne pr�voient pas � proprement parler la suppression de la r�f�rence au d�partement.

En effet, le propri�taire du v�hicule pourra librement apposer � droite des plaques d?immatriculation du v�hicule le num�ro du d�partement de son choix.

A titre personnel, je suis attach� au D�partement comme �chelon territorial et administratif et je n?oublie pas que leur cr�ation, en 1790, a permis de sortir de l?organisation du territoire en provinces, qui pr�valait sous la royaut�.

Je suis inquiet, comme l?association ?Jamais sans mon D�partement?, cr��e notamment par M. Alain VIDALIES, que la commission ATTALI ait relanc� l?id�e d?une suppression des D�partements, une suppression qui serait, n?en doutons pas, lourde de sens pour l?avenir respectif des R�gions et de la Nation.

Je peux comprendre donc en partie votre d�marche et celle de l?association ?Jamais sans mon D�partement?.

Cependant, votre v?u ne me semble pas tr�s adapt�. Si vous souhaitez que le Gouvernement rende obligatoire et non pas facultative la pr�sence du num�ro du D�partement sur les plaques, je dois vous rappeler qu?une telle d�cision ne rel�ve pas des pr�rogatives du Conseil de Paris ni du Maire de Paris.

On peut concevoir que vous demandiez � M. le Maire de Paris d?interc�der pour nous aupr�s du Gouvernement, mais ne croyez-vous pas, dans ce cas, que les parlementaires de Paris, parmi lesquels il y a, je crois, des parlementaires de la majorit� nationale, sont les mieux plac�s pour ce faire ?

Je crois m�me que nous avons des membres du Gouvernement qui si�gent dans notre assembl�e. Il serait donc, me semble-t-il, relativement facile de les convaincre, c?est-�-dire de vous donner cette satisfaction.

J?ai un conseil � donner aux �lus U.M.P. : parlez-vous de mani�re � parvenir � une d�cision qui fera l?unanimit�.

Bien s�r, nous pouvons envisager que la Municipalit� invite, � travers la communication municipale, par exemple, les Parisiennes et les Parisiens � b�n�ficier de la possibilit� offerte par le syst�me d?immatriculation � vie. Mais, objectivement, cela ne n�cessite pas un v?u.

Enfin, vous demandez que le num�ro du D�partement, en l?esp�ce le 75, soit de la m�me taille que le num�ro obligatoire du v�hicule. Je suis au regret de vous dire que les normes europ�ennes, harmonisation oblige, l?interdisent.

Je vous invite donc � �tre coh�rents avec vous-m�mes, avec le Gouvernement et la construction europ�enne que vous soutenez.

Je regrette de ne pouvoir donner un avis favorable � votre v?u. Je vous invite � le retirer au vu des �l�ments juridiques que je vous ai pr�cis�s et en partant de l?id�e simple que nous pourrions, en revanche, promouvoir la facult� qui est laiss�e aux Parisiens d?apposer le num�ro 75 sur la plaque min�ralogique.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame DUMAS, vous allez parler � vos coll�gues qui sont ministres pour essayer d?examiner cette question et retirer votre amendement.

Mme Catherine DUMAS. - Je parle toujours � mes coll�gues.

Je ne retire pas mon amendement et c?est un v?u de soutien � l?action d?un certain nombre de parlementaires, d�put�s et s�nateurs, toutes tendances politiques confondues. Et c?est ce que je demandais � notre Conseil par ce v?u.

Donc, je le maintiens.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - L?avis de l?Ex�cutif est d�favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de voeu d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u repouss�e.

Mai 2008
Débat
Conseil municipal
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