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2008, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif à la préservation de l’activité du cinéma “Le Denfert”.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 59 dans le fascicule, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif � la pr�servation de l?activit� du cin�ma ?Le Denfert?.

La parole est � M. Pierre CASTAGNOU.

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Cr�� en 1930, le cin�ma ?Le Denfert? est un des derniers cin�mas ind�pendants du 14e. Class� Art et Essai, ce cin�ma joue un r�le important dans la vie culturelle, non seulement du 14e mais aussi de la Capitale.

Cela est suffisamment connu pour que je n?aie pas � m?�tendre sur la qualit� de sa programmation s?adressant � un public vari�, et sur l?importance de sa fr�quentation : 1.000 entr�es hebdomadaires pour une seule salle de 140 places.

L?existence de ce cin�ma d?Art et Essai est menac�e par une op�ration de mise en vente.

J?ajoute que l?ensemble immobilier concern� par cette mise en vente comprend, outre le cin�ma, un restaurant, un petit h�tel servant en particulier � h�berger les personnes plac�es par les services sociaux.

La menace qui p�se sur ce cin�ma a suscit�, � juste titre, une tr�s forte inqui�tude et une mobilisation � la hauteur de celle-ci. En quelques jours, une p�tition pour sauver ?Le Denfert? a recueilli plus de 3.000 signatures.

Pour ma part, j?ai saisi le Maire de Paris, ainsi que son adjoint � la culture Christophe GIRARD, pour demander que la Ville puisse pr�empter cet ensemble avec un double objectif : pr�server le cin�ma et r�aliser des logements sociaux dans cette partie de l?arrondissement o� ceux-ci sont particuli�rement rares.

C?est ce que vient de d�cider le Maire de Paris.

Je tiens donc, au nom de tous les �lus du 14e, des habitants de mon arrondissement et plus largement, de tous les cin�philes, � remercier M. le Maire de Paris, Mme Anne HIDALGO, M. Christophe GIRARD et M. Jean-Yves MANO qui ont contribu� � ce que cette d�cision positive soit prise.

Je tiens � les remercier tout particuli�rement pour leur extr�me r�activit�, car cette d�cision a �t� prise tr�s rapidement. Une d�cision qui illustre particuli�rement, je tiens � m?en r�jouir, le volontarisme de la Ville et sa politique sociale et culturelle.

Je dirai, pour conclure, que c?est un excellent d�but de mandature, notamment pour le 14e.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire du 14e arrondissement.

Se sont �galement inscrits M. Ren� DUTREY et Mme Aline ARROUZE sur le sujet.

Ce n?est pas obligation, c?est ce qui est inscrit sur mon papier.

M. Ren� DUTREY. - Je me r�jouis de cette annonce qui est intervenue voici quelques jours.

L?incertitude, bien s�r, est de savoir si la pr�emption pourra r�ellement �tre faite, si le propri�taire ne va pas retirer. Il faut souhaiter que le propri�taire ne le retire pas.

L?autre point est un sujet connexe mais �galement extr�mement important : on se r�jouit compl�tement de la pr�emption du ?Denfert?, mais il existe un h�tel sur cette parcelle, un h�tel meubl� en relativement bon �tat, avec un fonds de commerce exploit�.

Cela pose encore une fois la question de quel avenir pour les h�tels meubl�s � Paris et quel avenir pour cette offre de logements tampons qui permet � des gens qui arrivent dans la Capitale, quelquefois pour y travailler, de trouver un logement facilement. C?est un petit peu le premier stade du parcours logement.

L�, pour justifier la pr�emption, il faut faire du logement social, sinon juridiquement cette histoire ne serait pas totalement bien ficel�e, car justifier par la seule pr�emption d?un cin�ma serait dangereux. Comment faire pour imaginer une offre de logement permettant � ces h�tels meubl�s de bonne qualit� - je ne parle pas des h�tels meubl�s marchands de sommeil et autres -, de se maintenir dans la Capitale ? Les �tudes de l?A.P.U.R. d?il y a trois ou quatre ans d�j� soulignaient la disparition de plusieurs centaines d?h�tels meubl�s du fait du march�, de la sp�culation.

C?est absolument essentiel dans un parcours logement qu?il y ait cette premi�re marche qui n?est pas une r�sidence sociale ou quelque chose de plus rigide. Cela n?a pas � voir avec le sujet de la pr�emption du ?Denfert? qui est une bonne nouvelle mais il faut que nous r�fl�chissions � cette offre de logement tampon.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame Aline ARROUZE, vous avez la parole.

Mme Aline ARROUZE. - Je me r�jouis de cette d�cision.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Pour la r�ponse, la parole est � M. Jean-Yves MANO puis � M. Christophe GIRARD.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Avec M. le Maire du 14e, je me r�jouis de l?opportunit� qui s?est pr�sent�e � la Ville de Paris de pr�empter cette parcelle, m�lant � la fois une partie artistique et une partie de maintien de logement social de fait � travers l?h�tel meubl�.

M. Ren� DUTREY d�veloppe l?id�e de la n�cessit� d?avoir sur le territoire parisien des structures de ce type qui soient maintenues, faisant partie de l?histoire m�me de Paris.

Je partage totalement cet avis, c?est pourquoi la Ville de Paris a lanc� l?op�ration d?am�lioration de l?habitat des h�tels meubl�s, qui est la garantie de voir perdurer sur le territoire parisien ce type de structures, utiles et indispensables � l?acc�s � la ville pour des populations venant int�grer soit notre pays soit notre ville capitale.

C?est pourquoi nous veillons au maintien de ces structures.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Je voudrais ajouter � ce qu?a dit Pierre CASTAGNOU que nous, � notre tour, le remercions ainsi que son adjointe � la culture Dani�le POURTAUD d?avoir �t� si vigilants, ce sont vraiment des �lus d?arrondissement remarquables, rapides et attentifs.

Je tiens �galement � saluer la diligence dont a fait preuve le nouvel adjoint aux finances, Bernard GAUDILL�RE puisqu?il a sign� hier la pr�emption.

Sauver un cin�ma, c?est pour nous vital, et le faire le jour o� Sydney Pollack dispara�t y ajoute encore plus de sens. Voil� une belle lib�ralit� qui allie culture et solidarit� sociale, valeurs clairement de gauche sans ambigu�t� aucune car, avoir dans un lieu o� habiteront des personnes plus fragiles et plus modestes un lieu de culture lui-m�me fragile et qui se questionne, je crois que cela ressemble tout � fait au monde et � la ville dont on r�ve, d?avoir des lieux, des salles de r�p�tition, des petites salles d?exposition, des lieux de d�bat au milieu des habitations et sans s�parer culture, vie, activit� et �conomie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Christophe GIRARD, pour cette intervention �mouvante.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

Madame H�l�ne MAC� de L�PINAY, vous souhaitiez prendre la parole ?

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Je suis tr�s �tonn�e que ce v?u soit mis au vote.

Pour le stade Suzanne Lenglen les choses �taient en cours, il fallait donc que nous retirions notre voeu. L� c?est un voeu d�j� exauc�, nous en avons parl� pendant dix minutes.

Evidemment, si vous le maintenez, nous allons voter pour, mais je ne vois pas pourquoi nous votons pour des v?ux d�j� exauc�s.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Les occasions de voter ensemble ne sont pas si fr�quentes, ne les boudons pas !

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 38).

Mai 2008
Débat
Conseil municipal
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