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M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 50 dans le fascicule, d�pos� par le groupe ?Les Verts?, relatif au 122, rue des Poissonniers, dans le 18e arrondissement.

La parole est � M. le Pr�sident GAREL.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Ecoutez, au 122, rue des Poissonniers, la Ville a un tr�s beau projet, tr�s ambitieux pour un quartier qui a, effectivement, bien besoin d?une requalification urbaine, le quartier Amiraux-Simplon. Mais, sur ces terrains, existent deux pavillons qui datent du d�but du XXe si�cle et qui sont des t�moignages du patrimoine industriel de notre ville. Ces deux pavillons, dont l?un est en pierres meuli�res et dont la Commission du Vieux Paris a demand� la protection, risquent d?�tre d�molis dans les semaines qui viennent pour permettre � ce projet d?aboutir.

Nous avons �t� alert�s, voici � peu pr�s un mois, par des habitants de ce quartier, par des membres de ce conseil de quartier, pour nous informer du fait qu?il y avait une mobilisation pour sauvegarder ces deux pavillons, dans un quartier o� ce type d?habitation est tr�s rare puisque c?est un secteur o� dominent les immeubles dont l?architecture de plusieurs d?entre eux n?est pas vraiment convaincante, pour �tre gentil !

Nous souhaiterions que la Ville �tudie la possibilit� de sauvegarder ces deux pavillons. Je pense qu?avec un peu de volont� politique et un peu de moyens, cela doit �tre possible, parce que chacun de ces pavillons ne doit pas repr�senter plus de 1 % au sol de la surface constructible qui est absolument immense, et qu?en d�pla�ant l?un d?entre eux et peut-�tre en r�am�nageant un petit peu le projet que nous avons vu et qui, je le rappelle, est tr�s int�ressant et que nous soutenons par ailleurs, pourrait permettre de sauvegarder ce patrimoine.

Je pense que ce serait tout � l?honneur de notre Ville que, dans ce quartier o� malheureusement le patrimoine est rare, nous fassions l?effort de les sauvegarder.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GAREL.

La parole est � Mme HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - Monsieur GAREL, nous nous en sommes expliqu�s d�j� en r�union pr�alablement.

Pour le contexte, la Ville va �tre propri�taire d?un site, avec un tr�s beau projet qui pr�voit, notamment sur la partie acquise par la Ville, une centaine de logements sociaux, un jardin de 6.000 m�tres carr�s, un �quipement sportif, un �quipement pour la jeunesse et tout cela a �t� pr�sent� en r�union publique le 13 d�cembre 2006.

Ces deux b�timents constituent une contrainte majeure pour l?am�nagement du terrain et nous voulons vraiment permettre � terme un franchissement des voies ferr�es pour relier les quartiers Clignancourt Nord et la Chapelle. Le terrain actuel, pour cela, devra �tre rehauss� � l?approche du faisceau ferr� jusqu?� 6 m�tres de hauteur, ce qui sera aussi un �cran acoustique pour les logements.

Dans ce cadre et dans le cadre de la demande de permis de d�molir, la Commission du Vieux Paris a recommand� la conservation de la maison en meuli�res situ�e en bordure des voies ferr�es mais n?a rien recommand� pour la maison c�t� rue, je vous le pr�cise. Cette maison en meuli�res situ�e du c�t� des voies ferr�es - je me suis rendue sur le site - ne permettra pas l?am�nagement de cet espace qui devrait quand m�me �tre un espace tout � fait int�ressant, vraiment agr�able pour les habitants, si on arrive � faire ce rehaussement et � couper ensuite par ce talus antibruit.

Deux choses par ailleurs.

La maison en pierres de taille qui est c�t� rue pr�sente un int�r�t essentiellement - pardonnez-moi, je l?ai vue - eu �gard � la vigne vierge qui la recouvre et qui, effectivement, en fait quelque chose de relativement joli. Mais ne parlez pas l� de volont� politique. La volont� politique, pour nous, est dans ce quartier, qui est quand m�me un quartier en souffrance, un quartier dans lequel on a besoin de faire un jardin, de faire des logements, des logements de qualit� et des �quipements publics, et si l?on maintenait ces deux b�timents que vous citez, nous serions entrav�s. Ce n?est pas un probl�me de volont� politique.

C?est que, par exemple, le pavillon sur rue est en emprise sur l?acc�s du futur jardin et sur un trottoir �largi parce que le trottoir doit �tre �largi.

D?ailleurs, je vous le pr�cise, c?est le Pr�fet qui a d�livr� le permis de d�molir sur l?ensemble des constructions, le 17 mars 2008. J?insiste sur ce point.

Pour ce qui nous concerne, j?�mets un avis d�favorable sur le v?u que vous avez pr�sent� parce qu?il serait de nature � remettre en cause ce programme qui est quand m�me attendu par les habitants. Je vous assure, faisons-nous confiance, il y a des b�timents, des constructions qu?il nous faut pr�server ; on l?a montr�, par exemple, sur la halle Pajol et sur la Z.A.C. Pajol, o� l?essentiel du programme se fait avec du maintien de constructions d�j� existantes.

L�, franchement, ce serait vraiment entraver un projet tr�s, tr�s important pour l?ensemble de ce quartier que de maintenir ces deux b�timents. Ce serait une contrainte �norme, sans doute des surco�ts parce que vous dites ?d�placer la maison?, mais comment payez-vous le d�placement de la maison ? Tout cela n?est pas aujourd?hui compatible avec le projet et la volont� politique qui est la n�tre de faire aboutir des logements, un jardin et des �quipements publics dans ce quartier.

Donc un avis d�favorable au v?u de Sylvain GAREL.

Je vous remercie.

(M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, remplace M. Pierre SCHAPIRA au fauteuil de la pr�sidence).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Monsieur Sylvain GAREL, un commentaire ?

M. Sylvain GAREL. - Je regrette vraiment la d�cision de l?Ex�cutif sur ce dossier parce que parler de contraintes majeures pour deux pavillons qui doivent repr�senter chacun 1 % de la surface au sol.

On pouvait tr�s bien modifier quelque peu le projet ou d�placer, comme je l?ai propos�, ces deux pavillons. On peut aussi, bien s�r, pr�f�rer la politique du bulldozer et tout raser, comme cela a d�j� �t� fait par ailleurs !

Non, je ne caricature pas !

Quand vous parlez de la halle Pajol, si les �lus ?Verts? du 18e, en particulier Danielle FOURNIER, qui est derri�re moi, ne s?�taient pas mobilis�s d?une fa�on tr�s forte pendant des mois, les trav�es de la halle Pajol auraient �t� abattues.

L�, c?est la m�me d�marche que nous faisons. Nous disons : ces deux pavillons, dans ce quartier, pr�sentent un int�r�t patrimonial non n�gligeable. Nous pensons que, sans remettre en cause...

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Monsieur GAREL, on ne va pas recommencer le d�bat ; on est dans le cadre d?une explication de vote, s?il vous pla�t !

M. Sylvain GAREL. - C?est une explication de vote, mais je suis vraiment d��u de la position de l?Ex�cutif par rapport � ce dossier. Je pense d?ailleurs qu?en voulant gagner du temps, il y aura une radicalisation des habitants. Il y aura peut-�tre une occupation de ces pavillons et, en voulant gagner du temps, vous allez en perdre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Madame HIDALGO, oui ?

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe. - J?�mets un avis d�favorable, je l?ai dit. Je pense que ce n?est pas la peine de faire des menaces, comme cela. Les habitants ont besoin de logements de qualit�, d?espaces verts, de patrimoine mais, en l?occurrence, choisissons bien le patrimoine.

Je ne peux pas vous laisser dire que la Z.A.C. Pajol aurait �t� ras�e. C?est un projet sur lequel le maire du 18e arrondissement a �t� vraiment extr�mement fort du d�but � la fin.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci. Je crois que les termes du d�bat sont clairement pos�s. La position de l?Ex�cutif est clairement exprim�e, avec un avis d�favorable sur le v?u n� 50.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?, assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

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