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2008, SGRI 37 - DPE 48 - Aide d’urgence de Paris en faveur des populations sinistrées de Birmanie à la suite du passage du cyclone Nargis le 3 mai 2008. Montant : 50.000 euros. 2008, SGRI 38 - Subvention en faveur des populations sinistrées en Chine, suite au tremblement de terre du 12 mai 2008. - Montant : 50.000 euros. 2008, SGRI 39 - Subvention à l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) pour collecter et distribuer en urgence des rations alimentaires dans des cantines scolaires de villes touchées par la crise alimentaire. - Montant : 50.000 euros.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration SGRI 38 relatif � l?attribution d?une subvention de 50.000 euros en faveur des populations sinistr�es en Chine.

La parole est � M. Yves POZZO-DI-BORGO.

M. Yves POZZO-DI-BORGO. - Nous venons de nous mettre d?accord avec les pr�sidents de groupe pour ne pas intervenir sur ce dossier.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Est-ce que cela engage l?ensemble des pr�sidents de groupe ?

Je prends acte du retrait de MM. Yves POZZO-DIBORGO, Ian BROSSAT, Jean-Fran�ois LAMOUR ainsi que de Mme Marinette BACHE.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL reste inscrit, je lui donne la parole.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Je vais intervenir sur les trois projets de d�lib�ration qui nous sont propos�s : SGRI 37, 38 et 39 portant sur le vote d?une aide urgence d?un montant de 50.000 euros chacune.

La premi�re est l?aide en faveur du peuple birman qui sera vers�e sous forme d?une subvention � l?O.N.G. pr�sente en Birmanie depuis 14 ans.

La mission pr�vue sur six mois d�veloppe quatre volets d?activit� : l?approvisionnement en eau potable et l?assainissement, construction d?abris d?urgence et distribution de kits de survie, distribution alimentaire et m�dicamenteuse.

Le groupe U.M.P.P.A se r�jouit qu?un mode de coop�ration ait pu �tre trouv�. Pour rappel, selon les derni�res estimations, seul un quart environ de la population sinistr�e a pu obtenir de l?aide apr�s le passage du cyclone Nargis, qui a fait plus de 78.000 morts et 56.000 disparus.

La Ville de Paris a choisi de financer le volet ?Eau et hygi�ne? d?un montant de 50.000 euros sur les cr�dits en faveur de la solidarit� internationale en mati�re d?acc�s � l?eau et � l?assainissement sur une demande initiale de l?association ONG CARE de 100.000 euros pour un projet d?un co�t de pr�s de 416.000 euros au total.

En cons�quence le groupe U.M.P.P.A votera pour ce projet de d�lib�ration ainsi que pour le suivant concernant l?aide aux sinistr�s de la Chine et �galement sur la troisi�me d�lib�ration qui concerne la dotation alimentaire aux enfants scolaris�s, premi�res victimes de la famine des grandes villes africaines.

En effet, c?est � l?occasion du d�placement de Bertrand DELANO� � Tunis du 8 au 10 mai en tant que Pr�sident de l?Association internationale des maires francophones que cette aide d?urgence de 200.000 euros, octroy�e aux villes victimes des �meutes de la faim, a �t� annonc�e.

Avec la signature du premier accord de coop�ration entre l?Association Internationale des Maires Francophones et l?Organisation des villes arabes, d?autres maires pourraient par la suite renforcer ce dispositif.

Il nous appara�t donc utile d?entamer maintenant une r�flexion sur l?apport que la Ville pourrait amener en tant que capitale europ�enne, lieu de r�flexion et d?action sur la crise alimentaire internationale.

Paris pourrait s?associer � un partenariat mondial comme l?a souhait� r�cemment le Ministre des Affaires �trang�res M. Bernard KOUCHNER pour aider la production agricole et relancer le d�veloppement rural dans les pays en voie de d�veloppement en particulier en Afrique dans une perspective de collaboration active qui d�passerait la simple dotation alimentaire.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Si M. Pierre SCHAPIRA est d?accord, je propose de donner la parole � Mme Genevi�ve BERTRAND puis � M. Sylvain GAREL pour que vous r�pondiez de fa�on globale.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - J?interviens sur le projet de d�lib�ration SGRI 39.

Dans l?ordre des malheurs qui s?abattent sur le monde, celui de la faim, et pire encore de la faim qui torture les enfants nous laisse sobres dans nos commentaires.

Vous avez trouv�, Monsieur le Maire de Paris, avec les 170 maires de l?Association internationale des Maires francophones et les 400 maires des villes arabes r�unis � Tunis les 8, 9 et 10 mai derniers la proposition d?action la plus fondamentale : la distribution en urgence de rations alimentaires dans les cantines scolaires de villes touch�es par la crise alimentaire, dans quatre pays francophones.

L?allocation exceptionnelle de 50.000 euros par le truchement de l?A.I.M.F. re�oit le plein soutien du groupe Centre et Ind�pendants.

Deux remarques, si vous le permettez : sur un dazibao, je lisais cette r�flexion : ?l?homme politique pense aux prochaines �lections, l?homme d?�tat, lui, pense aux prochaines g�n�rations?.

La deuxi�me remarque, comme pour C.G.L.U., est qu?il m?appara�t n�cessaire d?instiller cette dimension internationale, d�mocratique et solidaire, dans l?esprit de nos contemporains. La ville est aux dimensions du monde et des autres.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Sylvain GAREL, qui �tait inscrit sur le projet de d�lib�ration SGRI 39.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Bien �videmment, nous soutenons ces trois d�lib�rations, comme tous nos coll�gues de cette assembl�e.

Il n?est pas question pour nous de faire une hi�rarchie entre les victimes de ces trois catastrophes.

Je voudrais avoir une r�flexion sur l?origine de ces catastrophes, qui ne sont pas de m�me nature.

En Chine, nous avons bien s�r affaire � une catastrophe parfaitement naturelle, du moins tout le laisse � penser.

En Birmanie, les choses sont plus complexes parce que, on a actuellement des discussions importantes chez les scientifiques pour savoir si le nombre de typhons est li� ou pas au r�chauffement climatique ; concernant leur puissance, la communaut� scientifique le dit aujourd?hui, c?est le r�chauffement climatique qui provoque des typhons et des ouragans de plus en plus puissants dans le monde, et on peut penser que cet ouragan d�vastateur a �t� renforc� par le changement du climat.

Quant � l?Afrique, ce n?est pas du tout une catastrophe naturelle, c?est une catastrophe qui provient bien de notre mode de d�veloppement, du mode de d�veloppement que nous avons impos� � l?Afrique, du n�ocolonialisme qui subsiste dans ce continent. C?est une cons�quence de la crise des mati�res premi�res, celle du p�trole, mais aussi celle des mati�res premi�res alimentaires, et dans les pays africains, tout particuli�rement celle du riz et du mil. On le sait : quand les gros maigrissent, les maigres meurent. On estime que 130 millions d?Africains vont �tre touch�s de plein fouet � cause de cette crise alimentaire et que plusieurs millions d?entre eux, surtout les enfants, vont en mourir.

Aujourd?hui, nous devons avoir une r�flexion sur nos modes de d�veloppement et essayer, en particulier dans les pays du nord, o� nous avons tendance � beaucoup trop consommer, � moins consommer et � partager les richesses entre les gens qui vivent dans les pays du nord et, bien s�r, surtout avec ceux qui vivent dans les pays du sud, sinon nous allons vers une catastrophe permanente qui provoquera une d�stabilisation de notre plan�te.

De plus, cette catastrophe alimentaire est augment�e par notre volont� de pouvoir continuer � circuler d?une fa�on tout � fait libre dans les pays du nord en utilisant ce que certains appellent des biocarburants mais que nous pr�f�rons appeler des agrocarburants - des carburants li�s � l?agriculture - et qui ont tendance � r�duire les surfaces agricoles d�di�es � l?alimentation dans de nombreux pays et renforcent cette crise alimentaire.

D?ailleurs, cette crise a au moins un effet b�n�fique : des dirigeants de plusieurs pays africains veulent aujourd?hui, contre les d�cisions du F.M.I., revenir � l?auto suffisance alimentaire et faire en sorte que leurs pays produisent, comme cela �tait le cas il y a encore quelques d�cennies, la nourriture qui permettait � leur population de ne plus mourir de faim.

Vous voyez, Monsieur le Maire, je pense qu?au-del� de ces subventions, nous devons aller plus loin et revoir notre mode de croissance. Je sais que dans son livre, qu?il a bien voulu m?envoyer, le Maire se pr�sente comme �tant le candidat de la croissance et de la justice sociale. Si nous sommes d?accord sur le terme de justice sociale, il y aurait beaucoup de choses � dire sur celui de croissance, du moins au sujet de la d�finition de ce mot.

M. Fran�ois DAGNAUD adjoint, pr�sident. - Merci.

Sur le projet de d�lib�ration SGRI 37, M. Yves POZZO di BORGO �tait inscrit. J?ai bien compris que vous vous �tiez retir�.

Monsieur BOURNAZEL, j?ai bien not� que votre intervention valait pour les trois projets.

Je propose � M. Pierre SCHAPIRA de r�pondre sur l?ensemble des interventions, apr�s quoi, nous passerons aux op�rations de votes sur les trois projets de d�lib�ration de solidarit�, SGRI 37, 38 et 39.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Tout a �t� dit. Sur le premier, le projet de d�lib�ration SGRI 38, l?aide � la Chine, 50.000 euros permettraient � l?association Handicap International d?apporter une assistance � deux h�pitaux de r�f�rence de la province du Sichuan. Cette ONG, Handicap International, pr�voit d?envoyer une �quipe d?experts dont le travail permettra � ces h�pitaux d?augmenter leur capacit� d?accueil et leur rapidit� de prise en charge. Elle acheminera �galement des �quipements m�dicaux et des m�dicaments vers cette province.

J?ajoute, pour faire un lien avec ce qui a �t� dit auparavant sur C.G.L.U., que le Pr�sident de l?Association des maires chinois, M. CHEN, a demand� � C.G.L.U. de les aider dans le r�seau international pour envoyer des tentes et des couvertures.

Nous vous demandons de voter une subvention de 50.000 euros pour les m�dicaments.

Concernant enfin l?A.I.M.F., M. le Maire de Paris a souhait�, lors du Bureau de l?A.I.M.F. qui s?est tenu � Tunis, que cette association, suite � la demande du maire de Ouagadougou, lance une initiative d?urgence � destination des cantines scolaires. En effet, les villes touch�es par la crise alimentaire ne sont plus en mesure d?apporter dans les cantines scolaires la nourriture n�cessaire provoquant un ph�nom�ne de d�scolarisation.

Le bureau de l?A.I.M.F. a donc d�cid� � l?unanimit� de verser 150.000 euros de son fonds d?urgence � un programme de distribution de rations alimentaires pour les cantines scolaires. Par le projet de d�lib�ration d?aujourd?hui, la Ville de Paris souhaite verser une subvention de 50.000 euros � ce programme auquel toutes les villes du Nord, membres de l?A.I.M.F. sont appel�es � participer.

J?ajoute, et je rejoins mon excellent coll�gue M. Sylvain GAREL, qu?il s?agit d?une action d?urgence. Or, la crise alimentaire n?est pas une catastrophe naturelle. Ainsi, nous sommes en train d?�valuer les actions � moyen et � long termes, notamment avec des ONG, sur les fameuses ceintures vertes. Par le biais de la loi Oudin qui permet de consacrer un centime par m�tre cube d?eau � la coop�ration internationale, nous pourrons faire en sorte que les paysans puissent disposer d?une arriv�e d?eau pour ces fameuses cultures vivri�res autour des villes, que l?on appelle les ceintures vertes. Nous sommes en discussion avec AGRISUD � ce sujet.

Concernant la Birmanie, nous travaillons avec Care France. Tout le monde conna�t les difficult�s pour entrer dans ce pays, mais, par l?interm�diaire de Care France, nous allons envoyer des mat�riaux d?hygi�ne et de purification d?eau. Je veux pr�ciser, puisque cela n?a pas �t� dit, que cela est financ� par le fonds d?urgence de la loi Oudin. Avec Anne LE STRAT, adjointe charg�e de l?eau, nous avons une cagnotte de 100.000 euros pour le fonds d?urgence et nous avons pris 50.000 euros pour la Birmanie.

Nous travaillerons avec l?ONG Care France, install�e dans la r�gion, pour qu?elle apporte les pastilles n�cessaires � la purification de l?eau.

Voil� en ce qui concerne ces trois projets de d�lib�ration.

M. Fran�ois DAGNAUD adjoint, pr�sident. - Merci.

S?il n?y a pas d?objection de la part des pr�sidents de groupe, je proposerai que nous ayons un vote group� pour les trois d�lib�ration S.G.R.I. 37, 38 et 39, consid�rant que les votes sont similaires, les explications ayant �t� donn�es ensemble.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 37.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, SGRI 37).

Avant de passer au vote du projet de d�lib�ration SGRI 38, je tiens � vous informer, mes chers coll�gues, que M. Christophe GIRARD, �tant membre du Conseil d?administration d?handicap International, ne prendra pas part au vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 38.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, SGRI 38).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SGRI 39.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, SGRI 39).

Mai 2008
Débat
Conseil municipal
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