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2007, DASES 356 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer 28 avenants aux conventions “d’animation globale” pluriannuelles conclues avec les centres sociaux associatifs parisiens et de fixer la participation financière de Département au titre de l’exercice 2007. - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer deux conventions.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 356 G relatif � la signature de 28 avenants aux conventions ?d?animation globale? pluriannuelles conclues avec les centres sociaux associatifs parisiens et de fixer l?intervention financi�re du D�partement au titre de 2007.

Madame BARLIS, vous avez la parole.

Mme Corine BARLIS. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Le projet de d�lib�ration que nous examinons ce matin propose d?encourager une politique d?ampleur en direction des centres sociaux associatifs, afin d?en faire des pivots d?une action sociale de proximit�, en finan�ant sur l?ann�e 2007 l?action d?animation globale men�e par les centres sociaux associatifs parisiens, pour un montant total de plus de 1.551.000 euros. Elle s?inscrit ainsi dans la continuit� des actions de pr�vention en direction des jeunes en difficult� et de leur familles, engag�es depuis 2001 par la Ville de Paris.

En effet, les centres sociaux sont des espaces de proximit� agr��s par la C.A.F., d�veloppant de nombreuses activit�s en direction des plus jeunes, enfants et pr�adolescents, et des parents qu?ils soutiennent dans leurs responsabilit�s. Ils sont destin�s � l?ensemble des habitants d?un quartier, plus particuli�rement aux familles en difficult�. Lieu d?information et d?�change, conviviaux, interg�n�rationnels et interculturels, o� se tissent des liens sociaux, ils sont aussi des espaces d?�mancipation individuelle et collective. Car ces structures, fond�es sur la participation citoyenne, sont g�r�es par et pour les habitants.

En raison du r�le qu?ils jouent pour soutenir le lien social au c?ur des quartiers, ces �quipements trouvent toute leur place dans le Contrat urbain de coh�sion sociale pour Paris. L?animation globale constitue le c?ur de leur action. Leur double convention pluriannuelle avec le D�partement de Paris consolide ainsi leur vocation de base et leur r�le en direction des jeunes.

La Mairie de Paris souhaite renforcer le r�seau parisien des centres sociaux en donnant � ceux qui �taient d�j� en place les moyens p�rennes de fonctionnement et en organisant depuis 2001 la cr�ation de huit nouveaux �quipements dans des quartiers prioritaires des 10e, 13e, 14e et 20e arrondissements et je m?en r�jouis.

L?engagement de la collectivit� parisienne � travers le plan de renforcement des actions de pr�vention en direction des jeunes et des familles s?est traduit par des cr�dits consacr�s aux centres sociaux multipli�s par quatre, permettant les ouvertures de nouveaux centres et un doublement des dotations vers�es par structure depuis 2001.

Aujourd?hui, on compte donc � Paris 34 centres sociaux agr��s par la C.A.F., 6 centres sociaux en gestion directe par la C.A.F., 28 port�s par des associations. Le plus r�cent, ?Lien accueil culture?, porte de Vanves dans le 14e, ajout� � la r�ouverture de l?�quipement du 38, rue des Amandiers, constituent des �quipes pour r�pondre � la mission d?animation et de pr�vention pr�coce que le D�partement de Paris s?appr�te � leur confier, si nous adoptons aujourd?hui la d�lib�ration concernant les deux conventions propos�es.

Je souhaite, pour conclure, insister sur le fait que les centres sociaux m�nent leur action dans un contexte d?ins�curit� croissante concernant leurs autres sources de financement, qu?il s?agisse des emplois aid�s ou des actions financ�es traditionnellement par le F.A.C.I.L., maintenant AXE, dont le financement est pass� de 12 % en 2001 � 5,4 % en 2005.

Aussi, leur �quilibre financier devient-il extr�mement fragile.

Cette situation d�licate se traduit par des demandes de soutien exceptionnel aupr�s de notre collectivit�, qui s?�l�vent � l?heure actuelle � 240.000 euros pour 2007, alors qu?elles n?�taient que de 18.824 euros en 2006.

L?ambition affich�e d�s 2001 de renforcer et de d�velopper les centres sociaux � Paris est donc d�sormais r�alis�e, montrant encore une fois que malgr� les d�sengagements financiers de l?Etat, les engagements pris par le Maire de Paris et son �quipe seront bien tenus. Je m?en r�jouis.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARLIS.

Je donne la parole � Mme Marie-Th�r�se ATALLAH.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH . - Merci, Monsieur le Pr�sident. Je pense que mon intervention va �tre un peu une r�p�tition de l?intervention pr�c�dente.

Le pr�sent projet de d�lib�ration a pour objet de proposer le financement, au titre de l?ann�e 2007, de l?action d?animation globale men�e par les centres sociaux associatifs parisiens, pour un montant total de 1.551.335 euros. Ce financement concerne les 34 centres sociaux agr��s par la Caisse d?allocations familiales. 6 d?entre eux sont g�r�s directement par la Caisse d?allocations familiales et les 28 autres sont port�s par des associations parisiennes.

Notons �galement que notre collectivit� a soutenu l?�mergence de 8 nouveaux centres associatifs.

La part de participation de la collectivit� parisienne s?�l�ve � 35 % du financement des centres sociaux, celle de la Caisse d?allocations familiales �quivaut � 25�%.

Nous saluons, bien s�r, cet effort financier engag� par notre collectivit� en faveur des centres sociaux et nous signalons que les associations parisiennes g�rent leur budget avec beaucoup de difficult�s en raison d?un contexte d?ins�curit� croissant concernant les autres sources de financement, qu?il s?agisse des emplois aid�s, des actions financ�es traditionnellement par le F.A.C.I.L., devenu AXE, dont le financement est pass� de 12 % en 2001 � 5,4 % en 2005.

Leur �quilibre financier devenant tr�s fragile, ils font appel au soutien de notre collectivit� qui leur attribue � titre exceptionnel un financement s?�levant � 240.000 euros pour la seule ann�e 2007.

Nous constatons donc que l?Etat, qui doit normalement �tre le premier garant de la coh�sion sociale dans notre pays ne souhaite plus financer des actions de pr�vention en direction des jeunes, d?aide aux familles en difficult� et de protection de l?enfance.

Toutes les associations gestionnaires des centres sociaux expriment leur inqui�tude face � une politique gouvernementale qui ne cesse de r�duire les budgets relatifs aux actions sociales qu?elles m�nent aupr�s des populations ayant besoin d?aide et d?accompagnement pour leur insertion sociale et professionnelle, ainsi que pour leur int�gration dans la vie de leur quartier et leur Ville.

Convaincus par l?utilit� de l?action de nos centres sociaux en termes de lutte contre les risques de d�linquance chez les jeunes, contre l?exclusion des familles en difficult� d?int�gration, contre l?isolement des personnes seules, nous soutenons donc l?action de notre collectivit� en faveur des 34 centres sociaux existants et de l?�mergence de nouveaux autres centres sociaux souhaitant contribuer par leur action au d�veloppement de notre projet de ville solidaire, dynamique et durable.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame ATALLAH.

Je donne la parole � Mme STIEVENARD.

Je vous signale qu?il reste derri�re cette d�lib�ration quatre textes � examiner, donc nous pourrions d�jeuner � une heure raisonnable si chacun fait un effort.

Madame STIEVENARD, vous avez la parole.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Je remercie Mmes BARLIS et ATALLAH pour leurs interventions tr�s positives � l?�gard des centres sociaux.

C?�tait un r�seau faible en nombre � notre arriv�e en 2001 et nous avons tenu � le renforcer. La feuille de route est d�sormais r�alis�e. Nous avons donn� davantage de moyens aux centres sociaux existants. Nous avons ouvert huit nouveaux centres pour rattraper le sous-�quipement parisien. Nous avons mis en place des partenariats tr�s constructifs avec la Caisse d?allocation familiale et la F�d�ration parisienne des centres sociaux pour piloter collectivement le dispositif.

Nous sommes convaincus d?avoir fait le bon choix car les centres sociaux constituent un beau r�seau, utile, efficace et assez unique dans ses modes d?intervention. Ils ont en effet la particularit� d?intervenir dans une tr�s grande proximit� en associant les habitants dans une approche globale de la question sociale.

Ils ont tenu � Paris cette ann�e une initiative originale, baptis�e ?Mille d�bats?, qui a bien montr� cette capacit� � faire du d�veloppement social global et � faire �merger une parole citoyenne.

Avec des financements multipli�s par quatre, nous avons tenu nos engagements. Tous les centres sont d�sormais financ�s par la collectivit� parisienne, ce qui n?�tait pas le cas auparavant. Cela permet de mieux soutenir les familles, de lutter contre l?isolement ou encore d?intervenir en pr�vention aupr�s des enfants et des jeunes.

En parall�le, au plan national, nous soutenons les d�marches engag�es par la F�d�ration nationale des centres sociaux pour faire reconna�tre cette fonction d?animation sociale globale et les besoins de financement qui y sont li�s.

Vous avez, l?une et l?autre, soulign� � juste titre les d�sengagements de l?Etat, le morcellement des subventions. En cons�quence, les associations gestionnaires s?organisent pour obtenir des financements p�rennes.

Donc je suis fi�re de rendre hommage � l?ensemble des salari�s et aux 2.000 b�n�voles qui oeuvrent dans ces centres.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 356 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2007, DASES 356 G).

Juillet 2007
Débat
Conseil général
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