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2007, Voeu déposé par Mme Violette BARANDA, M. Olivier PAGÈS et les membres du groupe MoDem, relatif à la création de centres de planification et d’éducation familiale. Voeu déposé par l’Exécutif.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen des v?ux r�f�renc�s nos 7 G et 7 G bis dans le fascicule, d�pos�s respectivement par le groupe MoDem et l?Ex�cutif, relatifs � la cr�ation de centres de planification et d?�ducation familiale.

Je donne la parole � Mme BARANDA et c?est Mme TROSTIANSKY qui r�pondra.

Mme Violette BARANDA. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Mes chers coll�gues, notre Municipalit� s?est largement inscrite et investie sur la place et le droit des femmes dans la Capitale.

Les centres de planification en font partie car n?oublions pas que s?il y a bien une conqu�te que les f�ministes ont toujours revendiqu�e et d�fendue, c?est bien le droit de disposer de leur corps. Et cela passe par une ma�trise de la f�condation et le droit � l?avortement.

Il y a � peine quarante ans, en 1967, la pratique contraceptive �tait l�galis�e. Le remboursement de la contraception ne fut reconnu et vot� que quelques jours avant la loi VEIL sur l?I.V.G. en d�cembre 1974. Aujourd?hui, la contraception a progress� globalement. Cependant, le nombre d?I.V.G. n?a que tr�s sensiblement baiss�, en d�pit d?une diffusion massive de la contraception m�dicale (pilule, st�rilet, etc.).

Pour les tr�s jeunes filles, la pilule du lendemain, qui est une pilule contraceptive et non pas abortive, n?est pas toujours aussi accessible qu?elle devrait l?�tre. Refus encore de certains pharmaciens parisiens de la donner � des mineurs, bafouant ainsi nos principes r�publicains d?�galit� et de justice sociale.

Les cons�quences peuvent �tre dramatiques, du point de vue de la sant�, de ne pouvoir disposer de ce droit. Cela peut finir par un avortement ou une grossesse pr�coce non d�sir�e. Le num�ro vert ?Ecoute sexualit� contraception? re�oit environ 2.000 appels chaque mois dont une majorit� de moins de 18 ans. Les appels proviennent d?un public plus large et plus mixte que les centres de planification. Cela prouve bien le besoin d?information sur ces sujets.

Nous devons nous interroger sur le faible nombre de centres dont nous disposons � Paris. Je vais vous indiquer quelques chiffres qui sont �difiants et qui vaudront mieux que des pages de discours. En Seine-Saint-Denis, 119 centres de planification pour 1.459.000 habitants, qui dispensent les m�mes informations que nos 21 centres.

Nous avons accumul� un retard consid�rable en la mati�re et nous devons le rattraper ; c?est une question de justice. Sur ces propositions de Violette BARANDA et des �lus du groupe MoDem, le Conseil de Paris �met le v?u que des financements soient rajout�s au prochain budget afin que d?ici la fin de la mandature quatre nouveaux centres soient ouverts dans les diff�rents quartiers, dits politique de la ville.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA.

Mme TROSTIANSKY vous r�pond et pr�sentera le v?u n� 7 G bis de l?Ex�cutif.

Mme Olga TROSTIANSKY. - Monsieur le Pr�sident, je voulais d?abord remercier particuli�rement Violette BARANDA pour son intervention ; il est vrai que c?est un sujet important pour les femmes, pour les parents parisiens et �galement pour les jeunes.

Je partage le souhait de Violette BARANDA de voir se d�velopper les centres de planification familiale � Paris. Je crois qu?en ce domaine nous avons fait quelques progr�s. Il existe effectivement 21 centres de planification familiale � Paris dont 3 qui ont ouvert depuis le d�but de la mandature : le centre de l?h�pital Pompidou, celui de la MGEN et celui de l?h�pital Robert Debr�.

Je crois qu?il est important aussi d?avoir en t�te que nous avons mis l?accent essentiellement sur la multiplication des informations en direction des jeunes. En 2001, il y avait 1.200 s�ances d?informations collectives qui �taient organis�es � Paris. En 2006, il y en a eu 1.800. Vingt-sept mille jeunes ont �t� donc rencontr�s dans le cadre de ces s�ances. Et nous avons r�alis� une plaquette expliquant aux jeunes filles et aux jeunes gar�ons le mode d?emploi de chaque type de contraceptif. Vraiment cela a �t� une action importante qui a �t� men�e et une premi�re sur Paris.

Il est vrai que la situation que vous �voquez, Madame BARANDA, ne me satisfait pas enti�rement ; vous avez raison de souligner le d�calage entre certains d�partements voisins et le D�partement de Paris o� la planification est essentiellement faite dans les h�pitaux.

Pourtant, je ne peux souscrire � votre v?u. Deux nouveaux centres pourraient ouvrir dans les mois � venir dans le 19e arrondissement et aussi dans le 11e arrondissement ; il s?agit de deux quartiers populaires o� une information de proximit� est n�cessaire.

C?est la raison pour laquelle je vous propose un v?u de l?Ex�cutif municipal. Sur proposition de Mme Violette BARANDA, conseill�re de Paris, membre du groupe MoDem, l?Ex�cutif municipal s?engage � ouvrir d?ici la fin de la mandature deux nouvelles consultations d?�ducation et de planification familiale dans les quartiers populaires de Paris.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je me tourne vers Mme BARANDA. On vous propose deux centres d?ici la fin de l?ann�e. Est-ce que vous retirez votre v?u au profit du v?u de l?Ex�cutif qui fait un grand chemin dans votre direction ?

Mme Violette BARANDA. - Oui, Monsieur le Pr�sident. Bien s�r que je vais accepter 50 %, surtout que l?h�pital Debr�, j?en suis aussi � l?initiative, et ma foi, cela fera un petit peu plus mais, franchement, j?esp�re qu?� la prochaine mandature, on prendra ce probl�me � bras le corps parce qu?il faut savoir qu?au moment des vacances, c?est un vrai drame pour certaines femmes pour avoir des rendez-vous pour avorter.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame BARANDA.

La proposition de v?u n� 7 G est retir�e.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt�. (2007, V. 10 G).

Juillet 2007
Débat
Conseil général
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