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2007, Vœu déposé par le groupe M.R.C. relatif à l’aide au maintien à domicile des seniors parisiens.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen de la proposition de v?u r�f�renc�e n� 6 G dans le fascicule, d�pos�e par le groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, relatif � l?aide au maintien � domicile des seniors parisiens.

La parole est � Mme CAPELLE qui pr�sente le v?u et Mme STIEVENARD indiquera l?avis de l?Ex�cutif.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Nous allons voter la cr�ation du label ?Qualit� Paris? pour les services d?aide et d?accompagnement � domicile des seniors parisiens.

Ce label repr�sente un investissement relativement faible, mais un levier politique consid�rable. Il rassurera les seniors demandeurs d?aide et d?accompagnement. La confiance est chose essentielle dans le domaine des services � la personne. Sans elle, nul d�veloppement n?est possible.

Ce label cr�dibilisera aussi les entreprises. Les services � la personne en sont encore � leurs d�buts. Les entreprises intervenant dans ce secteur sont souvent jeunes ou ne sont pas encore n�es ; leur taille est modeste et le label les cr�dibilisera et les aidera � se faire une client�le.

Avec ce label, c?est toute une fili�re qui sera promue, encourag�e, d�velopp�e. Mais notre Municipalit� peut faire encore un peu plus. Les services aux personnes �g�es tardent � prendre leur essor, malgr� les outils, certes encore insuffisants, mis en place par l?Etat, l?allocation personnalis�e d?autonomie, par exemple, qui est quand m�me g�r�e par le D�partement, je souhaiterais le rappeler.

Il faut donc les aider encore plus, plus encore que jamais. Lorsque l?initiative priv�e fait d�faut, les Pouvoirs publics doivent agir. C?est l?esprit du plan ?Paris et ses A�n�s 2006-2011? que nous avons adopt�, il y a un an.

C?est aussi l?esprit du v?u que nous proposons. Ce v?u vise � compl�ter l?offre de service aux personnes �g�es en perte d?autonomie. Parfois, nos seniors n?ont besoin que d?un suivi sanitaire l�ger, que l?on s?assure de la prise d?un m�dicament, que l?on puisse intervenir en cas de chute ou d?accident � domicile ou encore que l?on veille � leur sant�, lors de p�riodes exceptionnelles comme les vagues de grand froid ou de grande chaleur.

C?est un petit peu d�licat, en ce mois de juillet, mais nous ne devons pas oublier la canicule 2003 !

Les nouvelles technologies peuvent aujourd?hui rendre de tels services � un co�t raisonnable. Aussi, nous souhaitons entrer de plain-pied dans le XXIe si�cle et faire de Paris une ville num�rique. Avec une t�l�vision, une petite cam�ra et une ligne Internet � haut d�bit, on peut relier par l?image et par la voix une personne �g�e � domicile et un agent qualifi� - je dis bien, qualifi� - dans un centre d?appels.

La technologie existe d�j� et n?est certainement pas hors de port�e. De telles exp�riences ont d�j� �t� men�es dans diverses villes. Il semble qu?elles soient concluantes. Le suivi qui doit �videmment demeurer l�ger et de qualit� peut animer et coordonner autour des seniors tout un r�seau m�dical et param�dical.

Il permet de cr�er du lien social, ce qui n?est pas toujours �vident au premier abord. Il �conomise des d�placements co�teux et permet donc � des personnes qui n?auraient jamais pu y pr�tendre d?�tre accompagn�es.

Au total, le r�sultat de ces exp�riences semble bon et c?est pourquoi nous demandons au D�partement de travailler d�s maintenant avec ses partenaires � la mise en place d?une exp�rimentation qui pourra �tre �tendue, en cas de succ�s confirm�.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE, pour votre enthousiasme pour les nouvelles technologies.

Mme HOFFMAN-RISPAL vous r�pond.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL. - Madame CAPELLE, l?�mergence des nouvelles technologies dans le secteur de l?aide � domicile des personnes �g�es est assez r�cente.

Pourtant, depuis trois ans, nous avons souhait�, avec le Maire de Paris, que l?on s?int�resse � l?ensemble de ces dispositifs et c?est pourquoi, mon cabinet et moi-m�me, nous avons re�u l?ensemble des op�rateurs souhaitant investir dans ce domaine.

Ce qui existe aujourd?hui s?articule autour d?un lien t�l�visuel via l?A.D.S.L., qui permet de relier la personne � sa famille, un lien t�l�visuel qui permet de faire passer des messages particuliers � la personne �g�e (rappel de prise de m�dicaments, messages de pr�vention) ; des dispositifs de d�tection par ondes, la nuit, permettant de d�tecter si la personne se d�place ou d�ambule ; des dispositifs reliant, via une cam�ra web cam, la personne �g�e aux structures de la t�l� assistance ou d?aide � domicile.

Ces dispositifs, aujourd?hui, sont encore relativement co�teux, y compris en termes de solvabilit� pour la personne.

Nous avons d�j� souhait�, car nous y tenons, exp�rimenter dans ce domaine des nouvelles technologies un dispositif un peu diff�rent qui est la t�l� m�decine et, � ce titre, nous avons commenc�, dans une r�sidence sant� du Centre d?action sociale, reli�e � l?h�pital Pompidou, pour solliciter des avis m�dicaux et �viter des d�placements parfois inutiles pour une personne �g�e et surtout traumatisant.

Pour le moment, nous avons exp�riment� cette t�l� m�decine qui me semble tr�s int�ressante pour l?avenir. Nous avons aussi beaucoup d�velopp� les syst�mes de t�l� alarme.

Mais, pour r�pondre plus pr�cis�ment � votre question, je m?engage � �tudier plus avant ce qui existe. Je souhaiterais quand m�me que l?on s?arr�te quelques instants sur les probl�mes �thiques que cela peut poser.

D?abord, l?�ventuelle intrusion non souhait�e d?informations pas toujours cadr�es. Je pense � la publicit�. On l?a vu dans d?autres communes. Et peut-�tre un peu la peur que la nouvelle technologie ne remplace l?humain, � un moment donn�.

J?ai vu moi-m�me dans certaines maisons de retraite priv�es, en province, des cam�ras remplacer les soignants. Je fais quand m�me tr�s attention � ce que l?humain reste pr�sent.

Il faut l?�tudier ; il faut le voir en compl�ment. Donc, une analyse peut-�tre encore plus fine, sur la base de ce qui existe. D?ailleurs, on regarde ce que font les services lucratifs � domicile?

Je termine.

Mais, vraiment, pour moi, la pr�sence humaine ne doit pas �tre fondue par l?apport de nouvelles technologies et les personnes �g�es n?ont pas toujours de gros moyens et il faut regarder cela de tr�s pr�s.

J?�mets un avis tout � favorable � votre v?u, sachant que ces exp�rimentations sont dans le cadre du sch�ma, mais je vous dis bien, en faisant en sorte de garder l?humain et de veiller � une moindre intrusion dans la vie priv�e.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame HOFFMAN-RISPAL.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d�pos�e par le groupe M.R.C., assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2007, V. 9 G).

Juillet 2007
Débat
Conseil général
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