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15 - III - Question d'actualité du groupe du Mouvement des citoyens à M. le Maire de Paris sur le devenir des cinémas indépendants parisiens


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La question suivante est pos�e par le groupe du Mouvement des citoyens.
Je vous donne la parole, Monsieur AUTEXIER.
M. Jean-Yves AUTEXIER. - Merci, Madame la Maire.
Avec la fermeture programm�e du cin�ma "Le Brady", boulevard de Strasbourg, les salles ind�pendantes parisiennes connaissent un nouveau moment tr�s difficile.
Si rien n'est tent� avant le 30 novembre prochain, le cin�ma de Jean-Pierre MOCKY fermera d�finitivement ses portes.
Cette situation appelle plusieurs questions.
Les salles ind�pendantes, les cin�mas de quartiers, peuvent-ils avoir un avenir � Paris ?
Ces petites salles peuvent-elles survivre au d�fi des multiplex parisiens ?
Comment notre Ville peut-elle aider � la survie de ces salles qui connaissent des difficult�s ?
Madame la Maire, je souhaiterais que la Ville puisse nous faire part des actions qu'elle entend engager pour que ces salles ind�pendantes puissent continuer leur activit� dans notre ville.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La parole est � M. Christophe GIRARD.
M. Christophe GIRARD, adjoint. - Les salles ind�pendantes ont une faible rentabilit� �conomique, comme vous le savez. Elles subissent notamment la concurrence des grands groupes et rencontrent des difficult�s pour avoir acc�s aux films qu'elles souhaitent programmer.
Elles font face � la diffusion des cartes illimit�es, � des programmations arts et essais dans les multiplex maintenant, enfin l'augmentation des loyers et du prix du m�tre carr� � Paris a conduit certains exploitants � cesser leurs activit�s ou � vendre.
Il est important de noter un d�s�quilibre important du parc des salles, concentration des salles arts et essais dans les 5e et 6e arrondissements, ce qui est tr�s bien pour ces arrondissements mais malheureusement au d�triment de certains quartiers comme les 3e, 4e, 7e, 17e, 19e ou 20e.
Malgr� ces probl�mes certains cin�mas ont vu en 2002 leur fr�quentation augmenter comme :
- le Balzac dans le 8e + 13 % ;
- l'espace Saint-Michel, + 75 % ;
- le cin�ma du Panth�on + 36 % dans le 5e ;
- l'Arlequin dans le 6e, + 15 % ;
- ou encore MK2, quartier Latin, + 16 % d'augmentation �galement.
La raison de ce succ�s s'appuie sur la volont� des exploitants de r�fl�chir � l'offre cin�matographique et � l'accueil des publics.
Il convient de rappeler que les salles ind�pendantes disparaissent mais que d'autres naissent. Par exemple MK2 quai de Seine que je vous recommande le soir, et MK2 quai de Loire, avec la Cit� de l'image � Tolbiac.
Depuis 2001, la Ville de Paris s'est engag�e de fa�on r�solue dans une politique de soutien aux cin�mas ind�pendants.
Paris a toujours �t� une ville de cin�mas et la Mairie de Paris a toujours soutenu le cin�ma.
Plus que jamais, nous encouragerons cette politique qui est une politique de soutien aux cin�mas ind�pendants, par la mise en place de nouvelles op�rations :
- moins 3 euros, c'�tait du 15 juillet au 24 ao�t 2002, et Paris Capitale du cin�ma d'art et essais, du 16 au 22 octobre pass�.
Un soutien accru � des associations animant des salles arts et d'essais a �t� accord�. Le maillage �coles et coll�ges au cin�ma s'appuyant sur les salles de proximit� a �t� intensifi�, des n�gociations sont en cours afin d'apporter un soutien cibl� aux salles en difficult� dans le cadre d'une coop�ration entre la Ville, la C.N.C. et la D.R.A.C. sur la base de conventions d'objectifs avec les exploitants.
Enfin, le nouvel �lan cin�matographique f�d�rateur que la Ville de Paris souhaite mettre en place d�s 2003 devra entre autres objectifs valoriser les salles parisiennes dans la richesse de leurs singularit�s respectives.
Dans le cadre de cette politique d'aide aux salles ind�pendantes, la Ville de Paris a attribu� une subvention d'investissement d'un montant de 22.500 euros au cin�ma Le Brady - c'est l� que cela se corse - propri�t� de M. Jean-Pierre MOCKY, c'�tait en 2001. La programmation de cette salle s'est articul�e autour des films r�alis�s par M. MOCKY dont il a la propri�t� et pendant six mois avec l'ouverture de sa deuxi�me salle autour du film de Virginie DESPENTES "Baise moi".
L'exploitant devrait sans doute engager une r�flexion sur la politique d'animation de ces salles qui conna�t actuellement des difficult�s. En effet, la fr�quentation du Brady en 2001 �tait de 21.000 spectateurs, soit 57 spectateurs par jour, soit 14 spectateurs par s�ance.
Pour la programmation actuelle du Brady, je crois qu'il y a �galement - cela fera plaisir � M. Sarre - "Gorges profondes" qui est donn� en ce moment et un certain nombre d'autres films !
Jean-Pierre MOCKY de m�moire est le r�alisateur du Pactole, dans le fond il est bien dans l'ordre des choses de souhaiter en effet plus d'argent pour ce cin�ma mais malheureusement je crois que l'action pass�e et la programmation n'auront pas suffi � sauver ce cin�ma et nous le regrettons �videmment tr�s vivement.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Christophe GIRARD, j'ai eu peur un instant, mais juste un instant !
Monsieur Jean-Yves AUTEXIER, vous avez la parole.
M. Jean-Yves AUTEXIER. - Monsieur le Maire, il ne faut pas tyranniser le g�nie, il faut que 1.000 exp�riences prolif�rent pour que 10 r�ussissent. Au-del� du cas du cin�ma Le Brady, vous l'avez soulign�, le cas des salles ind�pendantes doit �tre d�fendu ; Paris ne doit pas �tre livr� aux salles multiplexes parisiennes.
Je vous remercie de votre r�ponse.

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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