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187 - 2002, DLH 247 - Modification de la garantie d'emprunt accordée par la Ville de Paris par la délibération 2002 DLH 99, en date du 8 avril 2002 pour un programme d'acquisition-amélioration de l'O.P.A.C. de Paris comprenant 70 logements locatifs à usage social, 24 logements locatifs aidés d'intégration et 5 locaux commerciaux situé 36, rue Washington (8e)


Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet DLH 247 relatif � la modification de la garantie d'emprunt accord�e par la Ville de Paris par la d�lib�ration DLH 99 en date du 8 avril 2002 pour un programme d'acquisition et d'am�lioration de l'O.P.A.C. de Paris, comprenant 70 logements locatifs � usage social, 24 logements aid�s d'int�gration, et 5 locaux commerciaux situ�s, 36, rue de Washington � Paris dans le 8e.
Je donne la parole � M. LEBEL.
M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Je vous remercie.
J'ai d�j� eu l'occasion, � plusieurs reprises, d'intervenir ici m�me sur des d�lib�rations de m�me nature pour d�noncer la politique en trompe l'?il que la Municipalit� est en train de monter quant au logement social, ce qui ne recouvre pas en fait grand chose.
Madame le Maire, laissez-moi vous le dire de fa�on triviale : votre politique du logement social � Paris c'est du pipeau. Mais pas du pipeau bon march�, c'est m�me du pipeau de tr�s grand luxe et chaque jour plus ruineux pour la Ville.
Non seulement vous ne cr�ez pratiquement pas de nouveaux logements pour les plus d�munis, mais vous achetez des immeubles qui sont d�j� aux trois quart pleins.
En plus, vous gaspillez vos budgets en achetant volontairement et pour des raisons de pure affichage dans les quartiers les plus chers de la Capitale.
Cette politique, d'ailleurs, a �t� montr�e du doigt et a m�me �t� d�nonc�e par vos propres amis politiques, qu'il s'agisse de notre coll�gue communiste, M. DAGUENET, qui d�clarait au conseil de juin dernier, je le cite "la grande majorit� de ces logements sont occup�s et leur acquisition par la SA d'H.L.M. p�rennise le maintien dans les lieux. On ne peut pas dire que l'on r�duit la demande sociale". On ne saurait mieux dire.
Quant � M. BLET qui est d'extr�me gauche, lui aussi, il a qualifi� cette m�me politique, je le cite encore, de "politique dispendieuse et irresponsable".
Mais voici qu'un ennui n'arrivant jamais seul, vos extravagances financi�res finissent pas faire r�agir les mieux dispos�s, vos amis de la R�gion Ile-de-France, renonceraient � participer au financement.
Quant � l'Etat, qui est redevenu prudent, il limite sa participation initiale et donc votre projet de la rue Washington prend l'eau.
Vous nous demandez un engagement financier de la Ville encore plus lourd. Il y a plus grave, Monsieur le Maire, et l�, je m'adresse � M. MANO : je viens d'apprendre que contrairement � l'expos� des motifs du m�moire, le Conseil r�gional aurait bien l'intention de voter une subvention pour cette op�ration.
Je vous avoue qu'on n'y comprend plus rien, qu'on s'interroge sur le s�rieux de votre projet de d�lib�ration. C'est pourquoi en attendant d'y voir plus clair, je vous demande, Monsieur MANO, de bien vouloir me donner des explications et �ventuellement de retirer ce m�moire afin d'attendre des �claircissements qui � mon avis sont absolument n�cessaires dans une affaire qui est dispendieuse et depuis quelque temps fumeuse.
Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole � M. MANO pour �clairer totalement M. LEBEL.
M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Je ne suis pas surpris parce que M. LEBEL est d'une constance totale. Il a une conception particuli�re de la notion du logement social, qui � ses yeux, je l'ai entendu publiquement le dire, donc je peux le r�p�ter, est li�e � la notion de chambre de bonne sans confort dans le 8e arrondissement !
Il est vrai que j'ai une autre conception du logement social et il nous semble, � moi et � mes amis, qu'offrir du logement social au sens large dans le 8e arrondissement est une r�ponse positive, y compris pour les familles car il se trouve dans ces immeubles des logements familiaux que vous r�clamez tant.
Sur le plan des �volutions de ce dossier, effectivement l'Etat a r�duit sa participation alors que nous avons eu un accord pr�alable mais il est clair que ce qu'on a appel� la restriction budg�taire r�publicaine, est plus li� aux difficult�s financi�res de l'Etat et fait qu'aujourd'hui nous avons effectivement une diminution de la participation, non pas pour remettre en cause le projet mais parce que les difficult�s budg�taires ou les choix budg�taires faits par l'Etat font qu'aujourd'hui Paris semble une cible particuli�re pour eux et peut �ventuellement mettre des gens en difficult�.
Il ne s'agit pas pour la Ville d'abonder de fa�on compl�mentaire financi�rement mais de modifier les montants de sa garantie puisque l'O.P.A.C. sera oblig�e de venir emprunter de fa�on sup�rieure par rapport au projet initial.
En ce qui concerne la R�gion, ses d�cisions sont d�licates. Vos amis, Monsieur LEBEL, font de telles pressions et les �quilibres politiques sont tels que nous devons trouver des compromis et qu'� partir de l� il peut y avoir des modifications.
Effectivement, la R�gion a d�cid� dans un consensus g�n�ral sur des bases nouvelles - y compris vos amis politiques � la R�gion - d'abonder ce projet moins que pr�vu initialement mais plus que pr�vu un temps, c'est pourquoi la d�lib�ration qui nous est propos�e c'est simplement une �volution de la garantie de la Ville et en aucun cas une augmentation financi�re de la participation de la Ville.
C'est pourquoi je vous propose de valider la d�lib�ration qui nous est propos�e.
Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur MANO.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 247.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DLH 247).

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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