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9 - 2002, SG 46 - Organisation d'expositions et d'animations socio-culturelles dans le cadre de la Journée internationale des femmes


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant � l'examen du projet de d�lib�ration SG 46 relatif � l'organisation d'expositions et d'animations socio-culturelles dans le cadre de la Journ�e internationale des femmes.
Je donne la parole � Mme RENSON.
Mme C�cile RENSON. - Madame le Maire, chers coll�gues, au fil du temps, nous voyons se multiplier des journ�es d�di�es � de multiples causes : journ�e des maladies orphelines, de la l�pre, de la mucoviscidose, des aveugles, de la Croix-Rouge, du Sida, de l'Europe, Journ�e du refus de la mis�re, et depuis la 2e Conf�rence internationale des femmes socialistes � Copenhague en 1910, il a �t� propos� que "les femmes socialistes de tous les pays organisent une journ�e des femmes".
Bref, nous vivons dans une soci�t� pour laquelle les 365 jours de l'ann�e gr�gorienne ne suffisent pas � tout c�l�brer, m�me si ces journ�es de r�flexion sont tout � fait justifi�es ! Certes, les Nations unies par leur r�solution du 16 d�cembre 1977 ont proclam� une journ�e de l'ann�e r�serv�e pour le droit des femmes et la paix internationale, mais en ce qui concerne le droit des femmes et surtout la paix internationale il faut esp�rer que cette r�flexion sera p�rennis�e sur l'ann�e toute enti�re et bien au-del�.
Est-ce pour faire bonne figure qu'� Paris la Journ�e internationale des femmes telle que vous la pr�sentez, ne sera plus c�l�br�e sur 24 heures, pas plus sur le chiffre symbolique des 35 heures, mais sur 5 jours ? Et m�me dans les mairies d'arrondissement tout au long du mois de mars ?
Bref, � Paris, on nous propose sur au moins 5 jours des animations socio-culturelles.
Ciel, pour quoi faire ? Je propose donc d'organiser des d�bats et par exemple de reparler des rythmes scolaires dans la Capitale ou de m'enqu�rir sur la r�elle �galit� des femmes, m�me au sein de l'H�tel-de-Ville. Ne dit-on pas qu'en son absence, le Maire de Paris n'a pas laiss� Mme la Premi�re adjointe inaugurer les nouvelles d�nominations de rues du 7e et du 15e arrondissement, 15e arrondissement qui d'ailleurs n'a pas attendu l'autorisation de l'Ex�cutif pour organiser � sa mani�re d�s l'an dernier des animations c�l�brant les femmes, les mamans et leurs enfants, en ce jour du 8 mars.
Je me propose aussi de r�fl�chir sur l'efficacit� du Bureau des Temps qui, apr�s 18 mois de fonctionnement dans l'arrondissement pilote qu'est le 15e arrondissement en est encore aux r�unions de concertation et au recensement des dol�ances, lesquelles sont connues depuis de nombreuses ann�es mais n'ont pas trouv� de solution pour autant avec l'arriv�e de la nouvelle Municipalit� parisienne.
Est-il donc bien utile de faire appel � une soci�t� sp�cialis�e dans l'organisation d'�v�nements, en l'occurrence de "non-�v�nements", pour la somme pharaonique de 400.000 euros ?
Mes chers coll�gues, je vous le dis, ces �tudes sont fumeuses et fallacieuses et ce que le Maire de Paris nous propose pour la Journ�e internationale des femmes n'est que parlottes, paillettes et ne r�sout rien d'ailleurs. Ne vous y trompez pas, les uns parlent et les autres agissent.
Qui a promulgu� la contraceptions ? Qui a remplac� l'autorit� paternelle par l'autorit� parentale ? Qui a pos� le principe "� travail �gal, salaire �gal" ? Qui a permis l'interruption de grossesse ? Qui a cr�� l'Allocation de garde d'enfants � domicile ? Qui a cr�� l'Observatoire de la parit� ? Ces avanc�es ind�niables pour nous toutes, Mesdames, c'est au Gouvernement de droite que nous les devons.
(Applaudissements sur les bancs de groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
Alors, de gr�ce : la gauche, moins d'animations et plus de r�alisations ! Et si nous devons c�l�brer un jour glorieux pour la femme fran�aise, nous devrions c�l�brer le vendredi 21 avril puisque le 21 avril 1944, le G�n�ral de Gaulle � Alger a promulgu� l'ordonnance qui accorde le droit de vote et d'�ligibilit� aux femmes, ordonnance qui nous permet de si�ger ici aujourd'hui !
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs de groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente, au nom de la 1�re Commission. - Je ne manquerai pas de r�pondre � votre propos, Madame RENSON, je ne vous savais pas si f�ministe, je vous d�couvre enfin au bout de 18 mois, mais je reviendrai sur ce que vous avez dit, parce quand m�me on ne peut pas laisser passer notamment la fin de votre propos.
Vous vous attribuez le combat f�ministe, je ne savais pas qu'effectivement le combat f�ministe �tait la propri�t� de la droite, vous me l'apprenez, cela a beaucoup fait rire mes coll�gues, j'ai le sentiment ainsi que nous sommes un certain nombre et d'autres femmes de gauche, mais aussi de droite - j'ai au moins la reconnaissance pour des femmes qui y compris dans vos rangs ont ?uvr� pour le combat f�ministe - et je crois que la fa�on dont vous pr�sentez les choses est d'une part maladroite et incorrecte au regard de l'histoire et incorrecte au regard du combat que les femmes de tous bords et notamment les femmes de gauche...
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, communiste et "Les Verts").
... ont men� pour l'�galit� entre les femmes et les hommes.
Ne faites pas de ce sujet un combat partisan, s'il vous pla�t, je suis heureuse que vous vous int�ressiez enfin aux questions d'�galit�, je le dis bien "enfin" mais ne faites pas un combat partisan, la cause des femmes m�rite mieux que cela !
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche).
Madame Roxane DECORTE, vous avez la parole.
Mme Roxane DECORTE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, pendant longtemps les femmes ont �t� laiss�es dans l'ombre de l'histoire. Pourtant en France nombreuses ont �t� celles, qui plus qu'ailleurs ont laiss� une empreinte litt�raire, scientifique, �conomique, politique dans la culture de notre pays. Mais curieusement leurs apports ont �t� ponctuels et se sont inscrits dans une soci�t� principalement fond�e et fossilis�e sur des valeurs masculines.
Aussi, le 8 mars, la journ�e internationale des femmes qui est c�l�br�e dans l'ensemble des r�gions fran�aises permet de sensibiliser l'opinion publique aux difficult�s sp�cifiques rencontr�es par les femmes et de faire un bilan de la situation.
Mais c'est �videmment au quotidien qu'il faut lutter contre toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes. Je pense en particulier aux propos � caract�re sexiste, � la libre disposition de son corps, � l'ind�pendance �conomique, mais aussi � l'acc�s des femmes � la prise de d�cision. 57 % de femmes travaillent dans la fonction publique, et seulement 13 % sont � un niveau de directeur. Une femme sur 10 subit des violences dans son foyer. Je pense aussi � la place qu'occupent les Fran�aises dans la vie politique compar�e � celle des femmes des autres pays de l'Union europ�enne. La France occupe le 12e rang pour la place des femmes dans les parlements avec 12,3 % des femmes � l'Assembl�e nationale contre 42,7 % en Su�de, 38 % au Danemark, 31,7 % en Allemagne, 28,3 % en Espagne, 19,6 % au Portugal.
Il nous reste d�cid�ment beaucoup de chemin � parcourir en la mati�re.
Mais, un aspect me para�t extr�mement important : celui de la vuln�rabilit� particuli�re des femmes vis-�-vis des situations de pr�carit� et d'exclusion. Petits boulots, temps partiel subi, bas salaires, �carts de r�mun�ration avec les hommes de l'ordre de 25 % � qualification �gale, flexibilit� d'horaire caract�risent aujourd'hui les femmes au travail.
A Paris, les femmes repr�sentent plus de la moiti� de la population et 84 % des personnes employ�es � temps partiel. Il faut d'ailleurs pointer les cons�quences sociales fr�quemment induites par l'application de la loi sur les 35 heures en termes d'organisation du travail et de temps sociaux.
Les femmes sont aussi particuli�rement victimes de l'exclusion.
De 1997 � 2001, le nombre de femmes appelant le 115 est pass� de 9,2 % � 17,5 %. Les femmes en situation d'exclusion que nous rencontrons lors de nos permanences se situent dans un processus cumulatif de probl�mes de sant�, familiaux, psychologiques, administratifs, financiers... Tous ces �l�ments sont li�s.
Les services de type associatif qui assurent un v�ritable accompagnement social pour les femmes en situation de pr�carit� manquent ; pourtant ce mode de fonctionnement associatif avec des conventions d�finies avec l'Etat - on sait que Dominique VERSINI est particuli�rement sensible � cette question - permet d'introduire une certaine souplesse et aussi une r�elle responsabilisation des acteurs concern�s.
Il faut aussi r�fl�chir sur les modalit�s d'un meilleur accueil des femmes avec leurs enfants afin de maintenir le lien social qui constitue souvent, pour ces femmes, une de leurs rares bou�es de sauvetage.
Enfin, pour conclure, j'�voquerai un th�me qui me tient � c?ur, une maladie sp�cifiquement f�minine : le cancer du col de l'ut�rus qui tue chaque ann�e plus de 1.800 femmes en France. Le cancer du col du l'ut�rus est le premier cancer pour lequel il existe un test permettant de d�tecter le virus qui en est � l'origine.
Pourtant, ce test n'est pas pratiqu� lors des frottis de routine, ce qui permettrait de d�celer suffisamment t�t le papillomavirus (HPV) et de le traiter � 100 %.
Des femmes comme Mich�le BARZACH, Pervenche B�R�S, Roselyne BACHELOT ou moi-m�me � un tr�s modeste niveau, sommes mobilis�es pour l'utilisation du test HPV. Pourquoi, Madame la Maire, avez-vous fait retirer votre nom des brochures pour cette cause et pourquoi la Ville de Paris ne serait-elle pas pionni�re, en proposant la syst�matisation et le remboursement du test HPV, pour les employ�es de la Ville et les Parisiennes ? (Cela repr�sente beaucoup moins d'argent que ce projet de d�lib�ration, de 400.000 euros).
Je vous remercie de votre attention.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Madame AUTAIN, vous avez la parole.
Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, j'avais pr�par� une intervention sur la d�lib�ration, mais j'ignorais qu'il s'agissait, ici, de d�battre de l'attribution partisane des droits acquis des femmes entre la droite et la gauche.
Je ne peux pas m'emp�cher de r�agir. L'histoire ne peut pas �tre laiss�e retrac�e comme l'a fait Mme RENSON. Je lui rappelle un exemple : la loi dite Veil en 1975. Si Mme VEIL a rapport� sur cette loi, c'est parce que, dans la rue, des centaines de milliers de femmes et des hommes se sont mobilis�s.
Le M.L.F., dont le creuset politique est � gauche, a sem� le d�sordre social. Je suis d�sol�e mais sans les voix des d�put�s de gauche, jamais la loi dite Veil n'aurait �t� vot�e.
Je ne vais pas refaire toute l'histoire des mouvements f�ministes. C'est en tous cas � gauche, et bien � gauche, que les grandes figures du f�minisme sont n�es. Bref, je referme le d�bat sur ce point.
Avec le groupe communiste, nous sommes tr�s attach�s � la c�l�bration de la Journ�e internationale des Femmes. La Ville de Paris s'est investie, � juste titre, l'ann�e derni�re, dans cette initiative f�ministe et a ainsi marqu� l'alternance politique sur ce terrain. Nous sommes ravis que l'op�ration soit reconduite cette ann�e. M�me si cela n'appara�t pas clairement dans l'expos� des motifs, le th�me retenu pour 2003 tel que pr�sent� en r�union du Comit� de pilotage, que vous avez mis en place opportun�ment, correspond aux pr�occupations que j'avais exprim�es l'ann�e derni�re puisqu'il s'agit de la place et de l'apport des femmes dans la vie �conomique, sociale et politique de Paris.
La pr�carit� se conjugue beaucoup trop souvent au f�minin. Les temps partiels impos�s sont tr�s majoritairement f�minins. Les femmes sont encore largement sous-pay�es et sous-repr�sent�es aux postes de responsabilit�. D'ailleurs, mes coll�gues de l'opposition ont du mal � f�miniser les titres et c'est tout un symbole !
En effet, si l'on dit une directrice d'�cole, l'on dit encore un directeur d'entreprise ce qui rev�le les responsabilit�s d�volues aux hommes et aux femmes dans notre soci�t�.
Avec le groupe communiste, nous aimerions que l'accent politique soit mis sur les situations sociales que j'�voquais.
En outre, comme le relatait, vendredi dernier encore, "Le Monde", j'aimerais que nous ayons � c?ur la situation sp�cifique des jeunes femmes des quartiers en difficult�. Le 8 mars 2003, une grande marche nationale des femmes des quartiers sera organis�e avec une remise au Premier Ministre, de la p�tition "ni pute ni soumise" lanc�e par la F�d�ration des Maisons des Potes. C'est une initiative que nous devons regarder avec attention parce qu'elle �mane des jeunes femmes des quartiers, directement victimes des in�galit�s et des violences subies par le "deuxi�me sexe".
Paris doit trouver un moyen de s'associer � cette marche car l'oppression des femmes et la mont�e des violences sexistes, d�nonc�es � cette occasion, sont extr�mement pr�occupantes. Et ce d'autant que je ne crois pas que cette situation retienne particuli�rement l'attention du Gouvernement, qui fait peser sur le tissu associatif de r�elles craintes quant � la poursuite de leur travail dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, les Conseils de la jeunesse seront sollicit�s. D�s le plus jeune �ge, les rapports hommes/femmes doivent �tre consid�r�s et travaill�s avec les jeunes. Cette ann�e, nous allons les interroger et cr�er des espaces de d�bat. Avec mon coll�gue, Eric FERRAND, nous proposons de distribuer dans nos �coles la D�claration des droits de la Femme d'Olympe de Gouges. Cela fait partie des initiatives qui rappelleront certains moments de l'histoire qui ont permis l'avanc�e des droits des femmes.
La somme consacr�e de 400.000 euros pour cet �v�nement est importante. C'est pourquoi j'aimerais que nous puissions assurer la production de documents p�r�nisables d'information. En outre, la lisibilit� de notre message politique est essentiel pour garantir la r�ussite du 8 mars � la Ville de Paris.
En tout cas, vous pourrez compter, Madame la Maire, sur mon entier soutien et sur celui du groupe communiste.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente, rapporteur. - Merci beaucoup de ces propositions et pr�cisions, qui sont travaill�es et qui seront r�alis�es. Un petit peu d'histoire. La journ�e internationale des femmes, nous la devons � Clara ZEDKIN. En France, il faut attendre 1982 et notamment M. Fran�ois Mitterrand et sa premi�re Ministre du Droit des Femmes, Mme Yvette ROUDY pour avoir une comm�moration officielle au niveau de l'Etat fran�ais, de la journ�e internationale des femmes. D'ailleurs, nous avions f�t� le 20e anniversaire l'ann�e derni�re. A la Ville de Paris, nous avons attendu le 8 mars 2001 - reconnaissons � l'histoire ce que l'histoire nous apprend -, pour f�ter de fa�on officielle avec la Ville de Paris et pas uniquement les associations parisiennes qui, elles, bien entendu, f�taient le 8 mars ainsi que les partis politiques et notamment les partis politiques de la gauche.
Nous avons attendu le 8 mars 2001, pour f�ter comme il se doit, le 8 mars au niveau de la Ville de Paris.
L'ann�e derni�re, nous avions mis l'accent sur toutes les th�matiques concernant l'�galit� entre les femmes et les hommes. Nous avions eu un 8 mars parfaitement int�ressant, qui a permis de donner une �tape de la visibilit� de nos politiques en mati�re d'�galit� entre les femmes et les hommes. Cette ann�e, comme l'a soulign� fort justement Cl�mentine AUTAIN, nous avons retenu le th�me de l'activit� des femmes � Paris, dans le domaine �conomique, social et politique. Beaucoup de d�bats seront organis�s au niveau de la mairie centrale, mais aussi avec les mairies d'arrondissement. Beaucoup d'expositions, beaucoup d'initiatives seront prises en direction, notamment des jeunes, mais pas uniquement, pour donner � ce 8 mars toute sa visibilit�. Eh oui, Madame RENSON, nous gagnons du terrain ! Le 8 mars, on le fait aussi � d'autres moments. Ce n'est plus que le 8 mars !
Vous semblez le regretter. Je trouve que c'est plut�t une bonne chose. Cela nous rappellera que nous souhaitons que ce soit tous les jours le 8 mars, pour les femmes et pour des questions d'�galit� dans notre pays et dans notre ville.
Pour ce qui est des questions qui ont �t� pos�es par Mme Roxane DECORTE, j'apprends qu'on m'aurait ray�e d'une liste..., je suis d�sol�e, je n'ai pas donn� de r�ponse, je n'ai pas �t� sollicit�e, mais, si j'ai � donner une r�ponse, elle sera favorable compte tenu de l'enjeu et de l'int�r�t que nous portons � ces questions.
L� aussi, c'est une nouveaut�, 34 d�partements ont d�j� mis en place une association pour faire du d�pistage syst�matique du sein et Paris n'y �tait pas. Nous avons r�tabli les choses et nous avons, avec Alain LHOSTIS, cr�� une association, l'APECA, � laquelle vous �tes toutes sollicit�es. Voyez que nous n'avan�ons pas, sur ce sujet, dans un esprit partisan, nous avons sollicit� toutes les conseill�res de Paris pour mener cette op�ration.
Si vous nous sollicitez, vous aurez une r�ponse, elle risque d'�tre favorable car cette cause, nous la d�fendons.
Je ne reprendrai pas les �l�ments de politique de Mme RENSON, on se conna�t bien, on a l'habitude de l'entendre, je dirai simplement que malheureusement, les femmes n'ont pas toujours raison et, en l'occurrence, vous avez tort, y compris quand vous essayez d'instrumentaliser.
Quant � dire que je n'aurais pas �t� admise � inaugurer des rues, sachez que concerant notamment le d�-bapt�me de la rue Alexis-Carrel auquel le maire du 15e m'avait fait savoir qu'il ne participerait pas parce qu'il serait emp�ch�, nous avons tenu � ce que le Maire de Paris soit pr�sent, tant il �tait juste que ce soit lui qui vienne inaugurer cette rue.
J'agis dans la loyaut� par rapport � ceux avec qui je travaille, et notamment le Maire. Vous auriez pu prendre exemple sur votre pr�sident de groupe et vous dire que pour une fois, les femmes n'ont pas toujours raison. Votre pr�sident de groupe a tenu des propos objectifs et importants ; Madame RENSON, en mati�re de f�minisme, vous avez un peu de chemin � faire.
Je me r�jouis que cette d�lib�ration am�ne autant de d�bat, j'esp�re que ce 8 mars 2003 sera un grand moment pendant lequel les Parisiens et les Parisiennes pourront vraiment comprendre, avoir acc�s � tout ce que cette Municipalit� met en place pour favoriser la place des femmes � Paris.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, communiste et "Les Verts").
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 46.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, SG 46).
D�cid�ment, les questions d'�galit� sont vraiment au c?ur du d�bat politique et je m'en r�jouis.

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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