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38 - 2002, DVLR 92 - Subventions à des associations menant des actions au titre de la politique de la ville sur le quartier Fontaine-au-Roi (11e). - Montant total : 77.488 euros


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - A pr�sent, nous passons au projet de d�lib�ration DVLR 92 relatif � l'attribution de subventions � des associations menant des actions au titre de la politique de la ville sur le quartier Fontaine-au-Roi dans le 11e arrondissement.
Je donne la parole � M. DAGUENET.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Madame la Maire.
Je voudrais me f�liciter de cette d�lib�ration qui vise � subventionner 26 associations agissant effectivement dans le quartier de la Fontaine-au-Roi. Quartier qui est l'un des plus denses de Paris et qui compte plus de 15 % de ch�meurs.
Je me f�licite pour plusieurs raisons : la premi�re c'est le fait que sous l'impulsion de l'adjointe au Maire charg�e de la politique de la ville, Mme DURLACH, mais aussi du chef de projet de l'�quipe de d�veloppement local et des associations, un travail consid�rable a �t� effectivement effectu�.
Il s'est cr�� v�ritablement une dynamique partenariale qui commence r�ellement � porter ses fruits et le changement de climat dans le quartier est perceptible, selon les acteurs de terrains et les �lus.
La deuxi�me raison c'est le fait que les associations font un travail remarquable, n'�pargnant pas, comme je disais, leurs efforts. Parmi elles, je voudrais citer "le Picoulet" qui porte sur des actions diverses de soutien, de renforcement de pr�vention ou encore d'insertion et d'animations festives, mais aussi une autre association, par exemple, "Belleville Insolite" qui, par son action de p�dagogie urbaine, organise des parcours de visite dans ce quartier, permet de d�couvrir les richesses culturelles et historiques du bas de Belleville. Ils ont recrut� et form� 10 emplois jeunes au m�tier d'accompagnateur de quartier.
Enfin, le "comit� des m�tallos" qui a agi depuis longtemps, comme chacun le sait, pour que la maison du 94 que l'on nomme la maison des m�tallos, embl�matique dans ce quartier, puisse �tre sauv�e et rachet�e par la Ville de Paris gr�ce � la mobilisation des riverains et des associations qu'il regroupe.
Aujourd'hui, le "comit� des m�tallos" poursuit son action pour que les habitants soient partie prenante de l'�laboration du futur projet de cette maison dans l'esprit qui a toujours pr�sid�, depuis le d�but, � la sauvegarde de ce lieu.
Je pourrais parler �videmment d'autres associations. Je tiens � souligner la qualit� et le d�vouement de toutes ces associations qui contribuent � l'am�lioration de la vie dans ces quartiers.
Je voudrais simplement terminer en soulignant que ces associations ne vivent effectivement, comme chacun le sait, que gr�ce aux subventions de la Ville, de la R�gion et de l'Etat. Mais trop souvent leurs activit�s sont mises en p�ril et leur survie est parfois compromise par des retards dans les versements. Cette situation les conduit souvent � passer plus de temps, malheureusement, � n�gocier avec les banques qu'� effectuer du travail de terrain.
Il faut savoir que le gel des cr�dits d'Etat, apr�s le changement de Gouvernement, a dur� trop longtemps et a mis un certain nombre d'associations dans des situations extr�mement complexes.
Il semble que, pour 2002, les probl�mes soient r�gl�s. Par contre, je rappelle que de r�elles incertitudes p�sent sur les financements d'Etat pour 2003, ce qui est tr�s grave. Il ne faudrait pas que les associations aient � souffrir de r�ductions de cr�dits d'Etat dans aucun domaine de la politique de la ville ; et les r�sultats des efforts fournis par les acteurs locaux n'auraient plus le m�me impact � partir de l�, car les habitants de ces quartiers pourraient effectivement en faire les frais. Merci, Madame la Maire.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur DAGUENET.
Mme DURLACH a la parole pour apporter une r�ponse.
Mme Martine DURLACH, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je remercie M. DAGUENET pour son intervention et son soutien. Je voudrais profiter de cette intervention pour dire � quel point les associations, qui travaillent en territoire politique de la Ville, sont essentielles et ont un r�le crucial. Tr�s souvent, quand je vais sur le terrain dans un quartier et que je vois les tensions, je me dis que s'il n'y avait pas ces associations pour cr�er un lien social, je ne sais pas o� nous en serions.
On ne d�crit souvent dans les cit�s que l'aspect n�gatif, mais il y a toutes ces ressources humaines extraordinaires dans les associations, et l'intervention de la Ville.
Je veux me joindre � l'hommage que leur a fait M. DAGUENET et je sais que dans le quartier Fontaine-au-Roi, pour en avoir parl� avec les gens, avec le Maire, et la mairie du 11e, les effets de la politique de la ville commencent � se faire sentir r�ellement.
Ce travail se fait, bien s�r, en commun avec les chefs de projets et les �quipes de d�veloppement local qui mettent en r�seau les diff�rentes actions et font tout cela dans le cadre d'un projet pour l'insertion, pour l'emploi, pour une vie meilleure dans le quartier.
Je dis tout cela parce qu'effectivement on peut �tre inquiet actuellement pour ces associations - on a parl� des emplois-jeunes - tant il est vrai qu'elles sont d�pendantes des financements de la Ville, de l'Etat, de la R�gion et du FASILD et que les retards de paiement les mettent souvent en danger.
Donc, on �tudie les possibilit�s de r�pondre � ces probl�mes.
Nous avons avanc� d�j� les dates de d�p�t des demandes de subventions, qui seront d�sormais examin�es en d�cembre pour avancer le calendrier de paiement.
Par ailleurs, la convention qui vient d'�tre pass�e avec la R�gion concernant les subventions "politique de la ville" devrait �galement permettre plus de souplesse.
Je partage l'inqui�tude de Jacques DAGUENET concernant l'incertitude pour les subventions d'Etat pour 2003. Comme je l'ai exprim� au Pr�fet de Paris, le budget du Minist�re de la Ville qui serait orient� vers plus d'investissement et moins de fonctionnement ne doit pas conduire � un d�sengagement des financements d'Etat aux associations.
Par ailleurs, pour ce qui concerne la Ville, je sais que Marie-Pierre de LA GONTRIE, soucieuse de la survie et de la vie des associations, a donn� pour consigne d'introduire de la souplesse dans l'examen des demandes de subventions de moins de 10.000 euros afin qu'elles puissent passer avant la fin de l'ann�e. C'est une bonne chose et nous devons continuer � �tre attentifs � ces questions.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame DURLACH.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVLR 92.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, DVLR 92).

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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