Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n� 20 dans le fascicule qui demande la nomination d'Ingrid BETANCOURT comme citoyenne d'honneur de la Ville de Paris.
La parole est � M. Sylvain GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Je vais laisser la parole � Marie-Pierre MARTINET.
Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.
Madame MARTINET, vous avez la parole.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - C'est quand m�me avec beaucoup d'�motion et une certaine gravit� que j'ai l'honneur de pr�senter ce v?u, comme femme politique, comme �lue particuli�rement attach�e � la d�mocratie et contre toute forme de violence, y compris verbale. Je crois que notre Assembl�e a v�cu ces derniers temps une forme d'agression qui n'est absolument pas digne envers tous celles et ceux qui s'engagent en politique.
Lors du Conseil de Paris des 8 et 9 avril, notre Assembl�e avait adopt� � l'unanimit� le v?u que le Maire use de toutes ses pr�rogatives et de toute son influence pour agir en faveur de la lib�ration d'Ingrid BETANCOURT et des personnes s�questr�es comme elle en Colombie.
Nous savons que ce v?u n'est pas rest� lettre morte puisque des d�marches ont �t� engag�es par le Maire de Paris, notamment aupr�s du Ministre des Affaires �trang�res fran�ais.
A l'occasion de la r�union qui s'est tenue � l'H�tel de Ville le 4 octobre, � laquelle ont particip� Juan Carlos LECOMPTE, le mari d'Ingrid BETANCOURT, et le porte-parole du parti Vert de Colombie, a �t� �voqu�e la mise en place, depuis quelques mois, d'une campagne internationale intitul�e "Ingrid BETANCOURT citoyenne d'honneur" et destin�e � soutenir les actions entreprises pour sa lib�ration et celle de toutes les personnes d�tenues en ce moment en Colombie.
Il s'agit � la fois d'une prise de position citoyenne visant � montrer clairement son soutien aux droits humains et � la d�mocratie ; c'est aussi un moyen de pression sur les acteurs colombiens (les F.A.R.C. comme le Gouvernement) en faveur d'une issue non violente � la situation.
Aujourd'hui, 172 communes - dont plus de 50 en France - participent � cette action, dont des capitales europ�ennes comme Bruxelles et Dublin. Il nous para�t important qu'une ville comme Paris s'associe � cette campagne par cet acte symbolique, tant pour r�affirmer son attachement aux valeurs de la d�mocratie et des droits humains que pour soutenir les actions entreprises pour la lib�ration des personnes enlev�es.
C'est pourquoi, sur proposition de Sylvain GAREL et du groupe "Les Verts", le Conseil de Paris forme le v?u qu'Ingrid BETANCOURT soit d�clar�e citoyenne d'honneur de la Ville de Paris.
Je vous remercie.
Merci.
Mme Mireille FLAM, adjointe, pr�sidente. - Merci.
La parole est � M. SCHAPIRA pour la r�ponse.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.
Malgr� les nombreux appels lanc�s au sein de la communaut� internationale pour sa lib�ration, le v?u unanime formul� par le Conseil de Paris des 8 et 9 avril derniers et, dans ce contexte, l'intervention personnelle du Maire de Paris en sa faveur aupr�s du Ministre fran�ais des Affaires �trang�res et de l'ambassadeur de Colombie en France, Mme Ingrid BETANCOURT, candidate aux �lections pr�sidentielles en Colombie, est toujours retenue en otage par le mouvement des F.A.R.C. et ce depuis le 23 f�vrier 2002.
Cette situation est effectivement intol�rable et ne peut laisser indiff�rents non seulement les Conseillers et Conseill�res de Paris, �videmment, mais aussi les Parisiennes et les Parisiens.
Comme vous l'avez dit, j'ai eu au t�l�phone longuement le mari d'Ingrid BETANCOURT. Il ?uvre aupr�s des autorit�s locales en Europe pour retrouver sa femme.
(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace Mme Mireille FLAM, adjointe, au fauteuil de la pr�sidence).
C'est pour cela qu'il me semble naturel que le Conseil de Paris comme l'ont fait 172 communes, r�affirme solennellement son attachement aux droits inali�nables, aux libert�s fondamentales et aux valeurs de la d�mocratie et soutienne toutes les actions entreprises pour la lib�ration des personnes s�questr�es en Colombie.
Dans ce contexte, il est l�gitime que Mme BETANCOURT soit �lev�e au rang de citoyenne d'honneur de la Ville de Paris.
J'ajoute que c'est symbolique parce que ce titre n'existe pas mais je crois qu'il faut appuyer ce symbole.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, communiste et "Les Verts").
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SCHAPIRA.
Nous sommes tous tr�s fiers de cette d�cision qui sera prise si vous en �tes d'accord.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "Les Verts".
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le proposition de v?u est adopt�e. (2002, V. 129).
Je crois que nous pouvons nous en f�liciter.