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69 - QOC 2002-654 Question de M. Georges SARRE et des membres du groupe du Mouvement des citoyens à M. le Maire de Paris concernant le suivi du nouveau projet d'aménagement porte d'Aubervilliers (19e)


Libell� de la question :
"Le Tribunal administratif de Pontoise a annul� le 30 avril 2002 le projet de Z.A.C. form� par la commune d'Aubervilliers. Les membres du groupe du Mouvement des citoyens se sont naturellement r�jouis de cette d�cision. Rappelons que la Ville de Paris avait d�pos� un recours en annulation et que ce projet �tait contest� par de nombreux �lus et associations de commer�ants.
Or, il semble qu'un nouveau projet soit � l'�tude. Si la surface consacr�e � l'installation d'un centre commercial est r�duite de 55.000 m�tres carr�s � 40.000 m�tres carr�s ou si le nombre de places de stationnement diminue de 1.500 unit�s pour s'�tablir � 3.000 places de parking, l'�conomie g�n�rale du projet est pr�serv�e ; installer Porte d'Aubervilliers un vaste complexe commercial dont la zone de chalandise s'�tendra sur le Nord et l'Est parisien. Aujourd'hui, comme hier, ce projet n'est pas acceptable. Cette situation doit renforcer la Ville de Paris dans sa volont� de b�tir de nouvelles relations avec les communes limitrophes. C'est notamment le r�le confi� au comit� de suivi charg� de conduire le nouveau projet d'am�nagement voulu par la Ville de Paris, Porte d'Aubervilliers.
En effet, trois projets majeurs sont envisag�s sur cette vaste emprise o� domine une grande anarchie urbanistique ; une zone d'activit� tertiaire r�alis�e sur les terrains propri�t�s des E.M.G.P., la Z.A.C. et le projet d'am�nagement du secteur nord-est port� par la Ville de Paris.
Voil� pourquoi M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement des citoyens demandent � M. le Maire de Paris de r�affirmer son d�saccord � la construction de ce complexe commercial. Ils souhaitent en revanche qu'un dialogue fructueux s'�tablisse avec la commune d'Aubervilliers, la communaut� d'agglom�ration Plaine-Commune et la E.M.G.P. afin qu'une v�ritable coop�ration permette un am�nagement coh�rent de ce secteur, vital pour le d�veloppement du Nord-est de Paris et des communes voisines."
R�ponse (Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe) :
"Le projet initial de cr�ation d'un centre commercial d'une surface de vente de 52.000 m�tres carr�s sur la commune d'Aubervilliers, � proximit� imm�diate du territoire parisien suscit� une opposition d�termin�e de la Municipalit� parisienne.
En effet, la nature et l'ampleur du programme commercial avaient suscit� de tr�s vives inqui�tudes quant aux cons�quences potentielles de l'implantation d'un tel �quipement sur le tissu commercial du Nord-est parisien.
Il �tait en outre l�gitime de consid�rer qu'un projet � vocation r�gionale devait imp�rativement faire l'objet d'une concertation interd�partementale pr�alable afin de prendre en compte les int�r�ts l�gitimes et �ventuellement contradictoires de l'ensemble des collectivit�s et des populations concern�es.
Comme vous le savez, la Ville de Paris avait en cons�quence d�pos� un recours devant la juridiction administrative et obtenu gain de cause le 30 avril dernier, le Tribunal administratif de Pontoise ayant annul� le projet de Z.A.C. comprenant la cr�ation du centre commercial.
Dans ce contexte et conform�ment au v?u que vous exprimez, la communaut� d'agglom�ration de Plaine Commune et la Ville d'Aubervilliers ont souhait� que s'�tablisse avec la Ville de Paris un dialogue sur le projet des E.M.G.P. en vue d'un am�nagement coh�rent et harmonieux de ce secteur effectivement essentiel pour le d�veloppement partag� du Nord-est de Paris et des communes limitrophes situ�es en Seine-Saint-Denis.
Cette concertation qui s'inscrit dans le cadre des orientations d�finies par le Maire de Paris en vue d'une coop�ration permanente et confiante entre Paris et sa banlieue, a donn� lieu � de nombreuses r�unions et contacts entre la Ville, la communaut� d'agglom�ration de Plaine Commune et la Ville d'Aubervilliers, en pr�sence de la C.C.I.P. et des E.M.G.P.
L'ensemble de ces d�marches a conduit les promoteurs de cette op�ration � repenser totalement le projet initial et � proposer des modifications tr�s importantes :
- r�duction substantielle de la surface affect�e aux �quipements commerciaux qui passe de 52.295 � 40.000 m�tres carr�s, soit une baisse de 23 % ;
- r�duction de la surface de l'hypermarch� de 33 % passant de 12.000 � 8.000 m�tres carr�s ;
- diminution du nombre de places de stationnement de 29 % soit 3.200 emplacements au lieu de 4.500 initialement ;
- renforcement du programme de logements, �l�ment essentiel de mixit� du programme de la Z.A.C. qui passe de 20.050 � 28.550 m�tres carr�s (+ 42 %) soit 380 logements au lieu de 270 ;
- am�lioration de l'environnement du projet : meilleure int�gration du centre commercial dans le cadre de la Porte d'Aubervilliers et traitement sp�cifique de sa liaison avec le canal...
On ne peut que constater l'am�lioration tr�s significative du projet qui l�gitime totalement a posteriori l'opposition initiale manifest�e par la Municipalit� parisienne. Bien entendu la concertation doit se poursuivre et un certain nombre d'incertitudes doivent encore �tre lev�es.
Les cons�quences sur la circulation automobile du projet m�me amend� doivent faire l'objet d'�tudes plus approfondies.
Par ailleurs, le dossier commercial s'il est marqu� par une r�duction sensible des surfaces, doit s'accompagner de propositions qualitatives pr�cises quant � la nature et la taille des commerces qui seraient implant�s dans le centre.
La Ville de Paris continuera � �tre tr�s vigilante quant aux cons�quences �conomiques du projet des E.M.G.P. et notamment ses incidences pour le d�veloppement du commerce de proximit� dans les 18e et 19e arrondissements.
A ce stade elle se f�licite que les premiers r�sultats obtenus t�moignent des nouvelles relations que la Ville �tablit au quotidien avec les communes limitrophes conform�ment au souhait exprim� par l'auteur de la question."

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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