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79 - QOC 2002-729 Question de Mme Nicole BORVO et M. Jacques DAGUENET à M. le Maire de Paris concernant l'avenir de la haute couture et du prêt-à-porter à Paris


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - La question suivante est pos�e par Mme Nicole BORVO et M. Jacques DAGUENET � M. le Maire de Paris et concerne l'avenir de la haute couture et du pr�t-�-porter � Paris.
Je suppose que c'est M. Jacques DAGUENET qui va la pr�senter.
Il y sera r�pondu par Mme Lyne COHEN-SOLAL.
Monsieur DAGUENET, vous avez la parole.
M. Jacques DAGUENET. - Merci, Madame la Maire.
En mars 2002, le groupe communiste consacrait d�j� sa question d'actualit� � la situation des salari�s de la Maison Cerruti qui, depuis la fermeture et les licenciements agissent pour d�fendre leurs droits et pour pr�server l'avenir de la haute couture et du pr�t-�-porter � Paris. Ces 2 secteurs de la mode ont toujours �t�, nous le soulignions � ce moment l�, intimement li�s au rayonnement culturel et au prestige de notre capitale dans le monde, et la majorit� municipale a d�j� r�affirm� l'attention particuli�re qu'elle portait � la promotion et au d�veloppement de ces secteurs. Elle s'�tait saisie de notre intervention pour interpeller les diff�rents minist�res notamment de l'industrie de l'emploi et de la solidarit�.
Compte tenu des enjeux des fili�res d'excellence de l'�conomie parisienne, dont font partie �videmment la haute couture et le pr�t-�-porter, le groupe communiste consid�re que la Ville de Paris pourrait impulser une initiative d'une autre ampleur afin d'avoir une r�flexion sur le devenir de ces fili�res.
A notre sens, le comit� d�partemental de l'emploi et de la formation c'est-�-dire le CODEF pourrait participer activement � cette r�flexion en travaillant � la dimension culturelle de la mode en tant que patrimoine vivant qu'il convient en m�me temps d'enrichir, et dans une conjoncture comme chacun sait difficile, de sauvegarder.
Donc le D�partement de Paris, membre du CODEF ne pourrait-il pas faire des propositions en ce sens en proposant notamment la relance d'une v�ritable politique d'apprentissage, de transmission des savoirs et des comp�tences dans ce secteur, garantissant ainsi l'avenir de cette branche prestigieuse ?
Enfin, l'autre proposition c'est la mise en place d'un fonds d'aide � la cr�ation. Merci.
Mme Anne HILALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur DAGUENET.
Madame COHEN-SOLAL, vous avez la parole.
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Je voulais remercier M. DAGUENET de la question pos�e qui recoupe les pr�occupations de la Ville de Paris car le secteur de la mode et de la cr�ation constitue le deuxi�me employeur manufacturier de la Ville, secteurs qui sont intimement li�s au rayonnement culturel et au prestige de la Capitale dans le monde.
Depuis quelques mois, une action volontariste a �t� impuls�e par la Ville pour faciliter la cr�ation, car Paris a la sp�cificit� de compter dans ses murs non seulement des cr�ateurs mais aussi des artisans d'art et ces deux genres de professionnels travaillent ensemble.
S'agissant de la mode, l'action municipale porte sur la formation au travers de l'�cole Duperr� et de l'�cole Rose-Bertin mais �galement le soutien aux porteurs de projets de cr�ation d'entreprises gr�ce � la couveuse Le Geai qui permet de tester le march� des nouveaux produits et � l'accompagnement des nouvelles entreprises assur�es par la Boutique de gestion de Paris conventionn�e � cet effet.
Une action particuli�re est �galement entreprise en ce qui concerne les locaux susceptibles d'�tre mis � disposition des jeunes entrepreneurs. Une premi�re op�ration a �t� r�alis�e rue des Gardes, dans le 18e, o� une dizaine d'entreprises sont install�es par la Ville de Paris dans des rez-de-chauss�e de l'O.P.A.C. am�nag�s avec le concours financier de la R�gion et commercialis�s en partenariat avec la F�d�ration fran�aise du Pr�t � porter f�minin. La Ville de Paris souhaite soutenir plus largement ce type d'op�ration, notamment dans les arrondissements en cours de redynamisation.
M. SAUTTER le sait, il participe d'ailleurs � ces actions et je l'en remercie.
Des modes d'intervention financi�re sont �galement adapt�s aux besoins du secteur de la mode. Il s'agit de la plate-forme d'initiative locale, Paris Initiatives entreprises qui g�re des dotations de pr�ts d'honneur et de garanties bancaires pour faciliter la cr�ation des entreprises et le financement au cours des trois premi�res ann�es d'existence. Pour les programmes de premier d�veloppement, le D�partement de Paris a con�u avec la Sofaris BDPME un dispositif de garantie qui permet d'intervenir aupr�s des entreprises de moins de 10 salari�s.
Certes, les formations traditionnelles du secteur de la haute couture (brodeur, plisseur, plumassier, etc.) devraient faire l'objet d'une attention particuli�re du Minist�re de l'Education nationale. De m�me, certains brevets d'�tudes professionnelles qui semblent en voie de disparition en mati�re de formation � la cr�ation de v�tements sur mesures. Sur ces sujets, la Ville de Paris a d'ores et d�j� interpell� le Minist�re de l'Education nationale et le CODEF pourrait tr�s utilement retenir les propositions faites au nom du D�partement que vous avez rappel�es.
Pour ce qui concerne la mise en place d'un fonds d'aide � la cr�ation dont vous parlez aussi il faut noter l'existence du DEFI (comit� de d�veloppement et de promotion de l'habillement) aliment� par les taxes parafiscales pour permettre des actions de promotion du secteur de l'habillement. Ce dispositif contr�l� par l'Etat fait actuellement l'objet d'une r�flexion avec les professionnels. Son ouverture � l'aide � la cr�ation constituerait une �volution tr�s positive.
La Ville de Paris se r�serve la possibilit� de prendre avec ces professionnels un certain nombre d'initiatives afin de voir se renforcer ces aides et de conforter les formidables savoir-faire existant � Paris.
Cette r�flexion est en cours, j'aurai l'occasion de vous en reparler bient�t. Pour l'imm�diat je vous signale, mon cher coll�gue, que je recevrai les repr�sentants des salari�s de la Maison Cerutti d�s le 15 novembre si cette date leur convient.
Je voudrais simplement au passage rappeler que l'atelier "Yves-Saint-Laurent Haute Couture" vient d'annoncer sa fermeture pour le 31 octobre au soir. De la m�me fa�on malheureusement il resterait une soixantaine de personnes � reclasser. L� encore, la ville de Paris reste tr�s attentive � leur avenir et � leur futur professionnel.
Le 25 novembre, date de la Sainte-Catherine qui habituellement et rituellement est d�di�e aux petites mains qui travaillent dans les ateliers haute couture, j'esp�re que nous pourrons prendre une initiative propre � rappeler l'int�r�t de la Ville pour tous ces savoir-faire qui concernent particuli�rement les femmes et leur m�tier dans cette ville. Nous en reparlerons donc, Monsieur le Conseiller, et soyez s�r que ces probl�mes sont parmi nos priorit�s.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, "Les Verts", communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Jacques DAGUENET. - Je vous remercie de toutes ces informations qui sont importantes parce qu'effectivement il y a un vrai d�fi qu'il nous faut relever dans ce secteur de pointe qu'est la haute couture et le pr�t-�-porter qui traverse d'�normes difficult�s.
Je vous remercie.
Simplement une question : dans tout cela ou alors j'ai mal entendu, sur le CODEF en lui-m�me ne pourrait-on avoir un d�bat avec toutes les informations, effectivement ?
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Il y a un accord formel sur ce point. Merci.

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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