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107 - QOC 2002-647 Question de Mme Roxane DECORTE et des membres du groupe U.M.P. à M. le Maire de Paris concernant le nouveau projet de la Z.A.C. "Porte d'Aubervilliers" (19e)


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous passons � la question suivante de Mme Roxane DECORTE et des membres du groupe U.M.P. � M. le Maire de Paris concernant le nouveau projet de la Z.A.C. "Porte d'Aubervilliers" (19e).
La parole est � Mme DECORTE.
Mme Roxane DECORTE. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, je souhaiterais attirer votre attention sur le nouveau projet pour la Z.A.C. "Porte d'Aubervilliers". Le 30 avril dernier le Tribunal administratif de Pontoise annulait l'int�gralit� du projet de centre commercial g�ant � la Porte d'Aubervilliers. Aujourd'hui, Plaine commune, la communaut� d'agglom�ration r�unissant Aubervilliers, Saint-Denis, Villetaneuse, Epinay et Pierrefitte pr�sente une nouvelle version de ce projet.
Je souhaiterais conna�tre de mani�re tr�s pr�cise la position de la Mairie de Paris sur ce dossier.
Je vous remercie infiniment.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.
Mme Lyne COHEN-SOLAL a la parole pour r�pondre.
Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Madame la Maire.
Madame la Conseill�re, je vais essayer de r�pondre le plus pr�cis�ment possible � votre demande.
Je vous rappelle que le projet initial de cr�ation d'un centre commercial d'une surface de vente de 52.000 m�tres carr�s sur la commune d'Aubervilliers, � proximit� imm�diate du territoire parisien avait caus� une opposition d�termin�e de la Municipalit� parisienne.
En effet, la nature et l'ampleur du programme commercial avaient suscit� de tr�s vives inqui�tudes quant aux cons�quences potentielles de l'implantation d'un tel �quipement sur le tissu commercial du Nord-est parisien.
Il �tait en outre l�gitime de consid�rer qu'un projet � vocation r�gionale devait imp�rativement faire l'objet d'une concertation interd�partementale pr�alable afin de prendre en compte les int�r�ts l�gitimes et �ventuellement contradictoires de l'ensemble des collectivit�s et des populations concern�es.
Comme vous le savez, la Ville de Paris avait en cons�quence d�pos� un recours devant la juridiction administrative et obtenu gain de cause le 30 avril dernier, le Tribunal administratif de Pontoise ayant annul� le projet de Z.A.C. comprenant la cr�ation du centre commercial.
Dans ce contexte et conform�ment au v?u que vous exprimez, la communaut� d'agglom�ration de Plaine commune et la Ville d'Aubervilliers ont souhait� que s'�tablisse avec la Ville de Paris un dialogue sur le projet des E.M.G.P. en vue d'un am�nagement coh�rent et harmonieux de ce secteur effectivement essentiel pour le d�veloppement partag� du Nord-est de Paris et des communes limitrophes situ�es en Seine-Saint-Denis.
Cette concertation qui s'inscrit dans le cadre des orientations d�finies par le Maire de Paris en vue d'une coop�ration permanente et confiante entre Paris et sa banlieue, a donn� lieu � de nombreuses r�unions et contacts entre la Ville, la communaut� d'agglom�ration de Plaine commune, la Ville d'Aubervilliers en pr�sence de la C.C.I.P. et des E.M.G.P.
L'ensemble de ces d�marches a conduit les promoteurs de cette op�ration � repenser totalement le projet initial et � proposer des modifications tr�s importantes :
- r�duction substantielle de la surface affect�e aux �quipements commerciaux qui passe de 52.295 � 40.000 m�tres carr�s, soit une baisse de 23 % ;
- r�duction de la surface de l'hypermarch� de 33 % qui passe de 12.000 � 8.000 m�tres carr�s ;
- diminution du nombre de places de stationnement de 29 % soit 3.200 emplacements au lieu de 4.500 initialement ;
- renforcement du programme de logements, �l�ment essentiel de mixit� du programme de la Z.A.C. qui passe de 20.050 m�tres carr�s � 28.550 m�tres carr�s (+ 42 %) soit 380 logements au lieu de 270 ;
- am�lioration de l'environnement du projet : meilleure int�gration du centre commercial dans le cadre de la Porte d'Aubervilliers et traitement sp�cifique de sa liaison avec le canal...
On ne peut que constater l'am�lioration tr�s significative du projet qui l�gitime totalement a posteriori l'opposition initiale manifest�e par la Municipalit� parisienne. Bien entendu, la concertation doit se poursuivre et un certain nombre d'incertitudes doivent encore �tre lev�es.
Les cons�quences sur la circulation automobile du projet m�me amend� doivent faire l'objet d'�tudes plus approfondies. Et mon coll�gue Denis BAUPIN s'en occupe.
Par ailleurs, le dossier commercial, s'il est marqu� par une r�duction sensible des surfaces, doit s'accompagner de propositions qualitatives pr�cises quant � la nature et la taille des commerces qui seraient implant�s dans le centre. Aujourd'hui, tel que ce projet nous est propos�, il ne contient aucune de ces propositions qualitatives, nous avons simplement le nombre de m�tres carr�s qui seront en principe d�di�s au commerce.
En m�me temps, la Ville de Paris continuera � �tre tr�s vigilante quant aux cons�quences �conomiques du projet des E.M.G.P. et notamment ses incidences pour le d�veloppement du commerce de proximit� dans les 18 et 19e arrondissements.
A ce stade, elle se f�licite que les premiers r�sultats obtenus t�moignent des nouvelles relations que la Ville �tablit au quotidien avec les communes limitrophes conform�ment au souhait exprim� par l'auteur de la question.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame COHEN SOLAL.

Octobre 2002
Débat
Conseil municipal
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